L’EI risque de lancer davantage d’attaques hors de ses territoires
Les pays occidentaux font état d'une hausse notable du nombre de combattants étrangers qui reviennent de Syrie et en Irak
Le groupe Etat islamique entre dans une nouvelle phase qui pourrait le conduire à lancer davantage d’attaques contre des civils hors des territoires qu’il contrôle en Syrie et en Irak, affirme le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon dans un nouveau rapport.
L’organisation djihadiste a été ces derniers mois associée à des attaques dans 11 pays qui ont fait plus de 500 morts : au Bangladesh, en Belgique, en Egypte, en France, en Allemagne, en Indonésie, au Liban, au Pakistan, en Russie, en Turquie et aux Etats-Unis, selon ce rapport présenté au Conseil de sécurité.
« Ces récentes attaques perpétrées par des membres de l’EI démontrent que le groupe terroriste entre désormais dans une nouvelle phase, avec un risque accru que ces attaques conçues à un niveau central et très élaborées contre des civils dans le monde deviennent plus fréquentes », indique ce rapport obtenu mercredi par l’AFP.
Les pays membres de l’ONU font état d’une hausse notable du nombre de combattants étrangers qui reviennent de territoires en Syrie et en Irak où l’EI a subi des défaites, précise le rapport
Les attentats de Paris et Bruxelles ont démontré « la capacité (du groupe) à élaborer des attaques complexes » et coordonnées avec des combattants étrangers de retour de Syrie, sous la direction de chefs de l’EI.
Ces chefs cherchent à « renforcer le rôle » de branches affiliées à l’EI, suggérant un élargissement de la campagne militaire du groupe jihadiste.
Plusieurs centaines de combattants étrangers se sont « implantés en Libye » tandis que d’autres chercher à créer de nouvelles branches dans le cadre d’une stratégie de l’EI visant à se développer au niveau international.