Le saxophoniste Tivon Pennicott en Israël pour une semaine de concerts de jazz

Ce n’est pas tous les jours que le jazzman Tivon Pennicott rencontre ses collègues israéliens dans leur pays.

Le compositeur, orchestrateur et saxophoniste ténor américain est en Israël cette semaine pour plusieurs représentations organisées par ses collègues de l’école de musique de Tel Aviv. Il jouera notamment le 14 août au Beit Haamudim, le 15 août à Rimon, et les 16 et 18 août au Shablul, un club de jazz de Tel Aviv.

C’est un événement particulièrement excitant, car « Tivon est aujourd’hui l’un des plus grands noms de la scène jazz », explique Ronen Shmueli, directeur de l’Institut de jazz de Rimon.

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Organiser des spectacles pendant les vacances d’été de Rimon n’est pas une mince affaire, confie Shmueli, mais pour Pennicott, le saxophoniste qui a collaboré à trois albums récompensés par des Grammy Awards, ils voulaient créer un buzz, organiser « un mini-festival », ajoute-t-il.

Shmueli, pianiste de jazz, accueillera Pennicott ainsi que le tromboniste Yonatan Wolchuk, le bassiste Yoav Ganor et la batteuse Roni Caspi, le 15 août, lors d’une soirée jazz à Rimon.

Ce sera une occasion unique, a affirmé Shmueli, qui considère Folchuk comme l’un des plus grands trombonistes du monde et qui se réjouit de cette occasion de présenter un concert intergénérationnel avec Pennicott, Ganor, un bassiste talentueux qui entrera au Berklee College of Music l’année prochaine, et Caspi, une jeune batteuse qui a été repérée par Avishai Cohen à l’âge de 20 ans.

« Nous voulions qu’il vienne nous transmette sa sagesse et son expérience personnelle en matière d’improvisation », a ajouté Shmueli. « Il est le Sonny Rollins de sa génération », en référence au saxophoniste ténor américain, âgé de 92 ans.

Pennicott a commencé sa carrière comme batteur, tapotant d’abord sur des tasses avec des stylos et des crayons pendant les prières matinales du dimanche en famille, avant d’aller à l’église. Nés et élevés en Géorgie de parents jamaïcains dévots, les parents de Pennicott étaient très religieux, et la prière accompagnée de chants et d’instruments faisait partie de leur culte régulier.

Après avoir appris à jouer de la batterie, son père l’a poussé à apprendre le saxophone à l’âge de 12 ans, lorsqu’il a rejoint l’orchestre de l’école. Selon Pennicott, la symbiose entre la batterie et le saxophone a jeté avec le ska et le reggae jamaïcains les bases du rythme dans sa formation musicale.

« Cela m’a amené à jouer des rythmes et des phrasés bizarres », a déclaré Pennicott. Par la suite, arrivé en Floride, où il a étudié la musique à l’université de Miami, il s’est intéressé aux tambours cubains.

Ces rythmes ont mené Pennicott au batteur Ari Hoenig, qui travaille avec de nombreux musiciens de jazz israéliens.

« La boucle est bouclée, car mon nom est un nom hébreu », explique Pennicott, en référence au nom Tivon, qui signifie « amoureux de la nature » en hébreu. « On m’appelle « Tee-von », c’est un nom hébreu et je ne peux pas dire le contraire. »

Pennicott se réjouit de son programme chargé en Israël, qui comprend notamment son concert du 14 août à Beit Haamudim, accompagné de Yoav Ganor, qui étudie la basse à Rimon, et de Roni Caspi, à la batterie.

Il a découvert Yoav Ganor sur Instagram et a été ravi de le rencontrer, car ce dernier sera aux États-Unis pour étudier au Berklee College of Music de Boston à l’automne.

Il en va de même pour Caspi, a déclaré Pennicott.

« Elle est tout simplement géniale », a-t-il déclaré. « Je vais jouer avec de jeunes musiciens très talentueux. »

Pennicott et ses collègues israéliens sont également ravis de cette opportunité.

« Quelque chose doit être en train de se passer là-bas », a déclaré Pennicott à propos des musiciens israéliens qu’il a rencontrés et entendus au fil des ans. « Les musiciens israéliens sont tous étonnants, de haut niveau, et cela m’intrigue. Pourquoi sont-ils si avancés ? »

Outre les tournées et les visites, Pennicott souhaite découvrir l’éthique du travail et la culture israéliennes.

« Ils sont tous très prêts et surpris », a-t-il déclaré. « J’ai beaucoup appris d’eux et de leurs compétences musicales naturelles ».

La présence de Pennicott en ville ne peut que contribuer à renforcer les cercles de jazz locaux, a déclaré Shmueli de Rimon.

« Le jazz n’est pas la musique la plus populaire qui soit, mais si ce genre de spectacle parvient à enthousiasmer ne serait-ce qu’un jeune qui, rentré chez lui, écoutera du jazz, cela me suffit », a-t-il ajouté.