Israël en guerre - Jour 645

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Les autorités canadiennes enquêtent sur des crimes de guerre présumés à Gaza – média

La Gendarmerie royale du Canada déclare à un journal basé à Toronto que l'enquête a commencé début 2024, mais refuse de donner plus de détails

De la fumée s'élève dans le ciel après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, le 1er juin 2025. (Crédit : AP Photo/Jehad Alshrafi)
De la fumée s'élève dans le ciel après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, le 1er juin 2025. (Crédit : AP Photo/Jehad Alshrafi)

La police fédérale canadienne enquête sur des crimes de guerre présumés qui auraient été commis dans la bande de Gaza, a rapporté le journal Toronto Star dans la journée de dimanche – révélant pour la toute première fois que ces investigations sont en cours depuis le début de l’année 2024.

La Gendarmerie royale du Canada a confirmé au Star qu’elle enquêtait sur le « conflit armé opposant Israël au Hamas » depuis plus d’un an. Elle a toutefois refusé de donner des détails sur les éléments qui ont déclenché ces investigations ou sur les résultats obtenus jusqu’à présent.

En réponse à d’autres questions posées par le journal, la GRC a fait savoir qu’elle avait le devoir d’examiner « les allégations faites par toutes les parties concernées, dans un esprit d’impartialité » et elle a ajouté qu’elle ne s’exprimerait pas davantage tant que l’enquête ne serait pas terminée.

Les investigations lancées par la Gendarmerie royale entrent dans le cadre d’une « enquête structurelle » – c’est une mission qui se donne pour objectif d’établir des faits, avec pour but de pouvoir demander des comptes aux criminels de guerre et de les empêcher de trouver un asile en transmettant les informations qui auront été recueillies à d’autres autorités, ou en traduisant les suspects en justice.

Si les événements qui ont été à l’origine de l’ouverture de l’enquête n’ont pas été rendus publics, le ministère canadien de la Justice a confié au média que la GRC était en droit de lancer des enquêtes structurelles dans le cadre du Programme canadien sur les crimes contre l’Humanité et sur les crimes de guerre « quand il y a des preuves que des crimes de guerre, des crimes contre l’Humanité ou des génocides ont été commis ou qu’ils sont en train de l’être, partout dans le monde ».

Le travail mené par la GRC dépend également d’une « communauté d’immigrants spécifiques au Canada – soit sur la base d’un statut de résidence temporaire, soit sur la base d’un statut de résident permanent – une communauté qui est suffisamment importante pour que la gendarmerie royale puisse rassembler les preuves nécessaires », a noté le ministère de la Justice.

Selon le journal, de tels dossiers n’aboutissent que rarement devant les tribunaux canadiens.

Les Palestiniens déplacés transportant des fournitures de secours de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), un groupe d’aide privé soutenu par les Etats-Unis, reviennent des centres de distribution d’aide à Rafah vers leurs tentes dans le sud de la bande de Gaza, le 29 mai 2025. (Crédit : AFP)

Les critiques à l’encontre de l’offensive militaire que mène Israël à Gaza se sont multipliées – notamment en raison du blocus total imposé à l’acheminement des aides humanitaires dans la bande, un blocus qui n’a été levé que récemment.

Le Canada n’a pas fait exception à la règle.

Le mois dernier, le Premier ministre canadien Mark Carney a condamné, aux côtés du Premier ministre britannique Keir Starmer et du président français Emmanuel Macron, la situation humanitaire dans la bande de Gaza. Les trois dirigeants ont menacé de prendre de « nouvelles mesures concrètes » si Israël devait refuser d’arrêter les combats et s’il ne devait pas autoriser l’entrée de l’assistance au sein de l’enclave ravagée.

Les trois pays ont également réprimandé le gouvernement israélien pour le « langage odieux » qui a été utilisé par plusieurs ministres lorsqu’ils ont évoqué les 2,3 millions environ d’habitants la bande, ainsi que pour leurs appels au « déplacement forcé permanent » de la population.

La déclaration commune faite par les trois dirigeants occidentaux appelait également le Hamas à « libérer immédiatement les derniers otages qu’il retient avec une telle cruauté depuis le 7 octobre 2023 ».

Cinquante-huit des 251 personnes qui avaient été kidnappées lors du massacre commis par le Hamas sont toujours entre les mains des groupes terroristes à Gaza. La mort 35 captifs a d’ores et déjà été confirmée par l’armée israélienne.

« Nous avons toujours soutenu le droit d’Israël à défendre les Israéliens contre le terrorisme », ont-ils déclaré. « Mais cette escalade est totalement disproportionnée ».

Le ministère de la Santé de Gaza, qui est placé sous la direction du Hamas, affirme que plus de 53 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes au sein de l’enclave suite aux combats qui avaient été déclenchés par le pogrom du 7 octobre. Des chiffres qui sont invérifiables et qui ne font pas de distinction entre civils et hommes armés. Israël, de son côté, a fait savoir, au mois de janvier, que les soldats avaient tués environ 20 000 terroristes au cours de sa campagne militaire à Gaza, en plus de 1 600 autres qui avaient été abattus sur le sol israélien, le 7 octobre.

Israël rejette depuis longtemps les accusations de crimes de guerre dans la bande, affirmant prendre des mesures pour minimiser les atteintes aux civils alors qu’il affronte les groupes terroristes qui utilisent la population et les infrastructures civiles gazaouies comme autant de boucliers humains.

Des affirmations qui sont contestées par la communauté internationale, qui estime que le nombre élevé de victimes civiles et les restrictions imposées par Israël à l’entrée des denrées alimentaires remettent en question son engagement à protéger les innocents.

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