Israël en guerre - Jour 398

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Des proches d’otages tués s’en prennent à Netanyahu : « Quand ça se termine mal, pas d’appel ou de visite »

Yair Lapid et un père en deuil ont aussi critiqué le Premier ministre qui ne s'est pas rendu auprès des familles des captifs ayant perdu la vie à Gaza, disant que "vous êtes le Premier ministre des réussites comme des échecs"

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre Almog Meir Jan, un otage qui vient d'être secouru, à l'hôpital Sheba, le 8 juin 2024. (Crédit :  Maayan Toaf / GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre Almog Meir Jan, un otage qui vient d'être secouru, à l'hôpital Sheba, le 8 juin 2024. (Crédit : Maayan Toaf / GPO)

Certains proches d’otages décédés à Gaza ont critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a rencontré personnellement les familles des captifs qui ont été libérés, samedi, dans le cadre d’une opération militaire audacieuse, faisant remarquer qu’il s’était contenté d’envoyer un message écrit quand des raids de secours similaires avaient mal tourné, et qu’il ne s’était tout simplement pas manifesté dans la grande majorité des cas.

Avi Marciano, le père de Noa Marciano qui a été assassinée en captivité avant que son corps sans vie ne soit rapatrié de la bande de Gaza, a écrit sur Facebook: « Je regarde Yaakov, le père de Noa Argamani, et il est impossible pour moi de ne pas être bouleversé. Je suis réellement et profondément heureux pour toutes les familles qui peuvent aujourd’hui serrer leurs êtres chers dans les bras. Mais je suis aussi jaloux. »

« Cela met l’accent, pour moi, sur le fait que les choses se sont terriblement mal passées pour nous. Quand les choses se passent mal, le Premier ministre ne vient pas. Il ne téléphone pas non plus. »

Yonatan Shamriz, dont le frère Alon avait été accidentellement abattu par les soldats israéliens alors qu’il se trouvait avec deux autres otages, a fustigé Netanyahu qui « a pris une demi-journée pour se ressaisir » le 7 octobre mais qui s’est précipité, samedi, pour rencontrer les captifs libérés et leurs familles « en l’espace de quinze minutes ».

Se référant aux propos tenus par les responsables de l’armée qui ont dit que l’opération, lancée aujourd’hui, avait autant de chances de réussir que d’entraîner un désastre, Shamriz a ajouté que Netanyahu avait fait un pari « 50-50 » sur la vie des otages et que si le raid avait été raté, les familles « n’auraient reçu qu’un courrier ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’exprime pendant une conférence de presse à l’hôpital Sheba de Ramat Gan après avoir rendu visite à quatre otages et à leurs proches, le 8 juin 2024. (Crédit : JACK GUEZ / POOL / AFP)

Le leader de l’opposition Yair Lapid, pour sa part, a aussi fustigé le Premier ministre, à qui il a reproché de ne pas s’être rendu au chevet des familles des victimes du 7 octobre ou des proches des otages qui ont été assassinés à Gaza.

« Si vous êtes le Premier ministre – alors vous êtes le Premier ministre à la fois des succès enregistrés et des éventuels échecs », a dit Lapid devant les caméras de la chaîne Kan. « Disparaître quand les choses ne se passent pas comme vous l’auriez souhaité est honteux, mais est-ce que nous ignorions que c’est votre façon de faire ? », a-t-il interrogé.

L’ancien ministre Izhar Shay, dont le fils, le sergent Yaron Oree Shay, avait été tué le 7 octobre alors qu’il prenait la défense d’une communauté israélienne qui était attaquée par le Hamas, a publié sur les réseaux sociaux, pour sa part, une photo de son fils avec Netanyahu.

« Je suis l’un de ces parents éplorés que le Premier ministre n’a pas jugé utile d’appeler. Mon fils est tombé sur le front en héros et sa mort a sauvé la vie de centaines de citoyens », a-t-il écrit.

« Mais même s’il avait été assassiné dans son sommeil ou même s’il avait été kidnappé, un Premier ministre ayant le sens de l’honneur et de la morale aurait appelé pour apporter du réconfort, pour donner de la force. Et pour présenter ses excuses pour tout ce qui a pu se passer alors qu’il était aux commandes. Je ne suis pas en colère contre lui. Je le méprise, c’est un misérable », a-t-il poursuivi.

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