Le Shin Bet préparerait un bunker pour Netanyahu et des responsables – média
Appelé Centre national de gestion, le bunker, situé à Jérusalem, serait capable de résister aux impacts de toute une série d'armes existantes et de maintenir les communications avec le QG de Tsahal
L’agence de sécurité Shin Bet aurait préparé un bunker souterrain à Jérusalem, où les hauts dirigeants peuvent séjourner pendant une période prolongée en cas de guerre. Ce bunker est pleinement opérationnel, selon un reportage publié dimanche par le site d’information Walla, alors que l’on craint des attaques du Hezbollah et de l’Iran contre Israël.
Le bunker, qui aurait été construit il y a près de 20 ans, peut résister à des coups portés par toute une série d’armes existantes, dispose de capacités de commandement et de contrôle et est relié au siège du ministère de la Défense à Tel-Aviv, selon le reportage.
Ce bunker, également connu sous le nom de Centre national de gestion, n’a pas été utilisé au cours des dix derniers mois de guerre qui oppose Israël au Hamas à Gaza.
Il a toutefois été préparé pour pouvoir être utilisé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres hauts responsables, alors qu’Israël se prépare à d’éventuelles attaques de l’Iran et du Hezbollah dans un contexte d’escalade des tensions au Moyen-Orient.
L’Iran, son allié libanais le Hezbollah et le groupe terroriste islamiste palestinien Hamas accusent Israël d’être responsable de l’explosion qui a tué le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran la semaine dernière. Son assassinat est survenu quelques heures seulement après qu’une frappe revendiquée par Israël a tué le chef militaire du Hezbollah, Fuad Shukr, mardi soir près de Beyrouth. Israël a revendiqué l’assassinat de Shukr mais n’a pas officiellement commenté l’assassinat de Haniyeh.
L’Iran et le Hezbollah ont juré de se venger de ces meurtres, qui ont eu lieu dans un contexte déjà tendu, sur fond de guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza et d’attaques du Hezbollah contre le nord d’Israël à la suite de l’invasion et du massacre perpétrés par le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.
En l’état actuel des choses, les instructions du Commandement du front intérieur aux Israéliens restent inchangées, mais l’armée assure que ceux-ci seront informées immédiatement en cas de changement.
Le Centre national de gestion, qui a coûté des milliards de shekels, a été construit dans les collines de Jérusalem après la fin de la deuxième guerre du Liban en 2006. Son emplacement précis et sa profondeur sont confidentiels, selon un reportage de Ynet. Il peut contenir des centaines de personnes et est destiné au gouvernement ainsi qu’à d’autres organismes civils essentiels.
Selon Ynet, il n’a, jusqu’à présent, pas été nécessaire d’utiliser ce Centre national de gestion dans la guerre actuelle. Le fait qu’il soit préparé pour être utilisé en ce moment peut être une indication de la gravité de la menace que représentent l’Iran et le Hezbollah, d’autant plus qu’il n’a pas été utilisé lors de l’attaque de l’Iran contre Israël en avril, lorsque ce pays a lancé plus de 300 missiles et drones sur Israël, dont la grande majorité a été interceptée par Israël et ses alliés.
Les États-Unis s’efforcent de relancer une coalition régionale qui avait réussi à contrecarrer presque entièrement la précédente attaque directe de l’Iran contre Israël, selon les médias, tandis que les responsables israéliens admettent que cette fois-ci, il pourrait y avoir des dégâts et des victimes.
La dernière fois que le bunker a été utilisé, c’était en 2018, lorsque le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ordonné qu’une série de réunions de haut niveau du cabinet de sécurité s’y tiennent, probablement pour éviter les fuites dans les médias.
Les tensions régionales se sont dangereusement aggravées depuis le 7 octobre, date à laquelle le Hamas a mené une attaque transfrontalière dévastatrice contre Israël, au cours de laquelle quelque 1 200 personnes ont été assassinées et 251 otages ont été enlevés. Israël a répondu par une campagne militaire visant à détruire le Hamas et à libérer les otages.
Le lendemain du massacre perpétré par le Hamas, le Hezbollah a commencé à attaquer le long de la frontière nord d’Israël avec le Liban. Les échanges de tirs entre Israël et le groupe terroriste ont entraîné une recrudescence de la violence. Le Hezbollah a mené des attaques quasi quotidiennes et tiré samedi des dizaines de roquettes sur le nord du pays.