Israël en guerre - Jour 534

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L’Égypte invite le Hamas à des pourparlers sur la « sécurité » sur fond de rumeurs

Certains Palestiniens pensent que la visite est liée à la guerre contre les djihadistes au Sinaï, d'autres qu'elle concerne la réconciliation Hamas-AP ou la crise de Gaza

Khaled Abu Toameh est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël

Le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, prononce un discours dans la ville de Gaza le 23 janvier 2018. (AFP Photo/Mahmud Hams)
Le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, prononce un discours dans la ville de Gaza le 23 janvier 2018. (AFP Photo/Mahmud Hams)

Une visite surprise de hauts responsables du Hamas au Caire a déclenché une vague de spéculations sur les raisons de l’invitation égyptienne.

Certains Palestiniens ont affirmé que cette visite était liée à la détérioration de la situation sécuritaire dans le Sinaï, tandis que d’autres ont fait valoir qu’elle visait à sauver l’accord de « réconciliation » entre le Hamas et la faction dirigeante du Fatah de l’Autorité palestinienne.

La délégation du Hamas, conduite par Ismaïl Haniyeh, a quitté la bande de Gaza vendredi pour l’Égypte en passant par le poste-frontière de Rafah. Trois hauts responsables du Hamas accompagnaient Haniyeh lors de sa visite en Egypte : Khalil Al Hayya, Fathi Hammad et Rouhi Mushtaha.

La semaine dernière, les autorités égyptiennes ont rouvert le terminal de Rafah pendant trois jours (entre mercredi et vendredi) pour la première fois depuis le début de l’année.

Le Hamas a déclaré que cette visite, qui coïncidait avec une opération militaire majeure menée par l’armée égyptienne contre les terroristes au Sinaï, avait été organisée à l’invitation du gouvernement égyptien.

Les portraits du président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi et du leader palestinien Mahmoud Abbas dressés au carrefour de Rafah avec l’Egypte, le 1er novembre 2017 (Crédit : SAID KHATIB / AFP)

La visite a également fait suite à des informations selon lesquelles les autorités égyptiennes auraient aidé le Hamas à déjouer un complot de l’État islamique visant à assassiner Haniyeh.

Le Hamas n’a ni confirmé ni démenti les informations, qui ont d’abord paru dans les médias égyptiens.

C’était le premier voyage de Haniyeh à l’extérieur de la bande de Gaza depuis la récente décision des États-Unis de l’ajouter à la liste américaine des terroristes internationaux.

Des sources dans la bande de Gaza ont déclaré samedi que les pourparlers entre le Hamas et les responsables égyptiens porteraient sur des questions de sécurité.

Selon les sources, les experts égyptiens en matière de sécurité qui se sont rendus dans la bande de Gaza ont récemment discuté avec les responsables du Hamas des moyens de renforcer la coopération entre les deux parties le long de leur frontière commune.

« Les Égyptiens veulent que le Hamas renforce les mesures de sécurité le long de la frontière pour contrecarrer les attaques terroristes au Sinaï », ont ajouté les sources.

Le Hamas espère que la coopération en matière de sécurité incitera les Égyptiens à aider à résoudre la crise humanitaire dans la bande de Gaza, selon les sources.

Une photo prise le 28 novembre 2017 à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, montre une fumée qui s’échappe après une explosion près de la frontière du côté égyptien de la ville divisée. (AFP Photo/Said Khatib)

L’analyste politique palestinien Hamzeh Abu Shanab a déclaré que la visite de la délégation du Hamas au Caire visait principalement à renforcer la coordination sécuritaire entre les deux parties, en particulier le long de la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte.

Abu Shanab a affirmé que la visite était également liée aux efforts de l’Égypte pour empêcher le Qatar de regagner son influence dans l’arène palestinienne.

L’an dernier, l’Égypte et trois autres pays arabes – Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis (EAU) – ont décidé de mettre fin à leurs relations diplomatiques avec le Qatar, invoquant le soutien continu de l’Émirat au terrorisme.

Quelques heures avant de se rendre au Caire, Haniyeh a reçu un appel téléphonique de l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a promis une aide d’urgence de 9 millions de dollars à la bande de Gaza.

Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a déclaré que cette visite s’inscrivait dans le cadre d’efforts conjoints visant à « alléger les souffrances de notre peuple dans la bande de Gaza ».

Mais selon Barhoum, les discussions des responsables du Hamas au Caire porteront également sur les moyens de lever les obstacles à la mise en œuvre de l’accord de « réconciliation » avec le Fatah, signé au Caire en novembre 2017.

Moussa Abu Marzouk, haut responsable du Hamas, a déclaré que les discussions porteraient sur « la situation de notre peuple dans la bande de Gaza et les souffrances qu’il a endurées à la suite du siège et des sanctions ».

Les pourparlers porteront également sur l’accord de « réconciliation chancelante » et sur les moyens de « mettre de l’ordre dans la maison palestinienne », a-t-il ajouté.

Des hommes d’affaires et des chauffeurs de camions palestiniens participent à une manifestation contre le blocus de la bande de Gaza, le 6 février 2018 à Gaza. (MOHAMMED ABED/AFP)

Selon Abu Marzouk, les discussions entre l’Égypte et le Hamas porteront également sur l' »accord du siècle » de l’administration américaine – une référence à un plan américain pour la paix au Moyen-Orient, dont les détails restent inconnus.

Il n’est pas certain que les responsables du Hamas rencontreront des représentants du Fatah pendant leur séjour au Caire.

Mais Ismail Radwan, un porte-parole du Hamas, a déclaré que son mouvement ne s’opposait à aucune rencontre avec les responsables du Fatah.

Radwan a refusé de commenter les informations selon lesquelles la délégation du Hamas prévoyait également de rencontrer Mohammad Dahlane, chef évincé du Fatah.

Dahlane, qui a été exclu du Fatah après s’être disputé avec Abbas, vit depuis lors en exil aux Emirats Arabes Unis.

L’année dernière, le Hamas et Dahlan auraient conclu un accord qui aurait permis à l’ancien dirigeant du Fatah de revenir dans la bande de Gaza, préparant le terrain pour que les Emirats Arabes Unis et d’autres pays fournissent une aide financière aux Palestiniens qui y vivent.

L’accord a apparemment été contrecarré par la décision soudaine d’Abbas de signer l’accord de « réconciliation » avec le Hamas.

Abbas et ses collaborateurs estiment que Dahlan veut remplacer le président de l’AP et l’ont accusé de travailler avec certains pays arabes pour saper le leadership de l’AP à Ramallah.

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