Les partisans de Tariq Ramadan se réfugient dans le “complot sioniste international”
Trois femmes accusent l’islamologue suisse de violences sexuelles d’une grande brutalité
Trois femmes ont déclaré avoir été sexuellement agressées par Tariq Ramadan, un islamologue suisse, professeur à l’université d’Oxford, qui est lié à des terroristes. Ses détracteurs affirment qu’il justifie le terrorisme palestinien et promeut des théories du complot antisémites.
Ses partisans affirment que ces accusations résultent d’un « complot sioniste international » pour ternir sa réputation.
La troisième plaignante, identifiée par la presse française sous le nom de Yasmina, a dit au Parisien que Ramadan, professeur d’études islamiques contemporaines à Oxford, l’avait harcelée sexuellement en 2014, et l’avait fait chanter pour obtenir des faveurs sexuelles, a indiqué le quotidien samedi. Elle a ajouté que Ramadan l’avait menacée de distribuer des « photographies compromettantes ».
Les accusations de Yasmina, qui dit avoir porté plainte contre Ramadan, font suite à une plainte déposée pour viol contre lui le 20 octobre par Henda Ayari, ancienne salafiste devenue féministe laïque.
Les crimes présumés auraient eu lieu en 2012 en France, a précisé Ayari, qui a ajouté que Ramadan l’avait menacée et qu’elle avait eu peur de le dénoncer « par crainte de représailles. »
Jeudi, une autre femme avait porté plainte contre Ramadan. Convertie à l’islam, souffrant d’un handicap aux jambes, la jeune femme avait décrit des « violences sexuelles d’une grande brutalité » commises par Ramadan en 2009.
Ramadan clame son innocence.
Suite à la décision d’Ayari de porter plainte, la journaliste Caroline Fourest, qui a enquêté en profondeur sur la carrière controversée de Ramadan, avait écrit dans l’hebdomadaire Marianne que les partisans de Ramadan affirmaient que ces accusations n’étaient qu’un « complot sioniste international. »