Les demandes du Hamas sont « ridicules », Sinwar ne cherche pas d’accord – officiel
Le chef du Hamas "tente de gagner du temps" et "rêve encore" d'une escalade des violences à Jérusalem et en Cisjordanie durant le ramadan, selon la source
Un haut responsable israélien, au fait des négociations portant sur un accord de trêve contre la libération de certains otages dans la bande de Gaza, a expliqué mardi soir, que la réponse du Hamas à une offre présentée à Doha était « ridicule ».
Il a ajouté que cette réponse « ne laisse pas de doute » sur le fait que le chef du groupe terroriste à Gaza, Yahya Sinwar, ne souhaite pas parvenir à un accord pour le moment.
Dans un communiqué émis lundi soir, le Hamas avait indiqué avoir informé les médiateurs qu’il réaffirmait son positionnement initial dans le cadre des discussions. La branche palestinienne des Frères musulmans réclame ainsi un arrêt définitif de la guerre, un retrait total des forces israéliennes présentes dans l’enclave et le retour des Gazaouis déplacés dans le nord du territoire – et ce, avant même de lancer des pourparlers qui seraient consacrés à la libération des otages en échange de la remise en liberté de prisonniers sécuritaires palestiniens.
Israël a rejeté de manière répétée ces requêtes jugées « délirantes » et « irréalistes », selon Jérusalem, qui a fait savoir qu’elles étaient rédhibitoires.
L’officiel a expliqué à la Douzième chaîne, mercredi, que Sinwar « tente de gagner du temps » et « qu’il rêve encore » d’une escalade des violences à Jérusalem et en Cisjordanie pendant le mois de jeûne musulman du ramadan, qui a commencé il y a deux semaines. Le Hamas avait appelé de ses vœux de telles violences avant le début du ramadan, lorsque les médiateurs tentaient de mettre en place un cessez-le-feu temporaire.
« Dans les circonstances actuelles, alors que Sinwar est dans un tunnel, entouré d’otages qui sont autant de boucliers humains, qu’il a accès à de la nourriture et à des médicaments et alors que les pressions diplomatiques exercées sur Israël sont encore plus fortes, il rêve encore d’unifier les différents fronts pendant le ramadan », a estimé le responsable.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré, dans la journée, que l’État juif n’accepterait pas les demandes de cessez-le-feu du groupe terroriste et il avait accusé le Hamas de ne pas être intéressé par la poursuite des négociations en vue d’un accord.
Il avait dit que le rejet du Hamas « est la démonstration malheureuse des dégâts entraînés par la décision prise par le Conseil de sécurité » qui, lundi, a approuvé une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat et à la libération des captifs qui sont encore dans les geôles du Hamas, sans faire un lien entre les deux. Les États-Unis s’étaient abstenus, ce qui avait permis au texte d’être adopté, entraînant une querelle entre Washington et Jérusalem.
Netanyahu a déclaré qu’Israël ne céderait pas aux demandes « délirantes » du Hamas et que l’État juif compte détruire les capacités militaires et de gouvernance du groupe terroriste, et va tenter d’obtenir la remise en liberté des otages.