Israël en guerre - Jour 538

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Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio rencontre Netanyahu à Jérusalem

Les deux hauts-responsables ont donné une conférence de presse conjointe ; Rubio s'est aussi entretenu avec Herzog et avec le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar

A gauche, le secrétaire d'État américain Marco Rubio rencontre le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem le 16 février 2025 (David Azagury/US Embassy Jerusalem)
A gauche, le secrétaire d'État américain Marco Rubio rencontre le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem le 16 février 2025 (David Azagury/US Embassy Jerusalem)

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est arrivé à Jérusalem en tout début de matinée pour prendre part à une réunion avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu au bureau de ce dernier, alors même que le haut-responsable de l’administration Trump vient d’entamer sa première tournée au Moyen-Orient dans le cadre de ses nouvelles fonctions.

Une visite qui intervient dans un contexte de controverse internationale autour de la proposition du président américain Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza et de reloger ses plus de deux millions d’habitants – projet très critiqué par la communauté internationale.

Après une rencontre en tête-à-tête, les deux hommes ont pris part à une réunion en présence de leurs conseillers. Netanyahu était accompagné du ministre des Affaires étrangères Gideon Saar, du ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, du président du Shas, le député Aryeh Deri, de l’ambassadeur aux États-Unis Yechiel Leiter et de ses principaux collaborateurs.

Ils se sont ensuite présentés devant les journalistes.

Au début de leur déclaration conjointe à la presse et alors qu’il s’adressait à son invité, le chef du gouvernement israélien a déclaré que le président américain Donald Trump était « le plus grand ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche », après avoir donné à l’ex-sénateur américain une accolade maladroite.

Les deux dirigeants, a ajouté Netanyahu, ont eu un « entretien très productif, avec nos collaborateurs, sur plusieurs sujets ».

« Aucun de ces sujets n’est plus important que l’Iran », a continué le Premier ministre israélien. « Israël et l’Amérique sont solidaires dans la lutte contre la menace iranienne. Nous sommes d’accord pour dire haut et fort qu’il ne faut pas laisser les ayatollahs posséder l’arme nucléaire. Nous sommes également d’accord sur le fait que l’hostilité de l’Iran dans la région doit être enrayée ». Avec le soutien de Trump, a affirmé Netanyahu, « nous pouvons finir le travail et c’est ce que nous ferons ».

Sur sa lancée, le Premier ministre a remercié le président américain Donald Trump pour l’aide qu’il a apportée pour la libération de trois nouveaux otages des terroristes de Gaza, dans la journée de samedi.

Il a également remercié Rubio pour le « soutien sans équivoque de l’Amérique à la politique israélienne à Gaza, avec pour objectif d’aller de l’avant » – en faisant remarquer qu’il travaillait en totale coopération et coordination ».

« Nous avons une stratégie commune mais ne pouvons pas toujours faire part des détails de cette stratégie au public », a-t-il indiqué, « et ce sera là le cas quand les portes de l’enfer s’ouvriront, et elles s’ouvriront très certainement si tous nos otages ne sont pas libérés, jusqu’au dernier ».

Netanyahu s’est engagé à ce qu’Israël atteigne ses objectifs de guerre – renverser le Hamas, faire libérer tous ses otages et faire en sorte que Gaza ne soit plus jamais une menace pour Israël, ajoutant que le « soutien sans ambiguïté » des Etats-Unis aiderait Israël à parachever cette mission plus rapidement.

A propos de Gaza, le Premier ministre a expliqué les deux hommes ont discuté de la « vision audacieuse du président américain Donald Trump pour Gaza, pour l’avenir de la bande et de la manière dont nous pouvons œuvrer ensemble à ce que cet avenir devienne une réalité ».

Il a ajouté que la discussion avait aussi porté sur l’effondrement du régime d’Assad en Syrie – effondrement dont le chef de gouvernement israélien se targue d’être grandement responsable en raison de la guerre contre le Hezbollah, qui a très affaibli le groupe terroriste.

« Si une autre entité, en Syrie, croit encore aujourd’hui qu’Israël va laisser d’autres forces hostiles utiliser la Syrie comme base pour de nouvelles attaques contre Israël, elle se trompe lourdement », a dit Netanyahu.

« Israël fera tout pour empêcher toute menace d’émerger dans le sud-ouest de la Syrie », a-t-il promis.

Les deux hommes ont également discuté du Liban, selon le chef du gouvernement israélien. « Israël s’est engagé à respecter le cessez-le-feu et les accords conclus en novembre et nous attendons du gouvernement libanais qu’il s’engage de la même manière », a-t-il déclaré.

« Le Hezbollah doit être désarmé et Israël préférerait que ce soit l’armée libanaise qui s’en charge » mais Israël fera le nécessaire le cas échéant « , a-t-il continué.

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, à gauche, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu se saluent avant de faire une déclaration commune aux médias au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 16 février 2025 (Crédit : Evelyn Hockstein / AFP).

