Le RN exclut l’un de ses membres après ses propos sur la Shoah
Laurent Gnaedig avait considéré que la phrase de Jean-Marie Le Pen sur la Shoah comme « point de détail de l'histoire » n'était « pas antisémites »
Laurent Gnaedig, qui était candidat pour le Rassemblement National aux législatives dernières, a été exclu jeudi de son parti, après avoir déclaré que les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz comme « point de détail de l’histoire » n’étaient « pas antisémites ».
En juillet, il avait déjà été radié du groupe RN au Conseil régional du Grand Est en attendant une sanction de son parti au niveau national.
« Je suis non-inscrit dorénavant pour préserver le groupe RN d’éventuelles retombées médiatiques négatives suite à la polémique injuste que j’ai involontairement initiée », avait-il alors indiqué à l’AFP, précisant que le bureau exécutif du parti avait décidé de cette mesure.
Il avait aussi déclaré : « Je soutiens le parti dont je suis membre ». « La commission des conflits n’a pas siégé et décidera de mon appartenance au parti », avait-il ajouté.
C’est désormais chose faite : le professeur d’anglais de 54 ans a été définitivement exclu du Rassemblement national. Pendant la campagne, Jordan Bardella avait admis que son parti comportait plusieurs « brebis galeuses ».
Laurent Gnaedig avait déclaré lors d’un débat le 3 juillet sur BFM Alsace que les propos de Jean-Marie Le Pen, prononcés en 1987 et réitérés par la suite, sur les chambres à gaz comme « point de détail de l’histoire » n’étaient « pas une remarque antisémite ».
Ils ont pourtant valu à M. Le Pen, 96 ans aujourd’hui, fondateur du Front national, ancêtre du RN et figure historique de l’extrême droite française, d’être condamné en justice et exclu de son parti.
L’association SOS Racisme avait annoncé le dépôt d’une plainte pour « contestation de crime contre l’humanité » contre Laurent Gnaedig.
Ce dernier avait par la suite présenté ses « sincères excuses ».
Candidat RN dans la 1ère circonscription du Haut-Rhin, M. Gnaedig était arrivé en tête au premier tour des législatives face à la candidate macroniste et ancienne ministre Brigitte Klinkert. Celle-ci l’a finalement emporté au second tour avec 58,24% des voix.