Les élèves retournent à l’école dans une grande partie d’Israël
Tel Aviv gardera les écoles fermées jusqu'à la fin de la semaine malgré ce possible retour à la normale et les établissements scolaires, au nord, sont soumis à des restrictions
Les écoles pourront ouvrir leurs portes dans une grande partie d’Israël dès mercredi et reprendre leurs activités normales. Sont notamment concernés les établissements de Jérusalem, de Tel Aviv et de Haïfa, selon de nouvelles directives du Commandement intérieur qui ont été rendues publiques mardi dans la soirée. Les écoles avaient opté, dans le contexte de la guerre contre le Hamas, pour une combinaison d’apprentissage à distance et en présentiel en fonction des personnels disponibles et de la proximité des abris antiaériens.
Ces nouvelles directives prévoient la reprise normale de l’année scolaire dans une grande partie du pays, à l’exception des communautés frontalières de Gaza, d’Ashkelon et des localités de l’ouest du Neguev, où les cours en présentiel sont encore interdits. A Ashdod et dans une grande partie du Conseil régional de Lachish, les établissements n’accueilleront pas non plus les élèves.
Sur la frontière nord, les établissements scolaires auront des activités restreintes. Le Commandement intérieur a établi que les cours devront avoir lieu dans une pièce blindée et conformément aux règles édictées par le Commandement du nord.
Ces directives seront valables jusqu’au jeudi 26 octobre à 18 heures.
Après l’émission de l’ordonnance du Commandement du nord, la municipalité de Tel Aviv a fait savoir que seules les écoles dotées d’abris adéquats pourront à nouveau accueillir les élèves dans les classes. La municipalité de Jérusalem a pour sa part prévu d’ouvrir les portes des établissements scolaires aux élèves mercredi.
Selon des informations qui ont été publiées mardi par le site d’information Ynet, environ 20 % des écoles du pays ne disposent pas d’abris antiaériens adéquats et en capacité d’offrir un refuge à tous les élèves et à tous les personnels.
Depuis le début de la guerre contre le Hamas, il y a 18 jours, le ministère de l’Éducation, en collaboration avec le Commandement du front intérieur, a émis une série de directives mettant en vigueur l’enseignement en présentiel ou à distance selon les régions du pays à l’aide d’un système de couleurs qui a évolué en fonction des changements survenant dans la situation sécuritaire.
Tandis que cette nouvelle directive vise à rendre un semblant de normalité au quotidien des Israéliens, le système de l’éducation, dans tout Israël, doit faire face à la mobilisation de nombreux parents et personnels qui ont été rappelés pour le devoir de réserve et à des communautés entières qui ont été déracinées et traumatisées – alors que le pays reste, de surcroît, sous la menace constante des tirs de roquette.
Le système de l’éducation tout entier souffre donc d’un manque de ressources humaines entraîné par la mobilisation massive des réservistes de Tsahal et doit prendre en charge des dizaines de milliers d’élèves déplacés, qui ont quitté les communautés des environs de Gaza et construites le long de la frontière avec le Liban.
Ce sont approximativement 200 000 citoyens qui ont été déplacés ou évacués des communautés qui jouxtent l’enclave côtière et des localités du nord d’Israël – cela a notamment été le cas des habitants des villes de Sderot, d’Ofakim et de Kiryat Shmona.
A Eilat, où les établissements scolaires ont continué leurs activités normalement en raison de l’absence relative de danger face aux tirs de roquette, le nombre d’élèves a été multiplié par deux avec l’arrivée des enfants des familles évacuées, a indiqué lundi le ministre de l’Éducation Yoav Kisch. En résultat, les écoles accueillent les élèves par roulement, le matin ou l’après-midi, pour s’adapter au mieux à ces circonstances exceptionnelles.
Pour sa part, le système de l’enseignement supérieur a encore une fois repoussé le début de l’année universitaire au vu du nombre élevé d’étudiants et de professeurs qui ont été rappelés par l’armée. L’année académique ne commencera donc pas avant le 3 décembre au plus tôt, a-t-il été annoncé mardi.
Le semestre d’hiver débutera dans toutes les universités de recherche quand ceux qui ont été appelés pour leur devoir de réserve commenceront à être libérés mais pas avant le 3 décembre 2023. Une notice préalable sera donnée deux semaines avant le commencement du trimestre, de manière à préparer le retour à l’université et à la routine et, après cela, les études recommenceront, a fait savoir la commission des présidents d’université dans un communiqué émis mardi matin.
Le rappel d’environ 360 000 soldats de réserve – l’un des plus importants de toute l’Histoire d’Israël – concerne à la fois les enseignants et les étudiants, a fait savoir le Comité. Approximativement 30% de tous les étudiants d’université servent actuellement au sein de l’armée.
Le système universitaire conservera encore son calendrier académique annuel – qui s’étend habituellement sur deux semestres – ont annoncé les présidents d’université. Toutefois, la mise en œuvre finale de ce calendrier et les arrangements nécessaires relèveront de la responsabilité des universités à titre individuel. Ces semestres devraient être plus courts que d’habitude et les cours, comme les examens, devraient déborder sur les mois d’été.
« Il n’y a aucun doute sur le fait que chacun d’entre nous, professeurs et étudiants, devrons changer nos plans pour l’été prochain », a commenté l’université Hébraïque dans un communiqué.