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Le Soudan connaît l’une des « pires crises » humanitaires depuis des décennies – MSF

Des groupes de défense des droits humains ainsi que les États-unis ont aussi accusé les paramilitaires de nettoyage ethnique et de crimes contre l'Humanité

Un homme âgé attendant de remplir son réservoir d'eau tiré par un âne lors d'une crise de l'eau à Port-Soudan, dans l'État de la mer Rouge, au Soudan déchiré par la guerre, le 9 avril 2024. (Crédit : AFP)
Un homme âgé attendant de remplir son réservoir d'eau tiré par un âne lors d'une crise de l'eau à Port-Soudan, dans l'État de la mer Rouge, au Soudan déchiré par la guerre, le 9 avril 2024. (Crédit : AFP)

La guerre au Soudan a provoqué « l’une des pires crises » humanitaires au monde depuis des décennies, a déclaré jeudi le président international de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), Christos Christou.

La guerre fait rage depuis le 15 avril 2023 entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdane Daglo, ancien numéro deux du pouvoir militaire, provoquant une catastrophe humanitaire dans ce pays, l’un des plus pauvres d’Afrique de l’Est.

Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de neuf millions de personnes, selon l’ONU.

« Le Soudan est marqué par l’une des pires crises que le monde ait connues depuis des décennies […] et la réponse humanitaire est profondément inadéquate », a dit Christou sur X.

« Il y a des niveaux extrêmes de souffrance à travers le pays et les besoins grandissent de jour en jour », a-t-il ajouté.

Les deux belligérants ont été accusés de crimes de guerre pour avoir visé délibérément des civils, bombardé des zones habitées et bloqué l’aide humanitaire, malgré la menace de famine qui pèse sur des millions de Soudanais.

Des personnes portant des seaux, alors que les combats se poursuivent dans un Soudan déchiré par la guerre, se rendant pour faire le plein d’eau à Omdurman, le 16 juillet 2023. (Crédit : AFP)

Des groupes de défense des droits humains ainsi que les États-unis ont aussi accusé les paramilitaires de nettoyage ethnique et de crimes contre l’Humanité.

Les États-Unis ont annoncé la semaine dernière une aide d’urgence de 315 millions de dollars pour le Soudan et appelé les deux camps à permettre l’accès à l’aide humanitaire, en prévenant que le pays était menacé d’une famine d’une ampleur historique.

Echec de la diplomatie

L’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a affirmé que la faim au Soudan pourrait atteindre des niveaux jamais vus depuis la famine en Ethiopie au début des années 1980, qui avait fait 1,2 million de morts.

« Nous avons vu des projections de mortalité selon lesquelles plus de 2,5 millions de personnes – environ 15 % de la population – au Darfour et au Kordofan, les régions les plus durement touchées, pourraient mourir d’ici la fin du mois de septembre », a-t-elle prévenu.

« Il s’agit de la plus grande crise humanitaire de la planète, et elle menace encore de s’aggraver à l’approche de la saison des pluies », a ajouté la diplomate.

L’ONU estime que cinq millions de personnes au Soudan souffrent d’une faim extrême, tandis que la nourriture manque aussi dans les pays voisins où se sont réfugiés deux millions de Soudanais.

Les efforts répétés des États-Unis pour mettre fin au conflit ont échoué.

Plusieurs pays étrangers ont apporté leur soutien de part et d’autre. Le Soudan a expulsé des diplomates des Émirats arabes unis soupçonnés d’avoir soutenu les FSR, tandis que l’Égypte, la Turquie et l’Iran ont dit appuyer l’armée.

De la fumée s’élèvant de Khartoum, au Soudan, où les combats entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide s’intensifient, le 6 mai 2023. (Crédit : Marwan Ali/AP)

Selon MSF, de récents combats à al-Facher, la dernière ville du Darfour qui échappe au contrôle des paramilitaires, ont fait plus de 220 morts.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la semaine dernière une résolution exigeant la fin du « siège » d’al-Facher par les FSR et appelant « tous les États membres à s’abstenir de toute ingérence extérieure ».

Mardi, l’ambassadeur soudanais à l’ONU, Al-Harith Idriss al-Harith Mohamed, a accusé, lors d’une réunion du Conseil, les Émirats arabes unis d’être responsables de la poursuite de la guerre. Le représentant émirati a rejeté cette accusation.

MSF au Soudan a indiqué sur X qu’à Omdurman, la ville jumelle de la capitale Khartoum, l’hôpital al-Naw, « soutenu par MSF », avait été visé par un bombardement mercredi, qui a fait au moins trois morts et 27 blessés. Des bombardements intenses ont été menés autour de la ville, selon cette même source.

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