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L’Égypte fait pression sur le Hamas pour les manifestations et la réconciliation

Le Caire fait pression sur le Hamas pour qu'il mette fin aux troubles hebdomadaires le long de la frontière israélienne et appliquer l'accord de réconciliation avec le Fatah

Khaled Abu Toameh est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël

Le nouveau vice-président du Hamas Salah al-Arouri, (assis à gauche), et Azzam al-Ahmad, (assis à droite), signent un accord de réconciliation au Caire le 12 octobre 2017 alors que les deux mouvements rivaux palestiniens oeuvrent à mettre un terme à leur scission d'une décennie lors de négociations sous les auspices de l'Egypte (Crédit : AFP/Khaled Desouki)
Le nouveau vice-président du Hamas Salah al-Arouri, (assis à gauche), et Azzam al-Ahmad, (assis à droite), signent un accord de réconciliation au Caire le 12 octobre 2017 alors que les deux mouvements rivaux palestiniens oeuvrent à mettre un terme à leur scission d'une décennie lors de négociations sous les auspices de l'Egypte (Crédit : AFP/Khaled Desouki)

Une délégation de haut niveau du Hamas devait arriver au Caire mardi, sur fond d’informations selon lesquelles l’Égypte a exercé des pressions sur le groupe terroriste palestinien pour qu’il mette fin aux manifestations de masse hebdomadaires de la « Marche du retour » le long de la frontière israélienne.

Les dirigeants du Hamas, Saleh al-Arouri et Moussa Abu Marzouk, dirigeront la délégation, qui devrait s’entretenir avec les responsables égyptiens au sujet des manifestations et du conflit en cours entre le Hamas et la faction Fatah du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Selon un rapport non confirmé, les responsables du Hamas doivent également rencontrer les dirigeants du Fatah au Caire. Si cela se vérifiait, ce serait la première rencontre entre les deux factions rivales depuis une tentative d’assassinat du Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Rami Hamdallah, lors de sa visite à Gaza le mois dernier.

Le rapport indique qu’une délégation du Fatah dirigée par Mahmoud al-Aloul, vice-président de la faction, a également été invitée au Caire.

Les Égyptiens craignent que les manifestations hebdomadaires le long de la frontière entre Gaza et Israël échappent à tout contrôle et conduisent à un autre affrontement militaire entre Israël et le Hamas, a déclaré dimanche à Ramallah un responsable de l’Autorité palestinienne.

A la veille de la visite au Caire, Mahmoud al-Zahar, un haut responsable du Hamas dans la bande de Gaza, a déclaré que son groupe était prêt à « étudier tout conseil qui lui serait donné et à accepter tout conseil qui servirait les intérêts palestiniens ».

Cependant, Zahar a déclaré qu’il était « dans l’intérêt des Palestiniens de poursuivre la Marche du retour jusqu’à ce que nous atteignions ses objectifs. Nous prenons nos décisions en fonction des intérêts des Palestiniens. »

La Marche du retour a « montré au monde entier les crimes israéliens », a-t-il dit.

Des manifestants palestiniens brûlent un drapeau israélien lors d’affrontements avec les forces israéliennes près de la frontière avec Israël, à l’est de la ville de Gaza, dans le centre de la bande de Gaza, le 13 avril 2018. (AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)

Se référant à l’accord de réconciliation signé entre les partis rivaux Hamas et Fatah au Caire en octobre dernier mais non encore mis en œuvre, Zahar a déclaré : « Le Fatah ne veut pas d’accord et tente de tenir le Hamas pour responsable de l’échec de l’accord de réconciliation. Le Fatah et Mahmoud Abbas ne peuvent pas mettre en œuvre l’accord, et c’est une perte de temps et d’efforts. Je crois que nous n’obtiendrons rien [d’Abbas] ».

Zahar et d’autres dirigeants du Hamas ont démenti un rapport affirmant que le groupe avait reçu une offre qui verrait un comité européen gérer les affaires humanitaires et sociales à Gaza si Abbas imposait des sanctions supplémentaires sur l’enclave dirigée par le Hamas.

« Ce sont des ballons d’essai », a dit Zahar. « Quand nous recevons quelque chose, nous étudions ses aspects positifs et négatifs d’une manière qui sert les intérêts palestiniens ».

Le journal Al Akhbar, affilié au Hezbollah, a rapporté lundi que la proposition européenne a été présentée au Hamas par l’intermédiaire d’un parti international dont le nom n’a pas été mentionné. Il a déclaré que la proposition appelle les pays européens à gérer les affaires humanitaires et les affaires courantes de la bande de Gaza, y compris le paiement des salaires des fonctionnaires.

En retour, la proposition rapportée, surnommée « Nourriture contre sécurité », appellerait le Hamas à s’engager à ne pas utiliser ses armes contre Israël pendant au moins cinq ans et à sécuriser la frontière avec Israël.

Un porte-parole de l’Union européenne a également démenti le rapport, affirmant que les pays du bloc ne reconnaîtraient que l’Autorité palestinienne en tant que leader de Gaza.

Samedi, une délégation égyptienne dirigée par Sameh Nabil, directeur du dossier palestinien du Service général du renseignement égyptien, a rencontré les dirigeants du Hamas Ismail Haniyeh et Yehya Sinwar à Gaza.

Selon le site d’information Palestinian Quds, les dirigeants du Hamas ont refusé de discuter des manifestations hebdomadaires à la frontière avec la délégation égyptienne.

Le rapport cite des sources palestiniennes selon lesquelles la réunion de cinq heures était tendue et comportait des altercations verbales entre les deux parties.

Les sources ont affirmé que les Égyptiens étaient indignés parce que le Hamas avait ignoré la demande de l’Égypte d’envoyer des représentants du groupe terroriste au Caire la semaine dernière.

Un responsable du Hamas dans la bande de Gaza a déclaré que son groupe avait clairement indiqué aux Égyptiens que la Marche du retour était une question qui concernait tous les Palestiniens, et non une faction en particulier.

Les soldats israéliens ont tué plus de 30 Palestiniens et en ont blessé des milliers depuis le 30 mars, selon les chiffres du ministère de la Santé dirigé par le Hamas à Gaza, lors des manifestations de masse. Le Hamas a reconnu que plusieurs des personnes tuées faisaient partie de ses membres.

Israël a déclaré qu’il ouvre le feu quand c’est nécessaire pour arrêter les dommages à la barrière frontalière, les infiltrations et les tentatives d’attaques. Elle allègue que le Hamas, un groupe terroriste dont les dirigeants ont déclaré que les manifestations visent en fin de compte à effacer la frontière et à libérer la Palestine, cherche à utiliser les manifestations comme couverture pour perpétrer des actes de violence.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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