Les partis haredim continuent de boycotter les votes à la Knesset
Alors que la querelle sur la conscription des ultra-orthodoxes se poursuit, le Shas et Yahadout HaTorah maintiennent leur pression sur le gouvernement pour la 3e semaine consécutive

Un porte-parole de Yahadout HaTorah a confirmé mardi que le boycott partiel des activités législatives auquel se livrent son parti et le parti ultra-orthodoxe – ou haredi – Shas se poursuivra pour une troisième semaine, et que les membres des deux formations s’opposeront à tout projet de loi qui sera présenté mercredi en séance plénière de la Knesset.
Les alliés ultra-orthodoxes du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont annoncé qu’ils bloqueraient l’avancement des projets de loi d’initiative parlementaire présentés par leurs partenaires de coalition, afin de protester contre l’incapacité du gouvernement à faire avancer un texte réglementant l’enrôlement des Haredim dans l’armée israélienne, une législation hautement controversée.
Le Shas et Yahadout HaTorah font pression en faveur de l’adoption d’une loi consacrant l’exemption militaire des étudiants en yeshiva et des autres membres de la communauté ultra-orthodoxe, après que la Cour suprême a statué, au mois de juin dernier, que l’exemption en vigueur depuis des décennies était illégale, n’étant pas fondée sur la loi.
Leur boycott a entraîné le retrait des projets de loi présentés par des députés de la coalition de l’ordre du jour de la Knesset ces deux derniers mercredis. L’agenda législatif du 21 mai n’a pas encore été publié et il n’est pas certain que la coalition retirera à nouveau ses projets de loi.
Parmi les textes retirés mercredi dernier figuraient des législations visant à réduire les pouvoirs de la procureure générale et à empêcher le président de la Cour suprême de désigner des juges pour certaines affaires.