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Les Démocrates demandent une enquête sur Jared Kushner

Le gendre de l'ex-président Donald Trump pourrait avoir servi d'agent étranger non enregistré pour l'Arabie saoudite s'entretenant avec MBS de la normalisation israélo-saoudienne

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le conseiller présidentiel Jared Kushner à Ryad, en Arabie saoudite, le 1er septembre 2020. (Crédit : Agence de presse saoudienne via AP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le conseiller présidentiel Jared Kushner à Ryad, en Arabie saoudite, le 1er septembre 2020. (Crédit : Agence de presse saoudienne via AP)

WASHINGTON – Le président démocrate de la commission des Finances du Sénat américain et un membre démocrate important du Congrès ont demandé au procureur général des États-Unis de nommer un avocat spécial pour enquêter sur la question de savoir si Jared Kushner, le gendre de l’ancien président Donald Trump, aurait agi en tant qu’agent étranger non-enregistré pour l’Arabie saoudite, selon une lettre des législateurs qui a été relayée jeudi.

La lettre écrite par le sénateur américain Ron Wyden et par le représentant américain Jamie Raskin cite un article de Reuters daté du 4 octobre qui révèle que Kushner a discuté à de multiples reprises de la diplomatie américano-saoudienne concernant Israël avec le dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, le prince héritier Mohammed ben Salmane, depuis qu’il a quitté le gouvernement.

« Cette révélation est profondément troublante, car Kushner semble influencer la politique étrangère des États-Unis en agissant en tant que consultant politique du gouvernement saoudien tout en acceptant de l’argent », ont écrit Wyden et Raskin dans la lettre de huit pages adressée au procureur général Merrick Garland. L’existence de la lettre n’avait pas encore été rapportée.

« La proximité de Kushner avec le président Trump et le potentiel d’ingérence politique justifient la nomination d’un conseiller spécial », ajoute la lettre.

L’Arabie saoudite a investi 2 milliards de dollars dans un fonds de capital-investissement, Affinity Partners, que Kushner, qui était l’un des principaux conseillers sur le Moyen-Orient pendant l’administration de Trump, a fondé en 2021 après avoir quitté le gouvernement, selon les enquêteurs du Congrès.

Kushner a affirmé « qu’il n’y a pas de conflit d’intérêts ». Il a rejeté la lettre en la qualifiant de « stupide cascade politique » et il a dit qu’elle était « en dessous du niveau de sérieux que leurs deux chambres méritent ».

Le sénateur Ron Wyden lors d’une audience de la commission des Finances du Sénat, au Capitole, à Washington, le 30 juin 2020. (Crédit : Susan Walsh/Pool/AP/Dossier)

Chad Mizelle, directeur juridique chez Affinity Partners, a qualifié la demande d’un conseiller spécial de « tentative honteuse de Wyden et Raskin de transformer un ministère de la Justice déjà militarisé en une opération entièrement politique avec des accusations qui n’ont aucun fondement, ni aucune preuve ».

Le Département de la Justice a accusé réception de la lettre mais il s’est refusé à tout autre commentaire.

L’ambassade d’Arabie saoudite n’a pas encore répondu à nos demandes de commentaires.

Les investissements de l’Arabie saoudite dans le fonds de Kushner ont été critiqués par des experts en éthique, des Démocrates du Congrès et certains Républicains, qui se sont inquiétés du fait que la participation de l’Arabie saoudite puisse s’assimiler à une rémunération dans la mesure où Kushner avait travaillé sur des questions saoudiennes avant de quitter la Maison Blanche de Trump.

Le représentant Jamie Raskin, démocrate du Maryland, s’adressant aux journalistes avant la Convention nationale démocrate, à Chicago, le 19 août 2024. (Crédit : Brynn Anderson/AP)

« Il y a des raisons substantielles de croire », est-il expliqué dans la lettre, « que la décision du gouvernement saoudien d’engager Affinity pour des conseils en investissement est un artifice permettant d’acheminer de l’argent directement à M. Kushner et à son épouse, Ivanka Trump ».

Affinity et Kushner ont précédemment nié que les investissements de l’Arabie saoudite constituaient un paiement ou qu’ils s’apparentaient à un conflit d’intérêts. Affinity a déclaré que Wyden et son personnel du Sénat ne comprenaient pas les réalités du capital-investissement.

La lettre intervient moins de deux semaines avant l’élection présidentielle américaine du 5 novembre entre Trump, un républicain, et la démocrate Kamala Harris. Les enquêtes des avocats spéciaux bénéficient d’une plus grande indépendance politique que les poursuites menées par les avocats du Département de la Justice, bien que les avocats spéciaux puissent être renvoyés par le procureur général.

Lorsqu’il était conseiller spécial de Trump, Kushner avait mis au point les Accords Abraham, une série d’accords dans lesquels des nations musulmanes avaient établi des liens diplomatiques avec Israël en échange de concessions de la part des États-Unis. L’Arabie saoudite n’a jamais signé ces Accords mais l’administration Biden a toujours tenté d’encourager le royaume à normaliser ses relations avec Israël, un effort qui semble s’être enlisé au beau milieu du conflit contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.

Le président américain de l’époque, Donald Trump, écoutant Jared Kushner parler dans le bureau ovale de la Maison Blanche, après que Trump a annoncé que les États-Unis avaient négocié un accord de paix entre Israël et Bahreïn, à Washington, le 11 septembre 2020. (Crédit : Andrew Harnik/AP)

L’article de Reuters du 4 octobre, qui citait une source familière avec les discussions, avait déclaré que les entretiens de Kushner avec le prince héritier d’Arabie saoudite incluaient le processus de normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite. La source n’avait pas précisé quand les discussions avaient eu lieu et si elles s’étaient déroulées avant ou après le début du conflit à Gaza.

La loi américaine sur l’enregistrement des agents étrangers, ou FARA, exige que les agents d’intérêts étrangers qui s’engagent dans des activités politiques s’enregistrent auprès du Département de la Justice.

Wyden est le président de la commission des Finances du Sénat et il enquête depuis juin sur les investissements de l’Arabie saoudite et d’autres pays dans les fonds de Kushner. Raskin est membre de haut-rang de la commission de la Chambre des représentants sur la surveillance et la responsabilité.

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