Les États-Unis prônent la paix régionale et la solution à deux États
Le rapport de stratégie de sécurité nationale annuel offre un aperçu des priorités américaines en politique étrangère, avec un engagement "inébranlable" pour la sécurité d'Israël
Le président américain Joe Biden a publié sa deuxième stratégie de sécurité nationale, exprimant l’intention de la nation de continuer à promouvoir des accords de paix tels que les accords d’Abraham qui ont été signés entre Israël et ses voisins régionaux et prônant une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, centrée sur l’identité juive et démocratique d’Israël.
Le document ne nomme pas spécifiquement les pays qui seraient disposés à conclure un accord de paix avec Israël.
La stratégie de sécurité nationale, prescrite par la loi, fournit un aperçu annuel des priorités de l’administration américaine en matière de politique étrangère et des mesures qu’elle entend prendre pour respecter ces priorités, notamment en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien.
La version 2022 du document de Biden inclut plus de détails sur la région que celle de l’année dernière, qui se contentait d’indiquer que les États-Unis étaient déterminés à « maintenir [leur] engagement inébranlable en faveur de la sécurité d’Israël ».
Dans le document de cette année, l’administration fait référence à « la nécessité de répondre aux aspirations des Palestiniens à un État sécurisé et viable qui leur serait propre » et inclut une citation de Biden lors de sa visite en Cisjordanie en juillet : « Deux États le long des lignes de 1967, avec des échanges territoriaux mutuellement convenus, restent le meilleur moyen de parvenir à l’égalité en matière de sécurité, de prospérité, de liberté et de démocratie pour les Palestiniens comme pour les Israéliens. »
Le document de 2022 comprend le même engagement « inébranlable » en faveur de la sécurité d’Israël que la version précédente. En juillet, le Premier ministre Yair Lapid et Biden ont signé un accord de sécurité, connu sous le nom de « Déclaration de Jérusalem« , soulignant l’engagement des États-Unis à empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires et ce en utilisant « tous les éléments de sa puissance nationale ».
La Déclaration reprend également l’engagement des États-Unis à mettre pleinement en œuvre les termes du protocole d’accord historique à hauteur de 38 milliards de dollars qui avait été signé sous l’administration Obama, et la reconnaissance qu’un nouveau protocole de suivi devra refléter les nouvelles menaces et les changements qui ont pu avoir lieu dans la région.
L’engagement en faveur d’une solution à deux États exprimé dans la stratégie de sécurité nationale a été reflété dans les propos tenus par Lapid devant l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, lorsqu’il a déclaré en plénière : « Un accord avec les Palestiniens, basé sur deux États pour deux peuples, est une bonne chose pour la sécurité d’Israël, pour l’économie d’Israël et pour l’avenir de nos enfants. »
À quelques semaines des élections, les commentaires de Lapid ont été fortement critiqués par la droite israélienne, qui rejette la solution à deux États comme modèle viable (même si l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu avait lui aussi endossé la solution à deux États lors de son discours prononcé à l’ONU en 2016).
Lazar Berman a contribué à cet article.