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Les fondateurs de Ben & Jerry’s accusent Unilever « d’abuser » de son autorité

Les fabricants de crème glacée, qui ne dirigent plus l'entreprise, promettent de conserver le contrôle du conseil d'administration indépendant chargé des missions sociales

Des pots de glace Ben & Jerry’s en vente à Jérusalem le 19 juillet 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Des pots de glace Ben & Jerry’s en vente à Jérusalem le 19 juillet 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Les fondateurs de la société de fabrication de crème glacée Ben & Jerry’s ont déclaré dimanche que la société mère Unilever avait violé l’accord de fusion initial, qui contenait des orientations en matière de justice sociale, en autorisant la vente des produits de la firme dans les implantations situées en Cisjordanie.

Unilever, l’un des plus grands conglomérats de biens de consommation au monde, a acquis Ben & Jerry’s en 2000 dans le cadre d’un accord de fusion unique qui donnait au conseil d’administration du fabricant de crème glacée le pouvoir de protéger la « mission sociale » de l’entreprise, qu’il considère comme étant au cœur de son succès financier.

Usant de ce pouvoir, le conseil d’administration de Ben & Jerry’s avait annoncé l’année dernière un boycott des implantations en Cisjordanie, sans coordination avec Unilever. Ce boycott a provoqué un retour de bâton financier massif pour Unilever, et Ben & Jerry’s Israël a intenté un procès à l’entreprise internationale basée au Royaume-Uni.

Les deux parties sont parvenues à un accord au début de l’année, donnant à Ben & Jerry’s Israël l’indépendance nécessaire pour poursuivre ses ventes en Israël et en Cisjordanie en utilisant des marques libellées en hébreu et en arabe. Ben & Jerry’s poursuit maintenant Unilever pour la décision de séparer sa branche israélienne.

« Le conseil indépendant a autorité sur la mission sociale de l’entreprise et sur l’intégrité essentielle de la marque », a déclaré Jerry Greenfield. « L’entreprise utilise son pouvoir pour résoudre les problèmes sociaux et environnementaux dans le monde entier et cette mission sociale fait partie intégrante du succès de l’entreprise. »

« Unilever a fait un usage abusif de son autorité et est revenu sur la décision qui avait été prise et nous ne saurions permettre que cela se produise », a déclaré Ben Cohen à Mehdi Hasan de MSNBC, un critique d’Israël. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant qu’une telle chose est en train de se produire, parce que cela revient à dire que le conseil d’administration indépendant n’a pas d’importance, et qu’il veut de son côté que la mission sociale soit respectée, mais qu’Unilever va tout simplement l’annuler ».

Cohen et Greenfield, tous deux Juifs, ne dirigent plus la société et ne parlent que rarement en public de son fonctionnement.

Les critiques du boycott des implantations ont affirmé que celui-ci relevait de l’antisémitisme, car la société n’a jamais tenté de boycotter une autre région du monde.

« Si je me soucie du peuple palestinien autant que du peuple israélien, est-ce antisémite ? a déclaré Cohen.

« La décision de la société de ne pas vendre de crème glacée dans les territoires palestiniens occupés est cohérente avec les valeurs de la société tout au long de son histoire de lutte pour les droits de l’homme et la dignité », a déclaré Greenfield.

La tentative de boycott est une épine dans le pied d’Unilever depuis plus d’un an.

En juillet 2021, après la guerre d’Israël contre les terroristes de Gaza et une lourde campagne sur les réseaux sociaux contre l’entreprise, Ben & Jerry’s avait annoncé un boycott des « territoires palestiniens occupés ». Cette décision a eu de lourdes répercussions pour Unilever, car les États américains ont adopté des lois de désinvestissement anti-BDS, retirant des centaines de millions de dollars d’investissements du conglomérat.

Le propriétaire israélien d’une franchise, Avi Zinger, et son entreprise ont refusé de se conformer au boycott des implantations, arguant qu’il était illégal au regard du droit israélien et américain. Leur licence de vente de crème glacée ne devait expirer qu’à la fin de 2022, ce qui signifie que le boycott n’a jamais pris effet.

En mars, Ben & Jerry’s Israël a intenté un procès à Unilever aux États-Unis, affirmant qu’Unilever avait mis fin au contrat commercial de manière illégale.

En juin, Unilever a conclu un accord avec Ben & Jerry’s Israël, accordant à la branche israélienne l’indépendance de vendre ses produits indéfiniment en Israël et en Cisjordanie, en utilisant des marques en hébreu et en arabe. En vertu de cet accord, Ben & Jerry’s n’a aucune autorité sur la franchise israélienne.

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