Le romancier juif noir Walter Mosley distingué par la National Book Foundation
L'écrivain américain, connu pour sa série "Easy Rawlins", a reçu la Médaille pour contribution remarquable aux lettres américaines
JTA – Le romancier juif noir Walter Mosley a reçu mercredi soir l’une des plus hautes distinctions de la National Book Foundation : la Médaille pour contribution remarquable aux lettres américaines.
Depuis 1988, le prix pour le couronnement de la carrière a été décerné à Joan Didion, Ursula Le Guin et Toni Morrison, entre autres.
Mosley est le premier Noir à recevoir la médaille, mais pas le premier Juif – des écrivains tels que Saul Bellow, Philip Roth et Arthur Miller l’ont remportée ces dernières années.
L’écrivain de 68 ans est peut-être mieux connu pour sa série de romans policiers « Easy Rawlins », centrée sur Easy, un détective privé noir de Los Angeles dans les années 1960. Le premier roman de la série, « Devil in a Blue Dress », a été adapté en 1995 dans un film mettant en scène Denzel Washington.
Mais il ne s’est pas contenté de s’en tenir au polar ; il a écrit plus de 60 livres couvrant tous les genres, de la science-fiction afro-futuriste aux pièces de théâtre. Il a même remporté un Grammy Award en 2001 pour les meilleures notes d’album pour la compilation de l’humoriste Richard Pryor « …And It’s Deep Too ! ».
Mosley a commencé à écrire à l’âge de 34 ans. L’un des mentors de Mosley, la romancière irlandaise Edna O’Brien, l’a encouragé à écrire son premier roman en lui disant : « vous êtes noir, juif, avec une mauvaise éducation ; il y a de la richesse là-dedans ».
« D’une certaine manière, être juif, c’est faire partie d’une tribu », a commenté Mosley en 2010, en réfléchissant à sa judéité. « En faisant partie d’une tribu, on ne peut jamais vraiment échapper à son identité. Vous pouvez être ce que vous voulez à l’intérieur, mais au final vous êtes toujours responsable de votre sang. »
Mosley est né d’une mère juive et d’un père noir non juif à Los Angeles. Il a déclaré un jour au Festival juif du livre de St Louis : « J’ai grandi avec des cornichons casher et du chou cavalier, et j’ai apprécié les deux côtés de ma famille ».
« Je me sens également descendant de mes deux parents et de leurs origines », avait-il également confié dans cette interview.