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Les élèves des écoles juives US pourraient bientôt bénéficier de bons d’études

Le projet de loi de Trump sur la réduction des impôts et des dépenses prévoit actuellement 5 000 dollars par élève pour fréquenter les écoles juives

Des femmes avec des poussettes devant l'école juive religieuse, Kehilath Yakov, dans le quartier de South Williamsburg, le 9 avril 2019 dans l'arrondissement de Brooklyn à New York. (Crédit : Drew Angerer / Getty Images North America / Getty Images via AFP)
Des femmes avec des poussettes devant l'école juive religieuse, Kehilath Yakov, dans le quartier de South Williamsburg, le 9 avril 2019 dans l'arrondissement de Brooklyn à New York. (Crédit : Drew Angerer / Getty Images North America / Getty Images via AFP)

JTA – Les familles qui envoient leurs enfants dans des écoles juives aux Etats-Unis pourraient bénéficier d’une aide aux frais de scolarité grâce à un crédit d’impôt fédéral proposé dans la législation budgétaire fédérale.

La proposition – qui créerait des bourses pouvant aller jusqu’à 5 000 dollars par élève – est la plus avancée que les partisans des bons d’études aient jamais obtenue pour étendre les bons d’études à l’ensemble du pays.

L’inclusion du programme de bons d’études dans le projet de loi de réconciliation budgétaire de Trump a été jugée « historique » par Agudath Israel, une organisation juive orthodoxe nationale qui participe à des actions de lobbying aux côtés d’autres partisans du choix de l’école. Le groupe a réuni 200 personnes à Washington, DC, le mois dernier pour faire pression sur les législateurs sur cette question.

« En donnant la priorité aux bourses d’études parmi les nombreuses politiques fiscales concurrentes, les dirigeants de la Chambre des représentants ont démontré pourquoi le choix de l’école se répercute dans tout le pays », a déclaré le rabbin Avi Schnall, directeur des affaires fédérales de l’éducation d’Agudath Israël. « Les parents veulent choisir le meilleur cadre éducatif pour leur enfant ».

Le magazine orthodoxe Mishpacha a récemment qualifié la proposition de bons d’études de « bouée de sauvetage financière » qui « métamorphoserait la question des frais de scolarité » pour les familles dont les enfants fréquentent des écoles juives et autres écoles non publiques.

Vingt états – essentiellement des petits états – offrent une forme d’aide à la scolarité pour les écoles privées. Mais l’état de New York, qui compte le plus grand nombre d’élèves juifs, ne propose ni bons d’études ni crédits d’impôt pour les frais de scolarité. Un programme fédéral permettrait d’introduire des bons d’études d’un bout à l’autre du pays, même dans les états à tendance démocrate où les législateurs et les électeurs se sont opposés à de telles dispositions.

La proposition de créer un programme fédéral de bons d’études est intégrée dans un projet de loi budgétaire plus large qui vise à prolonger les réductions d’impôts accordées par le président américain Donald Trump en 2017 et à ajouter des fonds pour la sécurité des frontières, tout en réduisant les crédits alloués à Medicaid et à d’autres services. Les républicains de la commission des voies et moyens de la Chambre des représentants ont voté dimanche en faveur de l’avancement du projet de loi, une étape clé vers l’examen par l’ensemble de la chambre et éventuellement par le Sénat, qui ont tous deux une majorité républicaine.

La proposition a progressé malgré l’opposition farouche de dizaines de groupes religieux libéraux. Au début du mois, l’Union for Reform Judaism (Union pour le judaïsme réformé), qui représente la plus grande mouvance juive américaine, et le Council of Jewish Women (Conseil national des femmes juives) figuraient parmi les signataires d’une lettre critiquant le projet fédéral de bons d’études, qu’ils considèrent comme une menace pour la liberté religieuse et comme un avantage pour les riches.

« La responsabilité de l’éducation religieuse incombe aux familles, aux lieux de culte et aux autres institutions religieuses – nous n’avons ni besoin ni envie que le gouvernement s’en mêle », indique la lettre.

Le programme allouerait 5 milliards de dollars par an à un nouveau type de crédit d’impôt. Les particuliers bénéficieraient d’une réduction d’impôt d’un dollar pour chaque dollar donné à des organisations caritatives spéciales appelées « Scholarship Granting Organizations » (SGO), plafonnée à 10 % des revenus du donateur.

Les SGO octroieraient des bourses pouvant aller jusqu’à 5 000 dollars par enfant, ce qui permettrait à au moins un million d’étudiants d’en bénéficier. Selon les données fédérales, près de 5 millions d’enfants aux États-Unis fréquentent actuellement des écoles privées. Le rabbin Chaim Shimon Neuberger, directeur national du groupe de défense Torah Umesorah, a déclaré au magazine Mishpacha que 350 000 d’entre eux sont orthodoxes.

Des dizaines de milliers d’enfants fréquentent également des externats juifs non orthodoxes, selon Prizmah : Center for Jewish Day Schools. Les frais de scolarité dans ces écoles sont généralement beaucoup plus élevés que dans les écoles juives orthodoxes.

Les familles dont les ressources n’excèdent pas 300 % du revenu médian de la région seraient éligibles, ce qui signifie que toutes les familles, à l’exception des plus riches, pourraient en bénéficier. L’Agudah fait pression pour que les critères d’éligibilité soit entièrement supprimée.

La disponibilité des bourses serait déterminée par les dons, ce qui susciterait de l’enthousiasme dans le monde orthodoxe, où les dons de charité internes sont déjà élevés.

« Si chaque famille et chaque entreprise de notre communauté, qu’elle ait ou non des enfants dans nos écoles, donne la contribution maximale autorisée, cela générerait suffisamment de fonds pour réduire de manière significative les frais de scolarité et, dans certains cas, permettre aux étudiants de fréquenter l’école gratuitement », a déclaré à Mishpacha le rabbin A.D. Motzen, directeur national des affaires gouvernementales d’Agudah.

L’avancée des bons d’études fédéraux au Congrès est l’un des nombreux développements récents qui risquent de transformer le paysage juridique et financier de l’éducation orthodoxe. L’état de New York, qui abrite l’essentiel des écoles juives du pays, a récemment décidé d’affaiblir la surveillance des écoles non publiques. Par ailleurs, la Cour suprême doit rendre un arrêt qui pourrait ouvrir la voie à la création d’écoles religieuses à charte financées par des fonds publics.

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