Les descendants de la Shoah développeraient des formes de schizophrénie plus sévères
D'après une étude, les risques de schizophrénie ne seraient pas plus développées chez la seconde génération de la Shoah mais sa forme serait plus grave

Une étude menée par l’Université de Haïfa indique que les descendants de survivants de la Shoah n’ont pas plus de risques de souffrir de schizophrénie par rapport aux membres des familles n’ayant pas subi ce traumatisme.
D’autre part, l’étude de sous-groupes souligne, que les descendants souffrant de schizophrénie développent des formes plus sévères de la maladie.
Cette étude a été menée par Stephen Z. Levine, Itzhak Levav, Inna Pugachova, Rinat Yoffe et Yifat Becher auprès d’un panel de 51 233 Israéliens nés entre 1948 et 1989 de parents nés entre 1922 et 1945 dans des pays européens dominées par l’Allemagne nazie.
Certains des parents avaient fui l’Europe pour Israël avant le déclenchement de la guerre tandis que les autres ont subi directement les atrocités nazies.
Le panel des descendants ayant subi les atrocités nazies de manière directe était divisé en trois groupe, in utero, post-natale et la combinaison in utero et post-natale.
Les résultats montrent que si le fait d’être descendants de survivants de la Shoah n’a pas d’effet sur le développement de la schizophrénie en elle-même, il a un effet sur la gravité de la pathologie, notamment pour les enfants qui se trouvaient dans l’utérus au moment de la Shoah.
Cette étude permet ainsi de démontrer une corrélation entre l’environnement et la manière dont s’expriment les gènes.