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Les paysages de Jordanie, décor de choix pour Hollywood

A la peine économiquement, le royaume hachémite s'est engagé depuis le début du XXIe siècle dans une opération de charme vis-à-vis de l'industrie du cinéma

Photo prise le 25 septembre 2018 montrant une scène du désert de Wadi Rum dans le sud de la Jordanie, qui a servi de décor de cinéma. (Crédit : THOMAS COEX / AFP)
Photo prise le 25 septembre 2018 montrant une scène du désert de Wadi Rum dans le sud de la Jordanie, qui a servi de décor de cinéma. (Crédit : THOMAS COEX / AFP)

De « Lawrence d’Arabie » au dernier Star Wars, en salles ce mois, son paysage couleur ocre est reconnaissable entre mille : dans le sud de la Jordanie, le Wadi Rum est une pièce-maîtresse de ce petit pays du Moyen-Orient pour jouer dans la cour des grands blockbusters hollywoodiens.

Planté à l’écart de la voie reliant la capitale Amman aux rives de la mer Rouge, ce désert aux impressionnantes formations rocheuses est ancré dans l’imaginaire des cinéphiles depuis que Peter O’Toole l’a arpenté à dos de chameau dans « Lawrence d’Arabie » en 1962. Mais la liste des films à succès montrant ces paysages est longue.

Ces derniers années, après « Seul sur Mars » avec Matt Damon, Will Smith est venu y tourner à partir de fin 2017 « Aladdin », une production Disney.

« Quand nous avons atterri en Jordanie, tout à coup, tu commences à te représenter les sentiments du personnage, comme quand nous étions au Wadi Rum (…). C’était authentiquement spectaculaire », a dit l’acteur américain lors d’une conférence de presse à Amman en mai, au moment de la sortie du film.

A la peine économiquement – contrairement à nombre de pays de la région, elle est dépourvue d’hydrocarbures -, la Jordanie s’est engagée depuis le début du XXIe siècle dans une opération de charme vis-à-vis de l’industrie du cinéma.

Photo prise le 13 septembre 2002 d’un visage sculpté de T.E. Lawrence et de l’inscription en arabe  » Lawrence of Arabia 1917  » sur une pierre dans le désert de Wadi Rum, au sud de la Jordanie. (Crédit : LEILA GORCHEV / AFP)

Une « Commission royale du film de Jordanie » a été créée en 2003, avec l’idée de faire du pays un « immense studio en plein air », selon son directeur général, Mohannad Al-Bakri.

Pour attirer les réalisateurs du monde entier, cet organisme présidé par le prince Ali ben Al Hussein, demi-frère du roi Abdallah II, offre une liste d’avantages techniques et financiers.

Les sociétés de production peuvent par exemple se faire rembourser 10 à 25 % de leurs dépenses sur place si celles-ci dépassent un million de dollars (900 000 euros), ou bénéficier d’exemptions fiscales sur les équipements importés.

« Choix naturel »

Présent en mai aux côtés de Will Smith, le réalisateur d' »Aladdin », Guy Ritchie, a lui surtout voulu insister sur la qualité des sites, disant avoir vu dans le Wadi Rum « un choix naturel » pour y tourner plusieurs scènes du film inspiré du conte des Mille et une nuits « Aladin et la lampe merveilleuse ».

« Il y a une telle paix ici, dans le désert, c’est incomparable », a également argué l’acteur Mena Massoud, qui joue le rôle d’Aladdin.

Mais cette tranquillité d’esprit est aussi le fruit d’un travail réalisé en amont des tournages, arguent les promoteurs de la destination.

A ce titre, Munir Nassar, directeur de Zaman Project Management, une société locale de production, dit avoir préparé le tournage du dernier épisode de Star Wars, « L’Ascension de Skywalker », pendant cinq longs mois.

« Quand les acteurs sont arrivés, le tournage a duré 12 jours, et puis ils sont partis », souligne M. Nassar un ex-ministre du Tourisme.

Photo prise le 25 mars 201 : des touristes marchant devant le Khazneh (Trésor) dans l’ancienne ville jordanienne de Petra. (Crédit : Khalil MAZRAAWI / AFP)

« Rogue One: A Star Wars Story », épisode autonome de la franchise, avait déjà été filmé dans le désert jordanien. Et la société de production de M. Nassar a participé à quatre autres tournages, dont celui de « Mission to Mars », de Brian de Palma.

Le Wadi Rum n’est pas le seul site jordanien au goût des réalisateurs, avance encore Mohannad Bakri.

Parmi les grands classiques hollywoodiens figure notamment « Indiana Jones et la dernière croisade », réalisé en 1989 par Steven Spielberg et qui transportait ses spectateurs dans la cité antique nabatéenne de Petra (sud). La Khazneh (« le Trésor »), son plus célèbre édifice, taillé dans le roche, y était présenté comme la porte d’un temple abritant le Saint Graal.

La ville pittoresque de Madaba, au sud d’Amman, a aussi été choisie pour imiter d’anciens villages grecs. Quant à la réserve naturelle d’al-Azraq, à l’est d’Amman, elle a servi à incarner des paysages… des régions du sud de l’Asie.

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