Il a condamné les attaques commises contre les forces de la FINUL, à Beyrouth.

Netanyahu a fait savoir que Rubio et lui ont également évoqué le sujet des institutions internationales hostiles à Israël, notamment l’Assemblée générale de l’ONU, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, la CIJ et la CPI à La Haye. Il a ajouté qu’ils ont parlé de la coordination de leurs initiatives contre la guerre juridique ouverte contre les États-Unis et Israël, afin de neutraliser cette menace « une fois pour toutes ».

Pour sa part, le secrétaire d’État américain a affirmé que le président Donald Trump était « un homme qui s’exprime clairement et sans ambiguïté, qui exprime clairement son point de vue sur les problèmes ».

Premier problème sur lequel Trump a fait preuve de clarté, a ajouté Rubio, la nécessité que « les otages doivent rentrent chez eux, qu’ils soient libérés ».

« Il faut que cela se fasse. Ce n’est pas une option », a-t-il asséné.

« Le président a également montré beaucoup d’audace concernant sa vision de l’avenir de Gaza », a ajouté Rubio, en parlant de la proposition de Trump de déplacer les Palestiniens de Gaza et de faire en sorte que les États-Unis prennent le contrôle de la bande de Gaza.

« Il ne s’agit pas des mêmes vieilles idées du passé », a-t-il poursuivi. « C’est quelque chose de nouveau, c’est quelque chose qui a franchement demandé du courage et une vision. Cela a peut-être surpris et choqué, mais ce qui ne peut pas continuer, c’est le même cycle qui se répète encore et encore et qui aboutit exactement toujours à la même chose ».

Le secrétaire d’Etat américain a noté que Trump avait « été très clair sur le fait que le Hamas ne peut pas continuer à être un gouvernement ou une force militaire – et franchement, tant que le Hamas restera une force en capacité de gouverner, une force en capacité d’administrer, ou une force en capacité de représenter une menace par l’utilisation de la violence, la paix sera impossible ».

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio,à gauche, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu se serrent la main lors d’une conférence de presse au bureau du Premier ministre à Jérusalem le 16 février 2025 (Crédit : Evelyn Hockstein / POOL / AFP)

A propos de la Syrie, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que « le remplacement d’une force déstabilisatrice par une autre n’est pas une évolution positive. Et c’est quelque chose que nous surveillerons de très près ».

S’agissant du Liban, Rubio a affirmé que les objectifs israéliens et américains étaient alignés, identiques, autour d' »un État libanais fort, capable d’affronter et de désarmer le Hezbollah ».

« Le point commun à tout cela est l’Iran », a indiqué Rubio. « C’est la plus grande force d’instabilité dans la région ». L’Iran est « derrière chaque groupe terroriste, derrière chaque acte de violence, derrière chaque activité déstabilisatrice, derrière tout ce qui menace la paix et la stabilité pour des millions de personnes » dans toute la région, a-t-il martelé.

Il a souligné qu’en parlant de l’Iran, il parlait du régime. Un régime dont « le peuple iranien est victime », a-t-il précisé.

« Il faut s’attaquer à ce problème », a -t-il dit.

Un Iran nucléaire est une perspective qui « ne doit jamais se réaliser », a-t-il ajouté, précisant que Trump avait dit les choses avec beaucoup de clarté sur ce point également.

Rubio a conclu en déclarant que les États-Unis avaient « un amour et un respect extraordinaires pour tout ce que vous avez affronté, pour ce que vous affrontez et pour ce que vous continuerez d’affronter. C’est une histoire extraordinaire de bravoure ».

Israël, a-t-il ajouté, « est un exemple pour le monde, celui d’une société pluraliste, faite de libre entreprise et de démocratie ».

« S’il y avait plus d’Israéliens au Moyen-Orient, la région serait beaucoup plus sûre », a-t-il poursuivi.

Israël, a-t-il continué, est un pays qui a toujours voulu la paix « mais qui ne se laissera pas intimider ou détruire par ses ennemis « .

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio (à gauche) rencontre le président Isaac Herzog à Jérusalem le 16 février 2025. (Maayan Toaf/GPO)

Après son entretien au bureau du Premier ministre, Rubio a rencontré le président à sa résidence, à Jérusalem. Les deux hommes ont discuté en privé avant une réunion en compagnie de leurs collaborateurs.

Rubio a aussi conversé en face à face avec le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar.

Selon le ministère des Affaires étrangères, les deux hommes ont parlé de l’élargissement des accords d’Abraham, de l’ouverture de nouvelles ambassades à Jérusalem, de la propagande anti-israélienne, de la lutte contre l’antisémitisme et de la mise en œuvre de la vision du président américain Donald Trump pour une région interconnectée dotée d’un réseau logistique allant de l’Inde à l’Europe en passant par Israël.

Ils sont aussi convenus de fixer une date pour une visite à Washington du chef de la diplomatie israélienne.

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