Israël en guerre - Jour 433

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LES VICTIMES DU 7 OCTOBRE

Le sergent-chef Yogev Aharon, 20 ans : le soldat Golani qui rêvait de voyager à l’étranger

Il a été tué en combattant la prise d'assaut, par le Hamas, de la base militaire de Kissufim, le 7 octobre 2023

Le sergent-chef Yogev Aharon. (Crédit : Armée israélienne)
Le sergent-chef Yogev Aharon. (Crédit : Armée israélienne)

Le sergent-chef Yogev Aharon, un soldat de la brigade Golani âgé de 20 ans qui était originaire de Pardes Hanna, a été tué alors qu’il combattait les terroristes du Hamas qui avaient pris d’assaut la base militaire de Kissufim, le 7 octobre 2023.

Yogev était stationné dans cette base proche de la frontière avec Gaza en cette matinée de samedi. Réveillé par les tirs de roquettes, il s’était précipité vers l’abri antiaérien de la base et quand il avait réalisé que les hommes armés avaient pris d’assaut ce dernier, il avait saisi son arme et il s’était positionné à l’entrée, pieds nus, encore en pyjama, a fait savoir un éloge funèbre diffusé par Tsahal.

Les terroristes du Hamas avaient jeté des grenades à l’intérieur de l’abri antiaérien – et Yogev en avait rejeté plusieurs vers l’extérieur. Mais une grenade avait malgré tout explosé à l’intérieur, tuant le jeune homme et six de ses compagnons, dont le sergent-chef Teshager Taka, le sergent Uriel Segal et le sergent-chef Or Asto.

Yogev a été inhumé à Pardes Hanna, le 11 octobre 2023. Il laisse derrière lui sa mère, Nehama, et ses quatre frères plus âgés, Dean, Adir, Oren et Aviv. Son père, Amir, était décédé en décembre 2022.

Né à Pardes Hanna, où il avait aussi grandi, Yogev avait toujours été un petit garçon déterminé, ont raconté ses proches. Malgré sa gentillesse et sa douceur, ont-ils ajouté, il avait toujours rêvé de servir dans une unité de combat. Il aimait la plaisanterie et il était toujours prêt à rire ou à faire des farces, ont indiqué ses amis, parvenant même à égayer des situations difficiles.

Il était entré dans l’armée au mois d’août 2011, servant comme « néguéviste » au sein de la brigade Golani. Une année plus tard, son père était mort et Yogev avait eu le sentiment qu’il devait se rapprocher de sa famille. Il avait quitté son rôle au combat et il avait rejoint la cellule de crise de la brigade Golani, sur la base militaire de Kissufim.

Un camarade de Yogev, Roi, a écrit que le jeune homme était « une personnalité qui était toujours souriante, qui amenait tous ceux qui étaient autour de lui à sourire, à rire. Même dans les moments difficiles que connaissait la section, Yogev savait toujours comment égayer les choses et les rendre moins dures… Même lorsqu’il avait quitté la section parce qu’on avait besoin de lui chez lui, il était resté avec nous dans nos cœurs et nous attendions tous son retour ».

L’un de ses amis proches, Adir Romano, a écrit sur Facebook que Yogev « était un enfant que tout le monde adorait… Je ne pourrais jamais oublier les imitations que tu faisais de moi, où tu riais avec ton rire si franc. »

Il s’est souvenu de la dernière fois où il avait pu voir Yogev – lorsqu’il était arrivé derrière lui sur sa moto « avec son sourire timide… tu m’as dit que tu attendais de quitter l’armée pour partir en voyage en Amérique du Sud pendant un an… Tu as dit à tout le monde qu’il ne te restait plus beaucoup de temps à tirer, juste quatre mois de plus ».

Le frère de Yogev, Adir, a écrit : « Je n’ai pas de mots pour décrire ce qui se passe ici. Je pense toujours que je suis dans un cauchemar ou dans un mauvais rêve dont je vais me réveiller à tout moment. Je t’aime tellement… J’espère et je crois que papa t’a déjà accueilli là-haut. »

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