L’envoyé de Trump évoque le plan de paix avec le Times of Israel
Jason Grennblatt déclare que le plan de paix imminent sera "fortement axé sur les besoins sécuritaires d'Israël" mais qu'il visera aussi à être "juste envers les Palestiniens"
La future proposition de paix de l’administration américaine ne prévoit pas une confédération tripartite composée d’Israël, de la Palestine et de la Jordanie, a déclaré Jason Greenblatt, l’envoyé spécial du président Donald Trump pour les négociations internationales, au Times of Israel.
« Il ne s’agit pas d’un modèle de confédération », a déclaré M. Greenblatt lors d’une récente entrevue à New York.
Le mois dernier, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré que M. Greenblatt et le conseiller principal de Trump, Jared Kushner, lui ont demandé son avis sur une telle confédération.
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« J’ai dit [à Kushner et Greenblatt] : Oui, je veux une confédération tripartite avec la Jordanie et Israël », avait déclaré Abbas à l’époque.
S’adressant au Times of Israel en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Greenblatt a refusé de fournir des informations détaillées sur le plan de paix de l’administration, mais a accepté de donner un aperçu général.
« Il comprendra une résolution de toutes les questions essentielles, y compris la question des réfugiés, et se concentrera également sur les préoccupations d’Israël en matière de sécurité », a-t-il dit. En fait, a-t-il ajouté, la proposition sera « fortement axée sur les besoins sécuritaires d’Israël ».
« Mais nous voulons aussi être justes envers les Palestiniens. Nous nous sommes efforcés de trouver un bon équilibre. Chaque partie trouvera dans ce plan des choses qu’elle n’aime pas. Il n’y a pas de solution parfaite », a-t-il ajouté.
Le mois dernier, l’Assemblée générale de l’ONU s’est fortement concentrée sur la politique des États-Unis à l’égard du Moyen Orient, et de nombreux membres de la communauté internationale ont critiqué les coupes drastiques et soudaines dans le financement des agences d’aide aux Palestiniens, comme l’UNRWA, l’organisation pour les réfugiés.
Mais Greenblatt s’est dit « très encouragé » par les réunions qu’il a tenues à New York. « Tous les pays ne sont pas d’accord avec tout ce que nous faisons sur le front israélien et palestinien, mais il n’y a pas eu une seule réunion au cours de laquelle on nous a dit que les pays ne travailleraient pas avec nous. Tout le monde veut travailler avec nous, malgré les différences politiques que nous pouvons avoir. »
Le 26 septembre, lors d’une réunion avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu en marge de l’Assemblée générale, Trump a pour la première fois exprimé publiquement sa préférence pour une solution à deux États, tout en précisant par la suite qu’il soutiendrait tout autre accord qui aurait la faveur des Israéliens et des Palestiniens.
« Si les Israéliens et les Palestiniens veulent un seul État, cela ne me dérange pas », avait déclaré le président lors d’une conférence de presse. « S’ils veulent deux Etats, ça me va aussi. S’ils sont contents, je suis content ».
Un haut responsable de l’administration américaine, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a déclaré au Times of Israel que les Palestiniens devraient considérer les propos de Trump sur sa préférence pour une solution à deux États « comme une opportunité pour entamer un dialogue avec nous ».
Suite à la reconnaissance par Trump, le 6 décembre 2017, de Jérusalem comme capitale d’Israël, l’AP a rompu le contact avec la Maison Blanche, arguant que l’administration Trump ne pouvait plus être considérée comme un intermédiaire honnête, et jurant de rejeter la prochaine proposition de paix sans même la lire.
« Il faut qu’il y ait un dialogue. Aucun progrès ne sera fait si nous ne nous parlons pas. Mais nous publierons le plan de paix même si les dirigeants palestiniens ne nous parlent pas », a déclaré le haut responsable de l’administration.
« Nous pensons que la population palestinienne mériterait de le voir et de décider si c’est la bonne voie à suivre. Il ne faudrait certainement pas les empêcher de le voir et d’y réfléchir. La réalité, c’est que nous essayons de les aider à bâtir une société libre. Un leadership qui bloque cet effort est le contraire de ce que signifie avoir une société libre », a ajouté le fonctionnaire.
« Nous publierons le plan quand le moment sera venu. »
Contrairement aux propositions de paix précédentes, le projet actuel sera « très détaillé », a ajouté le responsable.
« Les propositions de paix précédentes étaient brèves et vagues, et personne ne comprenait vraiment ce que l’on entendait exactement par certains des termes utilisés. Nous présenterons quelque chose qui donnera aux peuples israélien et palestinien une idée concrète de ce à quoi pourrait ressembler un accord de paix », a-t-il dit.
« Ce sera très précis de manière à ce qu’ils puissent dire à leurs dirigeants ce qu’ils en pensent. En fin de compte, nous voulons que les gens se demandent si notre plan peut améliorer leur vie et s’il vaut la peine de faire des compromis. »
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