Israël en guerre - Jour 348

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Les « incidents anti-Israël » en hausse sur les campus américains – enquête de l’ADL

Outre une baisse des résolutions BDS, le rapport indique que les références à l'apartheid et autres critiques d'Israël, contribuent à un "environnement hostile pour les étudiants juifs"

Illustration : Des militants anti-Israël et pro-palestiniens, à New York, le 15 mai 2021. (Crédit : Luke Tress/Times of Israel)
Illustration : Des militants anti-Israël et pro-palestiniens, à New York, le 15 mai 2021. (Crédit : Luke Tress/Times of Israel)

JTA – Le nombre de syndicats étudiants ayant adopté des résolutions de boycott contre Israël a fortement diminué l’année dernière, alors que l’activité anti-Israël sur les campus universitaires a presque doublé par rapport à l’année précédente, selon le dernier décompte de l’Anti-Defamation League (ADL).

Le groupe de veille de l’antisémitisme publie chaque année une analyse de l’activisme anti-Israël sur les campus universitaires, dans le cadre de ses rapports réguliers sur l’antisémitisme aux États-Unis. Ces dernières années, le groupe a renforcé ses liens avec le groupe Hillel afin de recueillir de meilleures informations sur ce qui se passe sur les campus, où les groupes juifs et pro-Israël se disent depuis longtemps préoccupés par la question de savoir si les étudiants juifs qui soutiennent Israël peuvent se sentir intégrés et en sécurité.

Dans l’ensemble, le dernier rapport de l’ADL indique qu’une vague d’activisme parmi les étudiants pro-palestiniens a donné lieu à de nombreux cas où Israël a été condamné ou les étudiants qui soutiennent Israël harcelés. Au total, au cours de l’année scolaire 2022-2023, l’ADL a documenté et vérifié ce qu’il a appelé 665 incidents anti-Israël, contre 359 au cours de l’année scolaire précédente.

Les résultats indiquent l’émergence d’un « mouvement militant plus radical qui cherche à faire de l’opposition à Israël et au sionisme un pilier de la vie du campus universitaire et une condition préalable à la pleine acceptation dans la communauté du campus, provoquant effectivement la marginalisation des étudiants juifs », conclut le rapport.

Le décompte pour l’année scolaire 2022-2023 comprend neuf cas de vandalisme anti-Israël et aucun cas d’agression physique – tous deux conformes à ce que l’ADL a documenté les années précédentes.

Un changement majeur est intervenu dans le nombre d’organisations d’étudiants et de professeurs envisageant des résolutions sur l’approbation du mouvement anti-Israël Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS). Au cours de l’année scolaire 2020-2021, 11 résolutions BDS ont été adoptées sur les 17 votées. L’année suivante, en 2021-2022, les syndicats des étudiants et des professeurs en ont adoptées 20. L’année dernière, selon le rapport de l’ADL, les résolutions BDS étaient au nombre de trois.

Une partisane du BDS lors d’une manifestation anti-Israël, à New York, le 14 octobre 2022. (Crédit : Luke Tress/Times of Israel)

Le rapport ne spécule pas sur la raison de ce changement, mais note que les étudiants ont lancé des campagnes BDS qui n’ont pas atteint les syndicats étudiants sur d’autres campus universitaires.

Le changement le plus important concerne le nombre de manifestations, d’actions et d’événements au cours desquels les étudiants ont encouragé la violence contre Israël, condamné son existence ou critiqué les étudiants qui s’identifient comme sionistes. L’ADL a recensé 629 événements de ce type, contre 303 l’année précédente.

Les rapports ont comptabilisé comme « événements anti-Israël » toutes les réunions d’étudiants ou d’universités au cours desquelles les participants ont encouragé le BDS ou suggéré qu’Israël était un État d’apartheid. Ils ont également comptabilisé les projections sur les campus du film Netflix « Farha« , un film jordanien sur un réfugié palestinien dont l’action se déroule pendant la Guerre d’Indépendance d’Israël en 1948.

Un nombre beaucoup plus restreint d’événements enregistrés concernait le harcèlement d’étudiants sionistes. Lors d’un incident décrit dans le rapport, un étudiant affilié à Students for Justice in Palestine (SPJ) a crié « Zio ! Zio ! Zio ! » à l’attention d’un étudiant ouvertement pro-Israël qui s’approchait d’une table de la SJP à l’Université de Californie, à Davis.

Certains événements répertoriés dans l’enquête ont fait la une des journaux nationaux, comme le discours anti-Israël récemment prononcé par une étudiante en droit de la City University of New York (CUNY), et le « Mapping Project« , un diagramme des institutions juives de la région de Boston qui, selon des activistes anonymes pro-palestiniens, soutenaient financièrement Israël (et qui a été rapidement dénoncé par les principaux législateurs et le BDS). L’ADL a inclus ce dernier lorsque des associations universitaires tels que la SJP ont exprimé leur soutien à ce projet.

Délimiter les lignes de l’activité anti-Israël sur les campus universitaires est devenu une préoccupation majeure pour de nombreux groupes juifs et pro-Israël. Depuis que l’Administration Trump a élargi la définition fédérale de l’antisémitisme sur les campus en 2019, des organisations juridiques comme le Brandeis Center ont déposé de nombreuses plaintes auprès du ministère américain de l’Éducation, alléguant que l’incapacité des universités à freiner correctement l’activité anti-Israël sur le campus équivaut à une violation des droits civils des étudiants juifs ; certaines de ces affaires ont donné lieu à des enquêtes fédérales et même à des règlements avec les établissements. L’enquête de l’ADL sur l’anti-sionisme sur les campus universitaires s’appuie en partie sur des données fournies par certains de ces groupes militants pro-Israël, notamment l’Initiative AMCHA (Israeli Center for Holocaust Survivors and the Second Generation) et la coalition « Israël sur le campus ».

Le rapport a été publié alors que l’ADL fait l’objet de critiques de la part de la gauche et de la droite, qui lui reprochent de trop s’éloigner de sa mission principale, qui est de surveiller l’antisémitisme et d’y répondre.

Le directeur-général de l’ADL affirme que l’anti-sionisme est une forme d’antisémitisme. Le dernier rapport souligne que tous les incidents anti-Israël survenant sur les campus « ne peuvent pas être qualifiés d’antisémites », mais conclut que « collectivement, ils peuvent contribuer à créer un environnement plus hostile pour les étudiants juifs sur les campus universitaires ».

Plusieurs enquêtes récentes, dont une réalisée conjointement en 2021 par l’ADL et Hillel, ont révélé qu’une proportion importante d’étudiants disent avoir été victimes ou témoins d’antisémitisme, parfois en raison de leur soutien réel – ou supposé – à Israël.

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