Les musées proposent des activités en ligne et, quand c’est possible, sur place
La plupart des institutions culturelles restent fermées, sauf à Jérusalem ; toutes proposent des activités en ligne, destinées en particulier aux familles israéliennes déplacées
Depuis l’invasion du 7 octobre par les terroristes du Hamas et les atrocités qu’ils ont commises et qui ont déclenché la guerre, la plupart des musées israéliens ont été contraints de fermer leurs portes en raison des tirs de roquettes incessants.
Alors que les survivants de ce sombre Shabbat ont été évacués vers des hôtels et des hébergements à travers le pays, les musées locaux se sont mobilisés, ouvrant des salles et organisant des activités pour ceux qui avaient désespérément besoin de se divertir.
Au musée d’Israël, le personnel de l’aile jeunesse du musée s’est adressé aux familles évacuées à Jérusalem et à Eilat, a déclaré la directrice du musée, Suzanne Landau.
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« Le personnel a préparé de magnifiques kits et les a apportés aux hôtels de la mer Morte qui hébergent les personnes déplacées », a déclaré Landau. « Nous essayons d’apporter notre aide partout où nous le pouvons. »
Le musée a reçu l’autorisation de rouvrir son aile jeunesse à de petits groupes, en veillant à ce qu’il y ait assez de places pour tous les visiteurs dans la zone protégée en cas de tirs de roquettes. Il prévoit également de proposer des visites, « avant tout, pour les familles du sud », dit-elle.
Quand la guerre a éclaté, les musées commençaient tout juste à se remettre des fermetures imposées durant le COVID, et le tourisme revenait à ses niveaux d’avant la pandémie. Aujourd’hui, nul ne peut dire ce que les mois à venir nous réservent.
« Nous prévoyons tous une période difficile pour tous les musées d’Israël », a affirmé Landau, qui s’est rendue brièvement à New York cette semaine pour une réunion avec le conseil d’administration de l’association American Friends of Israel Museum. « Il n’y aura plus de tourisme ni d’aide gouvernementale. »
Le ministère du Neguev, de la Galilée et de la résilience nationale a budgétisé cette semaine 2,5 millions de shekels pour les activités culturelles destinées aux familles évacuées – planifiant des centaines d’événements tournant autour de l’humour, de la musique, de la danse, du théâtre, du cirque, des ateliers et des conférences à travers le pays pour les Israéliens du nord et du sud qui ont été forcés de quitter leurs maisons. Selon un rapport du ministère du Logement, plus de 600 événements ont eu lieu jusqu’à présent dans des hôtels et des kibboutzim hébergeant des personnes évacuées, et d’autres sont prévus pour le mois prochain.
Des rassemblements plus importants
À Jérusalem, où il y a eu relativement peu d’attaques à la roquette et où le commandement du Front intérieur autorise des rassemblements plus importants, les musées et autres institutions culturelles ont été autorisés à ouvrir leurs portes mais de façon limitée.
Les familles déplacées du sud et du nord peuvent entrer gratuitement et bénéficier de visites guidées au musée de la Tour de David, dans la Vieille Ville, qui dispose d’un abri sur place et dont toutes les salles, qui étaient d’anciennes salles de garde, peuvent faire office de pièces sécurisées.
Le musée organise également des séances de photos gratuites dans l’enceinte du musée pour les enfants dont les bar et bat mitzvot ont été déplacées ou reportées en raison de la guerre.
Pour ceux qui souhaitent se connecter à Jérusalem depuis chez eux, un jeu de rue « La Tour de David de Jerusalem », créé par l’architecte David Kroyanker, est proposé gratuitement en ligne.
« Il nous est actuellement difficile de garder l’espoir dans ces ténèbres. Nous essayons tous de faire ce que nous pouvons pour ramener la lumière », a expliqué Eilat Lieber, directrice du musée de la Tour de David, qui collecte également des fonds pour les guides touristiques indépendants qui sont une fois de plus confrontés à des difficultés financières en raison de l’arrêt soudain du tourisme.
À une dizaine de minutes de marche de la citadelle se trouve la cinémathèque de Jérusalem, qui projette gratuitement des films deux fois par jour – le matin pour les enfants, et l’après-midi pour les adultes. Le complexe dispose de suffisamment de salles sécurisées pour les spectateurs en cas d’alerte.
Ses grands écrans diffusent des films légers. Par exemple, les projections proposées le jeudi 26 octobre étaient : « The Princess Bride » et « Charlie Chaplin » ; il suffit de s’inscrire à l’avance.
L’école de cinéma Sam Spiegel de Jérusalem propose également aux personnes évacuées des projections gratuites dans les salles de l’école, dans les hôtels hébergeant les personnes évacuées et à la maison grâce à des films d’étudiants disponibles en vidéo à la demande.
Les musées de Tel Aviv et du centre du pays ne peuvent pas encore ouvrir leurs portes en raison des nombreux barrages de roquettes qui frappent ces zones.
Les musées du centre du pays s’en tiennent à des programmes en ligne, comme ceux proposés par Foodish, le département culinaire de l’ANU – Musée du peuple juif, qui propose un programme de grands chefs, de conférenciers et de chercheurs en cuisine juive pour une série de conférences, de démonstrations culinaires et d’ateliers gratuits en ligne.
Le premier événement a été organisé par le chef cuisinier Jake Cohen le jeudi 26 octobre, afin de collecter des fonds pour acheter de la nourriture, des équipements et des ustensiles de cuisine pour les personnes évacuées.
Parmi les experts culinaires participants figurent Joan Nathan, qui partagera sa recette de soupe au poulet ; Ben Siman Tov, connu sous le nom de Bengingi, un boulanger israélien basé à New York ; le prince Instagram de la challah Idan Khabsov et sa challah Magen David, ainsi que d’autres chefs et experts culinaires.
Le personnel du Design Museum de Holon a également créé des kits d’activités, que l’on trouve sur son site web, ses pages Facebook et Instagram, même si le musée reste fermé pour l’instant.
Le musée d’art de Tel Aviv (TAMA), également fermé, est en train de collecter des fonds pour créer des milliers de kits d’activités pour les enfants du sud et du nord, a déclaré la directrice Tania Coen-Uzzielli. Des activités sont également disponibles en ligne, sur le site du TAMA, pour les enfants, des visites et des rencontres artistiques pour les adultes, ainsi que des expositions en ligne.
« Démontrant notre engagement inébranlable à sauvegarder les œuvres d’art de nos collections, qui comprennent des chefs-d’œuvre d’artistes connus tels que Picasso, Klimt, Van Gogh et bien d’autres, nous avons immédiatement pris des mesures pour démonter et déplacer ces œuvres d’art dans un endroit sûr et elles ont été stockées et se trouvent en toute sécurité jusqu’à nouvel ordre », a déclaré Mme Coen-Uzzielli.
L’un des derniers projets du musée d’Israël est de créer une camionnette artistique qui se déplacera dans le sud et le nord, partout où il y a des familles dans le besoin. Landau, la directrice du musée, a soumis cette idée à son conseil d’administration américain cette semaine.
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