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Les efforts pour régler le conflit israélo-palestinien

De nombreux efforts ont été déployés sur la scène internationale depuis une trentaine d'années pour tenter de régler le conflit israélo-palestinien, sans succès

Bill Clinton regarde Yitzhak Rabin et Yasser Arafat se serrer la main lors de la signature historique des accords d'Oslo, le 13 septembre 1993. (Crédit : courtoisie GPO)
Bill Clinton regarde Yitzhak Rabin et Yasser Arafat se serrer la main lors de la signature historique des accords d'Oslo, le 13 septembre 1993. (Crédit : courtoisie GPO)

De nombreux efforts ont été déployés sur la scène internationale depuis une trentaine d’années pour tenter de régler le conflit israélo-palestinien.

Madrid lance le processus

C’est en décembre 1988, après que le dirigeant palestinien Yasser Arafat eut accepté les exigences américaines dont la reconnaissance du droit d’Israël à l’existence, que le président américain Ronald Reagan décide d’engager le dialogue avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

George Bush, qui prend ses fonctions début 1989, établit avec l’aide de son secrétaire d’Etat James Baker des canaux de communication directs entre Israël et les pays arabes.

Fin octobre 1991, au lendemain de la guerre du Golfe qui a mis dans le même camp Israël et des pays arabes contre l’Irak, une Conférence de paix israélo-arabe se tient à Madrid.

Parrainée par Washington et Moscou, celle-ci place pour la première fois autour de la table Israéliens et Palestiniens au sein d’une délégation conjointe avec la Jordanie, Israël refusant la participation directe de l’OLP.

Négociations bilatérales et multilatérales vont se succéder pendant des mois, dans divers pays, sans véritable avancée.

Accords d’Oslo

Le 13 septembre 1993, après six mois de négociations secrètes à Oslo, Bill Clinton orchestre, à la Maison-Blanche, une poignée de main historique entre l’Israélien Yitzhak Rabin et le Palestinien Yasser Arafat.

Israël et l’OLP se reconnaissent mutuellement et signent une « Déclaration de principes » sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans.

Celle-ci débute le 4 mai 1994 avec un accord au Caire prévoyant qu’Israël évacue 70 % de la bande de Gaza et Jéricho (Cisjordanie). En juillet, Yasser Arafat retourne dans les territoires palestiniens après 27 ans d’exil. Il y établit l’Autorité palestinienne.

En septembre 1995, un nouvel accord intérimaire (Oslo II) est signé à Washington sur l’extension de l’autonomie en Cisjordanie, portant sur des retraits israéliens.

Le 4 novembre, le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin est assassiné par un extrémiste juif opposé au processus de paix.

Série d’échecs

En octobre 1998, à Wye Plantation (Etats-Unis), Yasser Arafat et le Premier ministre israélien de droite Benjamin Netanyahu aboutissent à un accord intérimaire sur les modalités d’un retrait israélien de la Cisjordanie. En septembre 1999, le nouveau Premier ministre travailliste Ehud Barak et Yasser Arafat signent à Charm el-Cheikh (Egypte) une version renégociée de l’accord. Mais le processus est entravé.

En juillet 2000, au sommet de Camp David (Etats-Unis), les deux camps achoppent sur la question de Jérusalem et des réfugiés de 1948. Bill Clinton propose fin 2000 un plan de paix qui servira de base à des discussions à Taba (Egypte) qui ne déboucheront sur aucun accord.

En mars 2002, un sommet de la Ligue arabe à Beyrouth adopte un plan saoudien préconisant un retrait israélien de tous les territoires occupés depuis 1967 en échange d’une normalisation entre pays arabes et Israël.

Israël lance cependant une grande offensive en Cisjordanie, après des attentats-suicides palestiniens, et commence à élever un mur de séparation avec la Cisjordanie.

« Feuille de route » du Quartette

Le 30 avril 2003, le Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) présente une « Feuille de route » qui prévoit un Etat palestinien d’ici 2005 en échange de la fin des violences de l’Intifada et d’un gel des implantations juives.

Les Palestiniens l’acceptent, Israël l’adopte en mai, mais l’assortit de réserves.

Début juin, à Aqaba (Jordanie), Israël et l’Autorité palestinienne s’engagent à l’appliquer devant le président américain George W. Bush.

Nouveaux revers américains

En novembre 2007, George W. Bush relance des négociations israélo-palestiniennes après des années d’impasse, lors d’une conférence à Annapolis, près de Washington.

Palestiniens et Israéliens vont tenir des dizaines de sessions de négociations, qui seront plombées par la création d’implantations juives, le maintien des barrages militaires, les violences à Gaza et les divisions palestiniennes. L’Autorité palestinienne se retire des négociations après l’offensive israélienne sur Gaza fin 2008.

Le 29 juillet 2013, le secrétaire d’Etat américain John Kerry annonce la reprise pour neuf mois des négociations directes interrompues depuis trois ans.

Mais Israël les suspend en avril 2014, à une semaine du terme, après une annonce de réconciliation Fatah-Hamas. Le processus de paix est depuis au point mort.

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