Israël en guerre - Jour 623

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Les Israéliens secoués par la fusillade mortelle de Washington – « J’ai peur d’aller à l’étranger »

Selon un spécialiste allemand de l'antisémitisme, il y a un risque de contagion "chez nous" ; L'ex-ambassadeur d'Israël aux États-Unis accuse l'incitation à la haine sur les réseaux sociaux et les campus

Les services d'urgence intervient sur les lieux de la fusillade qui a tué deux membres du personnel de l'ambassade d'Israël, près du Musée juif de Washington, DC, le 21 mai 2025. (REUTERS/Jonathan Ernst)
Les services d'urgence intervient sur les lieux de la fusillade qui a tué deux membres du personnel de l'ambassade d'Israël, près du Musée juif de Washington, DC, le 21 mai 2025. (REUTERS/Jonathan Ernst)

Lorsque Ziv Halsband, qui vit à Jérusalem, a appris au réveil que deux employés de l’ambassade d’Israël à Washington avaient été abattus, ce développeur de logiciels en est venu à cette conclusion troublante : les Juifs ne sont plus en sécurité nulle part.

« Espérons que le président américain Donald Trump va continuer à nous aider et nous protéger tous, en particulier aux États-Unis. Nous aimerions être sûrs de pouvoir aller partout dans le monde en toute confiance », explique Halsband, par ailleurs officier de char pendant la guerre de Gaza, grièvement blessé à cette occasion.

Les deux employés de l’ambassade d’Israël – un jeune couple sur le point de se fiancer – ont été tués par un tireur solitaire à Washington, DC, mercredi soir, en sortant d’une soirée au Musée juif, à 2 kilomètres environ de la Maison Blanche.

Selon les documents de procédure déposés jeudi, qui l’accusent de meurtre au premier degré, le seul et unique suspect de cette affaire, présenté sous l’identité d’Elias Rodriguez, 31 ans et originaire de Chicago, a scandé « Libérez la Palestine » au moment de son placement en détention.

Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a accusé jeudi les responsables européens – sans donner de nom – d’« incitation toxique à la haine antisémite » en lien, a-t-il dit, avec le climat hostile qui a permis les meurtres de Washington.

Selon Felix Klein, commissaire du gouvernement allemand en charge de la lutte contre l’antisémitisme, il y a des raisons de craindre que la fusillade de Washington en inspire d’autres « même chez nous ».

Un homme juif, debout derrière une délimitation de la police américaine, parle au téléphone non loin du Musée juif après la fusillade qui a fait deux morts, à Washington, DC, le 21 mai 2025. (Crédit : Alex Wroblewski / AFP)

Le Conseil de sécurité israélien recommande régulièrement aux Israéliens qui se trouvent à l’étranger de faire profil bas et d’éviter de faire savoir qu’ils sont Israéliens ou juifs. Il avait publié un avertissement avant l’Eurovision, la semaine dernière à Bâle, en Suisse, de crainte de frictions avec les manifestants anti-Israël. Avant Pessah, au moment où nombre d’Israéliens se rendent à l’étranger, le Conseil de sécurité israélien a indiqué que « le climat de haine envers les Israéliens et les Juifs à cause de la guerre en cours, sert de terreau pour les terroristes – les cellules organisées comme les attaquants solitaires ».

Les victimes, Yaron Lischinsky et Sarah Lynn Milgrim, étaient des employés locaux, a expliqué le ministère israélien des Affaires étrangères. Selon les groupes de défense auxquels ils appartenaient, tous deux étaient favorables à la réconciliation entre Israéliens et Palestiniens.

Yaron Lischinsky et Sarah Milgrim (Autorisation)

Selon l’ex-ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Michael Oren, qui a échappé à une tentative d’assassinat de l’Iran durant son mandat, c’est l’incitation à la haine sur les réseaux sociaux qui a fait monter la menace en une période déjà difficile, émaillée de manifestations pro-palestiniennes sur les campus américains.

« Honnêtement, il faut réfléchir à la manière dont notre pays lutte contre cette incitation à la haine sur les réseaux sociaux, car il s’agit là d’une menace très sérieuse. Car cela a pour effet de déshumaniser de manière systématique les Juifs, et nous ne savons que trop ce que ça donne in fine », a-t-il déclaré.

Le vice-ministre de la diplomatie de l’époque, Michael Oren, lors d’une réunion à la Knesset, le 27 juin 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Des Israéliens ont noté qu’ils étaient particulièrement préoccupés par le fait que les meurtres aient eu lieu devant le Musée juif.

« C’est un musée juif, ce qui prouve que haine des Juifs et haine d’Israël se rejoignent. C’est très triste – il faut lutter contre ça », a confié Udi Tsemach, qui vit à Jérusalem.

L’Israélienne Aviya Levi, 30 ans, est parvenue à la conclusion qu’il est désormais trop risqué de quitter Israël.

« Je suis Israélienne, et j’ai peur. J’ai peur d’aller à l’étranger. J’ai peur », dit-elle. « J’ai des enfants : ça me fait très peur. »

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