Un avion de guerre, posté à Chypre, pourra aider les civils en cas de conflit régional – US
Un navire amphibie est arrivé à Limassol pour un arrêt qui était programmé dans un contexte de crainte d'un large conflit au Moyen-Orient ; Chypre a offert de faciliter les évacuations si besoin
Un navire de guerre amphibie américain s’est amarré à Chypre dans le cadre d’un arrêt qui était déjà programmé – mais il pourra être utilisé pour soutenir les civils si les hostilités devaient connaître une flambée au Moyen-Orient, a indiqué l’ambassadrice américaine à Chypre, vendredi.
L’USS Wasp est arrivé à Limassol, un porte du sud de Chypre, le 8 août.
« Cette visite survient au moment où les États-Unis continuent à livrer tous les efforts possibles avec leurs partenaires en faveur d’une désescalade des tensions régionales et pour être prêts à soutenir les civils en crise », a commenté l’ambassadrice américaine sur l’île, Julie Fisher, dans un post publié vendredi sur X.
Chypre, qui est membre de l’Union européenne, a offert d’aider, si nécessaire, à évacuer les ressortissants européens et les citoyens des pays tiers si la situation devait dégénérer au Moyen-Orient.
Cette île de l’Est de la méditerranée dit n’être impliquée dans aucune opération ou conflit militaire.
« La seule chose que nous faisons, c’est de l’aide humanitaire », a commenté le porte-parole du gouvernement, Konstantinos Letymbiotis.
L’Iran a promis d’infliger « un dur châtiment » à Israël après l’assassinat, à Téhéran, du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, le 31 août. Israël n’a ni confirmé, ni démenti son rôle dans ce meurtre.
Israël attend également une réponse du Hezbollah dont le chef militaire, Fuad Shukr, a été tué dans une frappe de Tsahal à Beyrouth, quelques heures avant l’explosion qui a coûté la vie à Haniyeh. Israël a expliqué que Shukr avait été à l’origine de l’attaque au missile qui avait tué douze enfants sur le plateau du Golan, le 27 juillet.
Les responsables américains ont averti l’Iran qu’une attaque à grande échelle à l’encontre d’Israël pouvait dégénérer en guerre totale dans la région, dix mois après le début de la guerre à Gaza qui avait été déclenchée par le pogrom commis par les hommes armés du Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre. Les terroristes avaient massacré près de 1200 personnes et ils avaient kidnappé 251 personnes, qui avaient été prises en otage dans la bande de Gaza.
Pendant toute la guerre, les proxies de l’Iran ont menacé Chypre, qui accueille une base militaire britannique. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont utilisé cette dernière pour lancer des frappes aériennes contre les rebelles houthis du Yémen qui sont soutenus par l’Iran.
Hassan Nasrallah, à la tête du proxy libanais de l’Iran, le Hezbollah, a déclaré dans un discours, le 19 juillet, que la nation insulaire avait laissé Israël utiliser ses aéroports et ses bases pour des exercices militaires et qu’elle était donc une cible légitime.
« L’ouverture des aéroports et des bases chypriotes à l’ennemi israélien, pour qu’il prenne pour cible le Liban, signifierait que le gouvernement chypriote est partie intégrante de cette guerre et que la résistance s’opposera à lui dans le cadre du conflit », a-t-il déclaré.