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Les Emirats et l’Egypte annoncent un plan d’investissement de 20 Mds de $

Le lancement de ce plan d'environ 18 milliards d'euros est destiné à "mettre en œuvre des projets économiques et sociaux vitaux pour nos deux pays", a déclaré le dirigeant des EAU

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le prince héritier d'Abu Dhabi, Sheikh Mohamed bin Zayed al-Nahyan au palais présidentiel d'Abu Dhabi, le 14 novembre 2019. (Crédit : KARIM SAHIB / AFP)
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le prince héritier d'Abu Dhabi, Sheikh Mohamed bin Zayed al-Nahyan au palais présidentiel d'Abu Dhabi, le 14 novembre 2019. (Crédit : KARIM SAHIB / AFP)

Les Emirats arabes unis et l’Egypte ont conclu un programme d’investissement commun de 20 milliards de dollars, a annoncé sur Twitter le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed, qui reçoit jeudi le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Le lancement de ce plan d’environ 18 milliards d’euros est destiné à « mettre en œuvre des projets économiques et sociaux vitaux pour nos deux pays », a déclaré le dirigeant de facto des Emirats.

Cheikh Mohammed ben Zayed n’a pas précisé le niveau de participation respectif des deux pays, ni les secteurs qui bénéficieront de ce plan.

Les deux hommes ont par ailleurs évoqué leurs « relations fraternelles dans divers domaines » et les « dossiers d’intérêt mutuel », a-t-il ajouté.

Les Emirats sont, avec l’Arabie saoudite, de proches alliés du président Sissi depuis qu’il a pris le pouvoir après avoir orchestré en 2013 la destitution de l’ancien chef de l’Etat issu des Frères musulmans, Mohamed Morsi, mort en détention en juin.

L’organisation islamiste est considérée comme terroriste par Le Caire, Ryad et Abou Dhabi.

Les trois pays suivent généralement une ligne diplomatique commune sur les affaires régionales, en particulier leur inimitié avec le Qatar et la Turquie, accusés de soutenir les Frères musulmans.

Malgré le soutien de ces riches monarchies du Golfe, l’Egypte, plongée dans une grave crise économique, a dû conclure en novembre 2016 un accord de prêt de 12 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI), qui a imposé des mesures d’austérité comme la dévaluation de la livre locale et des coupes dans les subventions étatiques.

En juillet, le FMI a annoncé le déblocage de la dernière tranche de prêt à l’Egypte, estimant que les réformes avait « nettement amélioré » la situation macroécononmique.

Mais la population se plaint régulièrement de l’impact de ces réformes sur son pouvoir d’achat. Selon les dernières données officielle, au moins 32,5 % des 100 millions d’Egyptiens vivent sous le seuil de pauvreté.

Fin septembre, des manifestations populaires très rares dans ce pays dirigé par un régime ultra autoritaire ont éclaté après qu’un homme d’affaires en exil a accusé de corruption l’armée, le chef de l’Etat et ses proches.

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