Les attaques terroristes contre les Israéliens ont doublé en juillet
Cinq Israéliens ont été tués par la recrudescence des violences, dans un contexte de tensions accrues sur le mont du Temple
Les services de sécurité israéliens ont enregistré le mois dernier 222 attentats terroristes contre des Israéliens, le nombre le plus élevé depuis décembre 2015.
Les attentats ont causé la mort de cinq Israéliens – deux policiers tués par des terroristes et trois membres d’une même famille visée par un terroriste isolé – et fait sept blessés, selon le rapport mensuel transmis par le Shin Bet pour le mois de juillet, qui a été publié en début de semaine. Plusieurs Palestiniens ont également été tués, certains alors qu’ils commettaient des attentats et d’autres durant des affrontements avec les forces de sécurité.
Le nombre d’attaques a plus que doublé en juillet par rapport à juin, où 94 attaques avaient été répertoriées. Il multiplie presque par deux la moyenne de 121 attentats par mois depuis janvier 2016. Le Shin Bet a enregistré un total de 2 314 attaques au cours de cette période, qui ont fait 33 morts et 223 blessés.
Le mois dernier a été parmi le plus meurtrier de cette période en termes de victimes mortellement touchées. Il vient à la seconde place après novembre 2015, lorsque des terroristes avaient assassiné 10 Israéliens.
Cette recrudescence des attentats est largement attribuable aux tensions et aux affrontements au mont du Temple. En juillet, trois terroristes arabes avaient assassiné deux policiers avant d’être abattus. Israël avait alors placé des détecteurs de métaux à l’entrée du mont du Temple, un lieu saint pour les Juifs comme pour les musulmans. Des émeutes avaient suivi, menant Israël à démanteler les détecteurs de métaux deux semaines après leur installation.
Jeudi, un tribunal israélien a inculpé l’auteur de l’attentat le plus meurtrier du mois de juillet. Il s’agit d’Omar al-Abed, un Palestinien de la région de Ramallah âgé de 19 ans, qui est accusé d’avoir assassiné trois Israéliens dans l’implantation de Halamish, en Cisjordanie.
Selon l’acte d’inculpation, il aurait avoué le crime, disant aux enquêteurs qu’il avait choisi la famille qu’il avait ciblée après avoir entendu des rires provenant d’un salon le vendredi soir, quand ses futures victimes prenaient leur repas du Shabbat et fêtaient la naissance d’un petit-enfant.
Le 18 juillet, al-Abed aurait confié à une femme de Gaza avec laquelle il était en contact sur WhatsApp ses intentions de commettre une attaque au couteau, écrivant que « nous devons faire le djihad pour la mosquée Al-Aqsa ».