Les frères de l’adolescent poignardé devant un foyer LGBT se sont rendus
Les suspects ont été arrêtés quatre jours après l'incident survenu au centre Beit Dror au cours duquel un jeune de 16 ans a été grièvement blessé

Deux suspects dans l’affaire de l’attaque à l’arme blanche d’un adolescent de 16 ans aux abords d’un foyer pour les jeunes LGBT à Tel Aviv se sont rendus après quatre jours de cavale, a fait savoir la police mardi.
Un tribunal a placé les détails du dossier sous embargo mais les médias en hébreu ont fait savoir que la victime et les deux suspects appartenaient à la même fratrie d’une famille originaire de la ville arabe de Tamra, dans le nord d’Israël.
Le jeune homme avait été poignardé aux abords du foyer Beit Dror, à Tel Aviv, où le jeune s’était installé pour fuir les pressions exercées par sa famille qui lui demandait d’adopter un style de vie plus religieux. Il avait été grièvement blessé.
Des images enregistrées par les caméras de sécurité montraient l’un des suspects poignarder l’adolescent à plusieurs reprises avant d’embarquer à bord d’une voiture et de prendre la fuite.
Selon le personnel de Beit Dror, l’adolescent avait eu le temps de dire que son attaquant était son frère avant de s’écrouler au sol.

L’état de la victime, qui n’a pas été identifiée, s’est stabilisé dimanche, passant de « grave » à « modéré » après avoir subi une intervention chirurgicale à l’hôpital Ichilov.
Près de 1 000 personnes ont défilé dimanche soir à Tel Aviv pour dénoncer les violences commises à l’encontre de la communauté transgenre israélienne, suite à ce crime de haine présumé.
L’attaque de samedi avait été vertement condamnée par les députés arabes.
« Nous ne pouvons accepter aucun type de violences dans notre société et sûrement pas les crimes de haine », avait écrit le leader du parti Hadash, Ayman Odeh, sur Twitter.
« La lutte contre les violences et les crimes au sein de notre société est une situation d’urgence est elle est notre priorité absolue », avait-il ajouté.
Au mois de février, l’organisation de défense des droits LGBT Aguda avait diffusé un rapport qui avait établi que les incidents homophobes, en 2018, avaient fait un bond de 54 % en comparaison avec 2017.