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Les Occidentaux encouragent les relations commerciales avec l’Iran

Une déclaration conjointe des Etats-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de l'Allemagne appelle les banques et entreprises privées à se développer en Iran

Les représentants des puissances mondiales et de l'Iran posant avant l'annonce d'un accord sur pourparlers nucléaires de l'Iran à Lausanne  le 2 avril 2015. (AFP / FABRICE COFFRINI)
Les représentants des puissances mondiales et de l'Iran posant avant l'annonce d'un accord sur pourparlers nucléaires de l'Iran à Lausanne le 2 avril 2015. (AFP / FABRICE COFFRINI)

Les puissances occidentales encouragent leurs banques et entreprises privées à développer des activités commerciales légales en Iran, dans une déclaration conjointe des Etats-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne vendredi.

Dans un communiqué diffusé après des discussions à Bruxelles, les quatre pays entendent rassurer les entreprises qui craignent que les sanctions américaines visant la République islamique n’entravent la reprise du commerce légal dans ce pays après l’accord autour du nucléaire iranien entré en vigueur en janvier.

« Nous ne nous mettrons pas en travers du chemin des activités commerciales autorisées avec l’Iran », ont déclaré les quatre puissances, membres du groupe 5+1 – avec la Chine et la Russie – qui ont négocié cet accord.

« Et nous ne nous mettrons pas en travers du chemin des sociétés internationales ou des institutions financières qui s’engagent avec l’Iran, tant qu’elles respectent toutes les lois en vigueur », ont-elles ajouté dans ce texte auquel est associé l’Union européenne.

Après des années d’embargo, l’Iran a obtenu un allègement partiel des sanctions économiques occidentales en échange d’une mise au pas de son programme nucléaire controversé.

Mais les Etats-Unis ont maintenu d’autres sanctions visant le programme de missiles balistiques de Téhéran ainsi que son soutien à des mouvements armés au Moyen-Orient.

Les banques européennes, qui ont généralement des filiales sur le territoire américain, ont donc été lentes à reprendre les affaires avec l’Iran, craignant des poursuites judiciaires outre-Atlantique.

Cette déclaration commune vise donc à clarifier le feu vert commercial donné par l’accord conclu le 14 juillet 2015 à Vienne sur le nucléaire iranien.

« Les intérêts des sociétés européennes et du monde entier en Iran sont élevés », affirment encore les Occidentaux, ajoutant qu’il « est dans notre intérêt et dans celui de la communauté internationale de s’assurer que le plan fonctionne pour toutes les parties, y compris au bénéfice du peuple iranien ».

« Cela inclut le réengagement des banques et entreprises européennes en Iran », précisent les signataires, réunis à Bruxelles pour profiter de la visite du secrétaire d’Etat américain John Kerry, homme-clé de l’accord de Vienne, venu assister à une réunion des pays membres de l’Otan.

Les gouvernements américain et européens se disent « prêts à fournir des clarifications rapides » aux entreprises qui auraient « encore des questions ou inquiétudes relatives aux sanctions au moment de faire des affaires en Iran » et les incitent à se faire connaître « pour poser les questions qui subsistent, plutôt que de renoncer à des opportunités en raison de perceptions erronées ou d’un manque d’informations ».

Le 23 avril, le chef de la diplomatie américaine s’était efforcé de rassurer son homologue iranien Mohammad Javad Zarif sur la levée effective des sanctions contre Téhéran, qui s’était plaint des réticences de banques et entreprises occidentales, européennes ou asiatiques à recommencer à investir en Iran.

Saluant ses « déclarations », Zarif avait réclamé une « véritable mise en oeuvre de tous les bénéfices que devrait tirer l’Iran de l’accord » de Vienne.

Architecte de l’accord sur le nucléaire iranien, l’administration Obama est favorable à une réintégration de l’Iran au sein de l’économie mondiale et œuvre, même si elle s’en défend, à une amorce de rapprochement diplomatique.

Cette inflexion majeure de la politique étrangère des Etats-Unis au Moyen-Orient inquiète leurs alliés traditionnels que sont les monarchies sunnites du Golfe, Israël mais aussi les opposants républicains du président démocrate.

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