Les atrocités du Hamas sont les pires depuis la Shoah, dit Netanyahu à Biden
"Ils les ont décimés, s'assurant qu'ils avaient tué tout le monde", a dit le Premier ministre au président américain au téléphone, évoquant le massacre de Babi Yar
Le Bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a fait savoir, mardi, que le Premier ministre avait décrit au président Joe Biden, pendant un entretien téléphonique, la sauvagerie de l’assaut brutal et meurtrier du Hamas contre les civils israéliens et qu’il avait souligné que c’était ce qu’il y avait eu de pire depuis les tragédies de la Shoah. Il a aussi estimé que le groupe terroriste palestinien était pire encore que l’État islamique.
Netanyahu a discuté avec Biden mardi pour la troisième fois depuis le début de la guerre, qui a commencé samedi.
Dans un compte-rendu, le bureau de Netanyahu a noté que le Premier ministre avait confié au leader américain que « jamais nous n’avions assisté à une telle sauvagerie dans l’Histoire de l’État », précisant qu’en réalité, « jamais nous n’avions assisté à une telle sauvagerie depuis la Shoah ».
« Ils ont rassemblé des dizaines d’enfants, ils les ont attachés, ils les ont brûlés et ils les ont exécutés. Ils ont décapité des soldats ; ils ont décimés ces jeunes venus à un festival de musique électronique, vous savez, ils ont placé cinq jeeps autour de ce creux dans le sol et comme à Babi Yar, ils les ont décimés en s’assurant que tout le monde avait été tué », a-t-il déclaré, se référant à une rave qui avait été organisée dans le désert du Neguev, où environ 260 personnes ont été massacrées. D’autres ont été enlevées et sont dorénavant retenues en otage dans la bande de Gaza.
« Ils sont encore pires que Daesh et nous devons les traiter en tant que tels », a continué Netanyahu, un message qui a été utilisé par de nombreux ministères israéliens et par de nombreux soutiens de l’État juif sur internet ainsi que par Biden lui-même.
Le Premier ministre a remercié Biden pour son soutien et il lui a dit que la campagne militaire d’Israël serait longue.
Un responsable égyptien, de son côté, a fait savoir au Times of Israel, mardi matin, que Jérusalem avait informé le Caire que le pays s’apprêtait à lancer une incursion terrestre qui durerait plusieurs mois au sein de l’enclave côtière et que l’État juif ne s’intéressait guère à des négociations portant sur une possible désescalade dans l’intervalle.
Prime Minister Benjamin Netanyahu spoke this evening with @POTUS Joe Biden for the third time since the outbreak of the war:
"We've never seen such savagery in the history of the State. They're even worse than ISIS and we need to treat them as such." pic.twitter.com/6MCv3baluZ
— Prime Minister of Israel (@IsraeliPM) October 10, 2023
Dans un discours ému à la nation, après son appel avec Netanyahu, Biden a promis de garantir qu’Israël aurait ce dont le pays a besoin pour répondre à l’attaque choquante de ce week-end et il a révélé certains détails explicites, tus jusqu’à présent, du « Mal à l’état pur » infligé par le Hamas.
« Il y a des moments dans la vie – et je dis cela littéralement – où le mal pur et véritable se déchaîne sur ce monde », a déclaré Biden d’une voix étouffée pendant une allocution qui a été diffusée en direct sur de nombreuses chaînes de télévision américaines et israéliennes. « C’est le Mal à l’état pur ».
« Des parents assassinés, qui se servaient de leur corps pour tenter de protéger leurs enfants. Des informations terribles font état de bébés tués. Des familles entières décimées. Des jeunes abattus alors qu’ils assistaient à un festival musical célébrant la paix – célébrant la paix !… Des femmes violées, frappées, exhibées comme des trophées », a-t-il énuméré avec horreur.
« La brutalité du Hamas – cette soif de sang – rappelle le pire – les pires déchaînements de l’État islamique », a-t-il ajouté.
« Il y a encore tant de familles qui attendent désespérément de connaître le sort de leurs proches, sans savoir s’ils sont vivants, morts ou otages. Des nourrissons dans les bras de leur mère, des grands-parents en fauteuil roulant, des survivants de la Shoah enlevés et retenus en otages – des otages que le Hamas menace désormais d’exécuter en violation de tous les codes moraux humains », a-t-il continué.
« C’est du terrorisme. Mais malheureusement, pour le peuple juif, ce n’est pas nouveau », a fait remarquer Biden. « Cette attaque a fait remonter à la surface des souvenirs douloureux et les cicatrices laissées par des millénaires d’antisémitisme et de génocides du peuple juif ».
S’il a, avec beaucoup de soin, évité d’exprimer des critiques sur la réponse d’Israël à l’assaut – des frappes aériennes à Gaza qui ont fait des centaines de morts – Biden a paru implorer Jérusalem de respecter le droit international dans sa contre-offensive contre le Hamas.
Biden a indiqué qu’il avait parlé avec Netanyahu de « la manière dont les démocraties comme Israël et les États-Unis sont plus fortes, plus sécures, lorsque nous agissons conformément à l’état de droit. »
« Les terroristes prennent les civils pour cible à dessein, ils les tuent. Nous devons respecter les lois de la guerre », a-t-il ajouté.
Le bilan meurtrier de l’attaque du Hamas en Israël dépasse dorénavant les 1200 personnes. Près de 3000 personnes ont été blessées. Le sort réservé aux 150 personnes environ qui ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza reste indéterminé.