Le Shin Bet déjoue un complot du Hamas visant Ben Gvir et le tramway de Jérusalem
Selon la sécurité, 5 hommes de Jérusalem-Est auraient aussi planifié de kidnapper des soldats ; Ben Gvir accuse la gauche, Bennett et Lapid
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Les forces de sécurité israéliennes ont démantelé une cellule terroriste active du Hamas à Jérusalem-Est qui planifiait une série d’attaques, notamment contre le député d’extrême droite Itamar Ben Gvir, ont déclaré les autorités mardi.
Selon l’agence de sécurité du Shin Bet et la police israélienne, les cinq hommes planifiaient une attaque armée contre Ben Gvir et d’autres cibles israéliennes, ainsi que des enlèvements de soldats israéliens, et de commettre un attentat à la bombe sur le tramway de Jérusalem à l’aide d’un drone.
Les autorités chargées de la sécurité ont déclaré que la cellule était dirigée par Rashid Rashak, « un membre important du Hamas, résidant dans la Vieille Ville de Jérusalem ».
Il est aussi accusé d’avoir mis en place un réseau de partisans du Hamas qui ont mené les récents affrontements sur le mont du Temple de Jérusalem le mois dernier.
Le Shin Bet et la police ont déclaré que Rashak planifiait, avec Mansour Safadi, un autre membre du Hamas du quartier d’Abu Tor à Jérusalem-Est, une fusillade ou un attentat suicide à Jérusalem.
Les autorités ont saisi un drone qui aurait dû être armé pour un attentat visant le tramway de Jérusalem.

L’enquête a révélé que la cellule prévoyait de se cacher dans les villes de Hébron ou de Jenin, en Cisjordanie, après avoir commis les attentats, a déclaré le Shin Bet.
Les cinq personnes ont été arrêtées le mois dernier et ont été inculpées de plusieurs délits de terrorisme, selon les actes d’accusation publiés mardi.
Réagissant à l’annonce, Ben Gvir a accusé les militants de gauche, ainsi que le Premier ministre Naftali Bennett et le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid, d’être responsables du complot du Hamas.
« C’était écrit sur les murs. L’incitation à la haine des gauchistes à mon égard et les déclarations de Bennett et Lapid à mon égard ont fait leur effet, et il s’avère qu’une escouade de terroristes avait prévu d’essayer de me nuire, à moi et à ma famille », a déclaré Ben Gvir sur Twitter.
« Les mots peuvent tuer ! » a-t-il ajouté.
Le mois dernier, Bennett a ordonné d’empêcher Ben Gvir de défiler à la Porte de Damas de la Vieille Ville de Jérusalem, un lieu de violence fréquente, après les avertissements du Shin Bet craignant que cela puisse entraîner des « conséquences graves » pour la sécurité d’Israël.
La marche de Ben Gvir était prévue alors que les tensions dans la région étaient fortes, illustrées par des affrontements quasi quotidiens entre les Palestiniens et la police sur le Mont du Temple, ainsi que les menaces de nouveaux tirs de roquettes par des groupes gazaouis. Les autorités craignaient que l’autorisation de la marche ne déclenche une répétition de la guerre de mai 2021 entre Israël et les combattants du Hamas à Gaza.
Le dimanche, le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, avait prévenu Israël de ne pas autoriser les Israéliens de droite à organiser la marche annuelle du drapeau dans la Vieille Ville de Jérusalem la semaine d’après.
La tentative déjouée par la cellule du Hamas est intervenue alors que les tensions entre Israël et les Palestiniens se sont intensifiées, à la suite des attentats terroristes qui ont fait 19 morts depuis le 22 mars. Dans un geste rare, l’aile militaire du Hamas a revendiqué la responsabilité de l’une de ces attaques – une fusillade terroriste qui a tué un garde de sécurité israélien à l’entrée de l’implantation d’Ariel en Cisjordanie.