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L’enquête américaine sur la fuite Stuxnet au point mort

L’enquête sur le rôle de James Cartwright dans la publication d’information sur le virus informatique renforce les tensions israélo-américaines

Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

L'ancien général James Cartwright (Crédit : Tim Rodenberg/CC BY/Flickr)
L'ancien général James Cartwright (Crédit : Tim Rodenberg/CC BY/Flickr)

Le rôle d’Israël dans le sabotage informatique du développement des armes nucléaires iraniennes pourrait empêcher une enquête sur la fuite.

Mercredi, le Washington Post a annoncé que l’enquête du gouvernement américain pour savoir si James Cartwright, général de la marine américaine à la retraite, a fait fuiter des informations sur le virus Stuxnex au New York Times est au point mort, entre autres raisons, par des craintes qu’une poursuite de l’enquête révélerait des secrets israéliens.

Le virus informatique, découvert pour la première fois en 2010, a saboté les centrifugeuses d’enrichissement d’uranium. Cela a été largement attibué aux Etats-Unis et à Israël, travaillant en tandem, mais aucun pays n’en a reconnu la responsabilité.

Si les Etats-Unis décident de poursuivre l’affaire malgré les craintes israéliennes, cela pourrait détériorer les relations déjà difficiles entre les pays, particulièrement à la lumière de l’élocution polémique du Premier ministre Benjamin Netanyahu au Congrès plus tôt ce mois, dans laquelle il a averti d’un « mauvais » accord se profilant entre les Etats-Unis et les autres puissances occidentales et l’Iran concernant son programme nucléaire.

Des officiels américains craignent que des révélations dans cette affaire puissent compliquer les négociations.

Le Département de la Justice n’a pas expliqué s’il prévoyait de poursuivre avec l’affaire contre Cartwright qui a aidé à mettre au point la campagne informatique contre l’Iran sous l’administration de George H.W. Bush.

« Il y a une tension fondamentale dans un cas comme celui-là entre le besoin d’une poursuite judiciaire et les besoins de sécurité nationale », a déclaré Jason Weinstein, ancien assistant du procureur général en charge de la division criminelle du ministère de la Justice, au Washington Post.

« Cela devient compliqué quand l’accusation veut utiliser dans une salle d’audience des preuves qui sont totalement classifiées et très sensibles ».

Avec l’Espionage Act, l’accusation peut mener des poursuites judiciaires contre Cartwright dans un laps de temps de dix ans par rapport à la date de l’éventuel crime.

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