L’EI testerait des armes chimiques sur des prisonniers
Le groupe terroriste aurait déplacé du chlore et du gaz moutarde dans des zones résidentielles denses de Mossoul
Le groupe terroriste Etat islamique (EI) aurait testé des armes chimiques contre des prisonniers et a déplacé des opérations dans des zones résidentielles.
Selon les habitants de la ville irakienne de Mossoul détenue par l’EI, qui ont parlé avec le Telegraph britannique, le groupe terroriste a installé des laboratoires au cœur des centres de population pour éviter d’être ciblé par des frappes aériennes de la coalition.
Selon l’article, l’EI a une unité spéciale d’armes chimiques composée de scientifiques irakiens qui travaillaient pour Saddam Hussein. Le directeur de l’unité a été capturé cette année et aurait partagé des informations avec la coalition menée par les Etats-Unis contre l’EI.
Le nouveau directeur, selon un groupe de journalistes citoyens nommés Sound and Picture, est également un scientifique qui travaillait pendant le règne de Hussein, a déplacé les opérations du groupe de l’université de Mossoul aux zones résidentielles peuplées.
Le groupe dit qu’un certain nombre de maisons ont été prises par les terroristes de l’EI, et que les habitants voient beaucoup d’animaux morts dans les poubelles, ce qui suggérerait des tests chimiques.
Le groupe a également annoncé que des prisonniers de l’EI ont été les sujets de tests de telles armes, à savoir du chlore et du gaz moutarde.
Selon l’article, les habitants situés à proximité de la prison de l’EI à al-Andalus ont rapporté des difficultés respiratoires et plusieurs irritations parmi les enfants, ce qui pourrait indiquer une exposition à ces substances.
Le groupe terroriste aurait de grande quantité de chlore et expérimenterait le gaz moutarde.
Le groupe a déjà utilisé des armes chimiques pendant des attaques contre les troupes de l’Etat syrien et les forces kurdes Peshmerga.
Le mois dernier, le groupe a lancé une attaque mortelle aux gaz contre les troupes syriennes dans la base aérienne orientale assiégée de la ville de Deir el-Zour, avait annoncé l’agence de presse officielle SANA.
SANA n’avait pas précisé combien de soldats avaient tués dans l’attaque.
« Les terroristes de Daesh [acronyme arabe de l’EI] ont attaqué l’aéroport militaire de Deir el-Zour avec des roquettes transportant du gaz moutarde, entraînant la suffocation de certaines personnes », avait-elle annoncé.
Le 9 mars, une attaque au gaz présumée de l’EI dans la ville irakienne de Taza, au sud de Kirkuk, a tué trois enfants et blessé 1 500 personnes, les blessures allant des brûlures aux démangeaisons en passant par des problèmes respiratoires.
Alors que les agents chimiques qui auraient été utilisés par l’EI jusqu’à présent font partie de ses armes les moins efficaces, l’impact psychologique sur les civils est considérable.
Au total, 25 000 personnes ont fui leurs maisons dans et autour de Taza le mois dernier, par crainte d’une autre attaque.
La province de Deir el-Zour est vitale pour l’EI car elle est située entre ses capitales de facto, la syrienne de Rakka et l’irakienne de Mossoul.