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L’église aurait vendu un quartier de Jérusalem en 2012 pour 3 M $ – médias

Le Patriarcat grec orthodoxe aurait cédé Givat Oranim à des entreprises privées enregistrées dans des paradis fiscaux à l’étranger

Le boulevard Shai Agnon à Givat Oranim (Crédit : CC BY Gilabrand, Wikipemedia commons)
Le boulevard Shai Agnon à Givat Oranim (Crédit : CC BY Gilabrand, Wikipemedia commons)

L’église grecque orthodoxe aurait vendu un quartier de Jérusalem il y a cinq ans à une société d’investissements à l’étranger pour environ 3 millions de dollars.

Après des révélations sur les ventes de terres par l’église à Jérusalem, Césarée et Jaffa, le journal Haaretz a révélé vendredi avoir vu trois des contrats entre l’église et des sociétés d’investissements privées enregistrées dans les paradis fiscaux dans les Caraïbes, soulignant que les transactions avaient eu lieu il y a plusieurs années à des prix extrêmement bas.

Un contrat concernant le quartier de Givat Oranim dans le sud-ouest de Jérusalem, qui compte 240 appartements et un centre commercial, indiquerait qu’en 2012 le quartier a été vendu à Kronti Investments Limited, enregistré aux Îles Vierges pour 3,3 millions de dollars. Le quartier a ensuite été vendu cinq ans plus tard à Oranim Limited, enregistrée aux îles Caïmans, pour un prix non spécifié.

L’Eglise Orthodoxe Grecque — deuxième plus grand propriétaire terrien en Israël après l’Autorité des Terres d’Israël — a acquis environ 4 500 dunams (1 110 acres) de biens immobiliers dans le centre de Jérusalem au 19e siècle, principalement pour l’agriculture.

Dans les années 1950, juste après l’indépendance d’Israël, il a accepté de louer ses terres au Fonds National Juif (FNJ/KKL) pendant 99 ans — avec une option de prolongation.

Le bail dont bénéficie le FNJ/KKL sur Givat Oranim expire dans 52 ans. Les propriétaires immobiliers de Jérusalem craignent qu’à l’expiration du bail, ils aient à choisir entre payer des sommes élevées pour renouveler leur bail ou devoir vendre et déménager.

De plus, six dunams (1,5 acre) de terrains autour de la célèbre tour de l’horloge à Jaffa, avec des dizaines de commerces, ont été vendus en 2013 pour seulement 1,5 million de dollars à Bona Trading Limited, enregistrée à Saint-Vincent-et-les Grenadines. Ce bail expirera dans 81 ans.

La tour de l’horloge de Jaffa, construite en 1903, et l’une des sept tours remontant à la domination ottomane en Israël, se trouve à l’entrée de la vieille ville de Jaffa, qui a été rénovée et qui connaît une gentrification ces dernières années. Ce quartier est devenu populaire auprès des touristes et des Israéliens.

L'iconique tour de l'horloge de Jaffa, en novembre 2011. (Crédit : Liron Almog/Flash90)
L’iconique tour de l’horloge de Jaffa, en novembre 2011. (Crédit : Liron Almog/Flash90)

Quelque 430 de dunams (100 acres) à Césarée, y compris des parties du parc archéologique national, ont été vendues en 2015 pour un million de dollars (environ 3,8 millions de shekels) à Senet Ventures Inc., également enregistré à Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Cette entente concernait des terres que l’église a louées à l’État jusqu’en 2108.

En 2013, l’église aurait vendu le terrain que Césarée Investissements louait à une société enregistrée dans les Caraïbes, Bona Trading, pour un montant de 5,2 millions de shekels (environ 1,5 million de dollars).

En décembre, Césarée Investments a déclaré au tribunal qu’elle aurait dû bénéficié de l’option pour acheter le terrain et a estimé que l’accord avec Bona Trading devrait être annulé.

Le patriarcat aurait également vendu la plupart de ses propriétés foncières à Ramle, Nazareth et Tibériade, ainsi que plusieurs bâtiments à Jérusalem et à Jaffa.

Peter Habash, militant de la communauté chrétienne orthodoxe de Jaffa, a déclaré à Haaretz : « ce n’est pas une vente, c’est un vol. Lorsque vous vendez un bien pour une fraction de sa valeur, cela n’a aucun sens. »

En juillet, quelque 1 500 propriétaires de propriétés dans les quartiers les plus riches de Jérusalem, dont Rehavia et Talbieh, ont découvert que l’église avait vendu les propriétés sur lesquelles se trouvaient leurs maisons et que leurs baux allaient prendre fin dans 30 ans.

Les transactions auraient été faites non seulement à l’insu des propriétaires, mais aussi à l’insu du FNJ/KKL — auquel l’église avait loué la terre pendant 99 ans — et de l’Etat.

Sue Surkes a contribué à cet article.

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