Les cultes juif, chrétiens et la LIM à Auschwitz en 2020
Un "mémorandum d'entente et d'amitié entre les trois religions monothéistes" a aussi été signé mardi à Paris
Le grand rabbinat de France, le Conseil d’Eglises chrétiennes en France (catholiques, protestants et orthodoxes) et la Ligue islamique mondiale se sont engagés à « promouvoir la liberté de conscience et la liberté religieuse », dans un texte signé mardi soir à Paris.
Un « mémorandum d’entente et d’amitié entre les trois religions monothéistes » a été signé entre ces trois parties, réunies pour la journée lors d’une « conférence internationale pour la paix », qui a également rassemblé des hauts dignitaires religieux de pays musulmans, le tout sous l’égide de la Ligue islamique mondiale (LIM) et de la Fondation de l’Islam de France (FIF).
« Les parties s’engagent à promouvoir la liberté de conscience et la liberté religieuse », stipule le texte, dont une copie a été transmise à l’AFP.
En outre, des délégations de ces trois parties « se rendront conjointement à Auschwitz au premier trimestre 2020 à l’occasion du 75e anniversaire de la libération des camps de la mort nazis ».
« C’est la première fois que des dignitaires de la LIM s’y rendront », a assuré le président de la FIF Ghaleb Bencheikh à l’AFP, « grand témoin » de ce texte.
« Les parties doivent lutter contre l’extrémisme et le terrorisme », ajoute encore le mémorandum. Concrètement, il prévoit de proposer « aux jeunes juifs, chrétiens et musulmans des outils de réflexion et des lieux de formation afin de répondre aux problèmes du monde contemporain et relever les défis éthiques auxquels sont confrontés surtout les jeunes ».
Il s’agit d' »élever le niveau de compréhension mutuelle entre juifs, chrétiens et musulmans en France », affirme le texte, signé par Haïm Korsia qui s’est exprimé mardi, grand rabbin de France, François Clavairoly, co-président du Conseil d’Eglises chrétiennes et Mohammed Al-Issa, secrétaire général de la LIM.
La rencontre, avant même son ouverture, a suscité la controverse en raison de la présence de la LIM, souvent considérée comme le bras diplomatique du royaume saoudien et financé par ses pétrodollars, ainsi que comme un instrument de diffusion du wahhabisme, version saoudienne et très puritaine de l’islam.
Les trois parties s’engagent « à se revoir de manière régulière au moins une fois par an afin d’évaluer les progrès dans la coopération interreligieuse », ajoute le texte.