Les dirigeants juifs américains se méfient de l’accord avec l’Iran
La Conférence des Présidents publie une liste de préoccupations, d’appels pour ‘un rôle actif du Congrès’ dans la sillage de l’accord cadre
Les dirigeants juifs américains ont appelé jeudi à des « dispostifs de protection » afin d’assurer le respect de l’Iran de l’accord sur le nucléaire annoncé plus tôt dans la journée, soulignant le « passé d’obsurcissement et d’évasion » de l’Iran.
Dans la déclaration, la Conférence des Présidents des Organisations Américaines Juives avertit que l’accord « laisse de nombreuses questions et sujets non résolus ».
« La valeur, la viabilité et la durabilité » de l’accord final, a-t-on continué, « particulièrement au vue de l’histoire passée d’obsurcissement et d’évasion de l’Iran dépendra, entre autres, des questions suivantes :
« Quelles recherches et activités de développement seront autorisées selon le plan R&D (recherche et développement) soumis à l’AIEA [Agence Internationale de l’Energie Atomique] et le PACG [Plan d’Action Commun Global] ? »
« Les inspecteurs de l’AIEA pourront-ils visiter les installations de l’Iran sans prévenir à l’avance ? »
« A quelle vitesse l’installation iranienne d’Arak sera-t-elle modifié pour empêcher la production de plutonium qui n’a pas d’autre utilité que des objectifs militaires ? »
« Comment les dimensions militaires possibles (DMP) du programme nucléaire iranien seront-elles traitées ? »
« Quels sont les détails de la levée des sanctions qui doit être accordée et quels sont les mécanismes de remise en place de ces sanctions en cas de non respect de l’accord ? »
« Quelles sont les spécificités des dispositions liés à l’expiration des restrictions qui doivent être imposées à l’Iran ? »
Les dirigeants déclarent qu’ils « croient que le Congrès doit avoir un rôle actif et doit avoir la possibilité de revoir n’importe quel accord final. Nous exhortons l’Administration à travailler avec le Congrès pour s’accorder et préparer une mise en place immédiate de la législation qui imposerait de nouvelles sanctions sévères au cas où un accord détaillé ne pourrait pas être atteint ou si l’Iran venait à violer les termes de tout accord ».
Publiée par le Président de la Conférence Robert Sugarman et le PDG Malcolm Hoenlein, la déclaration : « Nous sommes préoccupés par l’activité continue de l’Iran en tant que principal État sponsor du terrorisme et de ses constantes menaces de détruire l’Etat d’Israël. Par exemple, l’Iran vient d’annoncer qu’il fournira au Hezbollah des ogives de haute technologie avec des systèmes de guidage extrêmement précis. L’Iran a également confirmé la livraison supplémentaire d’équipements militaires importants aux Houthis. Nous appelons l’administration à prendre une action décisive avec nos alliés dans le Moyen-Orient pour se confronter et réduire le soutien de l’Iran aux groupes terroristes comme le Hezbollah, le Hamas et les Houthis, tout comme son soutien au régime Assad, et à s’opposer clairement à toute menace officielle de l’Iran contre Israël ».
« A la fois les Etats-Unis et Israël, et leurs dirigeants, sont impliqués pour une solution pacifique de la question du nucléaire iranien. Pourtant, toutes les solutions doivent apporter une assurance sur le long terme que l’Iran ne sera pas capable d’obtenir des capacités d’armement nucléaire », ont déclaré Sugarman et Hoenlein.