Les Neshot HaKotel parlent à un Mur
L'organisation réfute les accusations d'actes illégaux de ses membres fondatrices dissidentes
Les Neshot HaKotel [les Femmes du mur Occidental] ont fermement nié les accusations de certains de ses membres fondateurs, selon lesquelles l’organisation serait prête à abandonner certains droits de la femme dans ses négociations.
Certaines des fondatrices de l’organisation ont distribué une lettre mercredi dernier qui accusait Anat Hoffman, membre des Neshot HaKotel, d’agir illégalement en s’apprêtant à signer le Plan Mandelblit.
Cet accord « renonce au droit des femmes de prier ensemble à haute voix, de porter les taliths et des tefillines, et de lire les rouleaux de la Torah du côté des femmes du Kotel ».
Dans une réaction aux accusations, envoyée au Times of Israel, les Neshot HaKotel soulignent qu’elles avaient, il y a plusieurs mois, « pris une décision difficile pour saisir l’occasion d’envisager et de créer un nouveau futur pour le mur Occidental.
Dans cette optique, une troisième section serait créée, égale et totalement intégrée au Kotel. » Deux Israéliennes ont choisi « de quitter les Neshot HaKotel afin d’exercer leur droit de prier dans la partie du Mur réservée aux femmes, dirigée par les ultra-orthodoxes. »
Les Neshot HaKotel respectent leur opinion et leur désir de prier au Mur, sous la direction du rabbin Shmuel Rabinowitz. Cependant, elles nient « l’accusation selon laquelle l’organisation, sa direction et ses partisans ont agi de manière malhonnête et déshonorante.
Les Neshot HaKotel sont une ONG et de ce fait sont transparentes. » L’organisation affirme agir avec intégrité et « en toute légalité… Il n’est pas légitime de prétendre que les Neshot HaKotel ont agi illégalement. »
Selon l’organisation, les « dissidentes » étaient largement impliquées, l’année dernière, quand Hoffman a été « arrêtée, brutalisée et mise en garde à vue pour la cause. »
En ce qui concerne les négociations avec le secrétaire du cabinet Avichai Mendelblit, les Neshot HaKotel indiquent qu’elles exigent « l’entière décriminalisation de la prière des femmes du côté des femmes du Mur… Si les négociations aboutissent et une troisième section est créée en accord avec les Neshot HaKotel, le mouvement réformé et le mouvement masorti, le résultat reflétera la composition de la majorité des Israéliens et du peuple juif. Cette vision, si elle se réalise, englobe et dépasse les objectifs des membres fondateurs des Neshot HaKotel à leurs débuts. »
Alors que les négociations continuent, les Neshot HaKotel « continuent de prier chaque mois dans la section des femmes. Nous continuerons de le faire jusqu’à ce qu’une troisième section soit créée, en accord avec les conditions convenues avec le gouvernement.
Alors que nous continuons de prier du côté des femmes, nous restons dévouées à la bataille pour le droit des femmes de lire la Torah au Kotel sur des rouleaux de la Torah. »
Le Plan Mandelblit assurerait les fonds nécessaires à la création d’une infrastructure égalitaire sur l’arche de Robinson, qui sert à la prière non orthodoxe depuis dix ans.
Le plan déclarerait cependant que l’esplanade principale soit « réservée aux services orthodoxes, » selon un communiqué du ministère de Jérusalem et de la Diaspora, publié en août.
La nouvelle esplanade ne donne pas directement accès aux pierres du mur Occidental, généralement considérées comme faisant pleinement partie de l’expérience pour les Juifs.
Selon la lettre des dissidentes de la semaine dernière, « le plan Mandelblit ne désavantagera pas seulement les femmes. » « L’adoption d’une pratique orthodoxe stricte au Kotel récompense l’intolérance, l’irrespect et le harcèlement par une hégémonie territoriale et va à l’encontre de la tendance israélienne à faire respecter les valeurs de la société civile par tous les individus. Nous devons intervenir maintenant et assurer que notre génération et les générations juives futures puissent exprimer nos coutumes précieuses et variées au Kotel. »
Spencer Ho et JTA ont contribué à cet article.