Israël en guerre - Jour 60

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Les grandes dates du Yémen depuis un siècle

Rappel des grandes dates de l'histoire du Yémen, ravagé par plusieurs années de guerre, qui a engendré, selon l'ONU, la pire crise humanitaire au monde

Des combattants loyaux au Conseil de transition du sud (STC), une autorité parallèle dominée par les séparatistes, rouvrent une voie rapide dans la province du sud d'Abyan, le 18 mai 2020. (Photo par Nabil HASAN / AFP)
Des combattants loyaux au Conseil de transition du sud (STC), une autorité parallèle dominée par les séparatistes, rouvrent une voie rapide dans la province du sud d'Abyan, le 18 mai 2020. (Photo par Nabil HASAN / AFP)

Yémen du Nord

En 1918, après le démantèlement de l’empire ottoman, le nord du Yémen devient un royaume indépendant dirigé par des imams de la communauté zaïdite, une branche du chiisme.

En 1962, un coup d’Etat mené par des officiers nationalistes renverse l’imam-roi. La République du Yémen du Nord est proclamée.

Une guerre civile va durer jusqu’en 1970. L’Egypte de Nasser soutient le camp républicain, tandis que l’Arabie saoudite aide les troupes royalistes qui bénéficient aussi de l’appui discret du Royaume-Uni depuis sa colonie d’Aden (sud).

Yémen du Sud

Le port d’Aden est depuis 1839 aux mains des Britanniques, qui le proclament colonie royale en 1935 et font de son arrière-pays un protectorat deux ans après.

En 1967, le Yémen du Sud devient indépendant après une révolte armée contre les Britanniques déclenchée en 1963.

Le pays est baptisé République démocratique et populaire du Yémen en 1970, seul Etat marxiste arabe.

Unification

En 1978, Ali Abdallah Saleh est élu président du Yémen du Nord par une assemblée constituante après l’assassinat de son prédécesseur.

Un an plus tard, une guerre ouverte oppose les deux Yémen.

En 1986, le Yémen du Sud est le théâtre de violences lors d’un coup d’Etat. Les nordistes observent une stricte neutralité.

Le 22 mai 1990, le Nord et le Sud sont unifiés. Le général Saleh devient président de la République du Yémen, dont la capitale est Sanaa.

Mais des tensions persistent. En août 1993, le vice-président Ali Salem al-Baïd se retranche à Aden, exigeant des réformes et une décentralisation administrative.

Sanaa, la capitale du Yemen, en 2015. (CC BY-SA Wikimedia Commons)

En 1994, des séparatistes du sud lancent une rébellion. Le conflit de mai-juillet 1994 entre Nord et Sud se solde par la victoire des troupes du général Saleh.

Saleh contesté

Le 27 janvier 2011 débute une contestation qui va mobiliser des dizaines de milliers de manifestants réclamant le départ de Saleh. D’importantes tribus se joignent au mouvement, suivies par des officiers de l’armée.

En novembre, le président signe à Ryad avec l’opposition parlementaire un accord de transition en vertu duquel il doit remettre le pouvoir à son vice-président, Abd Rabbo Mansour Hadi, en échange de l’immunité pour lui-même et ses proches.

Fin février 2012, il cède le pouvoir à M. Hadi.

Les Houthis à Sanaa

En juillet 2014, les Houthis, s’estimant depuis des années marginalisés, lancent une offensive depuis leur fief de Saada (nord).

Des rebelles de l’armée yéménite chiite houthie anti-gouvernementaux sont assis à l’arrière d’un pick-up alors qu’ils roulent près de l’enceinte de la télévision d’Etat dans la capitale de Sanaa, le 21 septembre 2014 (Crédit : AFP / Mohammed Huwais)

Issus de la minorité zaïdite, ils contestent le pouvoir central. L’Iran affirme les soutenir mais nie tout appui militaire.

En septembre, les rebelles Houthis, alliés à de puissantes unités militaires restées fidèles à M. Saleh, entrent dans Sanaa et s’emparent du siège du gouvernement.

En janvier 2015, ils s’emparent du palais présidentiel. M. Hadi fuit vers Aden en février.

Intervention militaire

Le 26 mars, une coalition militaire menée par l’Arabie saoudite intervient pour stopper l’avancée des Houthis. M. Hadi se réfugie à Ryad, les rebelles se rapprochent d’Aden.

Un membre des forces progouvernementales lève son arme dans le port de Mokha, à l’ouest du Yémen, alors que les troupes soutenues par l’Arabie saoudite avancent pour chasser les rebelles Houthis chiites de la région de la mer Rouge, le 8 févrer 2017. (Crédit : AFP/Saleh al-Obeidi)

En juillet, le gouvernement annonce la « libération » de la province d’Aden. La ville d’Aden devient sa capitale « provisoire ».

Forces progouvernementales et coalition parachèvent jusqu’à mi-août la reprise de cinq provinces méridionales.

De juin à décembre 2018, le port de Hodeida (ouest) est le théâtre de violents combats entre forces progouvernementales et rebelles.

Depuis janvier 2020, les combats se sont intensifiés entre les deux camps, se concentrant autour des provinces de Jawf et Maarib (nord).

Guerre dans la guerre

Fin janvier 2018, des séparatistes du sud se retournent contre le pouvoir à Aden et assiègent le palais présidentiel. Une intervention saoudo-émiratie met fin à la bataille.

En août 2019, de nouveaux affrontements opposent à Aden les deux camps.

Un secouriste tente de retrouver des victimes des décembres d’un centre de détention Houthi détruit par des frappes aériennes menées par l’Arabie saoudite. Les frappes auraient tué au moins 60 personnes et fait plusieurs dizaines de blessés selon des officiels et le ministère de la Santé de rebelles, dans la province du sud-ouest de Dhamar, Yémen, le dimanche 1 septembre 2019. (AP Photo/Hani Mohammed)

Début novembre, un accord de partage du pouvoir est signé à Ryad. Il met fin aux affrontements, mais aucune de ses dispositions ne sera appliquée, hormis le retour du chef du gouvernement et de quatre ministres à Aden.

« Autonomie »

Le 26 avril 2020, les séparatistes accusent le gouvernement de ne pas avoir rempli ses obligations et d’avoir « conspiré » contre la cause du Sud. Ils déclarent l' »autonomie » du Sud, brisant l’accord.

La coalition rejette la déclaration d’autonomie.

Le 11 mai, des combats éclatent entre séparatistes et forces progouvernementales qui tentent de reprendre Zinjibar, la capitale de la province sudiste d’Abyane.

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