Les renseignements sur le plan d’attaque du Hamas existaient, mais Tsahal n’y a pas cru – enquête
L'enquête sur les manquements de la Direction du renseignement militaire montre que Tsahal a reçu des plans détaillant une attaque en 2022, mais qu'il l'a jugé improbable et a considéré Sinwar comme un pragmatique
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

La Direction du renseignement militaire de l’armée israélienne a reçu, sur plusieurs années, des informations détaillant les intentions et les plans du groupe terroriste du Hamas de lancer une attaque à grande échelle contre Israël. Toutefois, ces renseignements ont été écartés, jugés irréalistes et irréalisables, selon une enquête sur les échecs du renseignement ayant conduit au pogrom du 7 octobre.
Au lieu d’évaluer la menace à sa juste mesure, la Direction du renseignement militaire a supposé à tort que le chef du Hamas, Yahya Sinwar, était un pragmatique ne cherchant pas une escalade majeure avec Israël. Elle a également estimé que le Hamas considérait la guerre de 2021 avec Israël comme un échec et qu’il concentrait ses capacités sur des tirs de roquettes, sans envisager une invasion terrestre.
Dans le cadre de ses enquêtes sur ses échecs lors de la préparation de l’attaque du 7 octobre 2023 par le groupe terroriste Hamas, l’armée israélienne a déterminé que le Hamas avait décidé en avril 2022 de lancer une attaque d’une telle ampleur. En septembre 2022, le groupe terroriste avait atteint 85 % de ses préparatifs et, en mai 2023, il a fixé la date du 7 octobre 2023 pour son offensive.
Bien que la Direction du renseignement ait reçu dès 2022 des informations détaillant une invasion terrestre des communautés israéliennes frontalières et des bases militaires de Tsahal, ces renseignements ont été rejetés. L’analyse du renseignement a estimé qu’il ne s’agissait que d’un projet ambitieux et irréalisable du Hamas.
L’enquête attribue certains des échecs de la Direction du renseignement à la culture défaillante au sein de l’organisme, où les responsables se considéraient supérieurs au Hamas en matière de renseignement et n’ont pas envisagé la possibilité d’être surpris par l’ennemi, convaincus que leur accès à une immense quantité de données leur permettait d’anticiper toutes les actions du groupe terroriste.
Les investigations de Tsahal, remontant jusqu’à la guerre à Gaza en 2014, montrent que la Direction du renseignement militaire n’a pas su identifier ni comprendre la stratégie, les aspirations, les capacités et les plans opérationnels du Hamas, malgré ses opérations de surveillance et de collecte d’informations.

Les enquêtes ont attribué l’échec majeur du renseignement à des problèmes systémiques profonds au sein des méthodes et de la culture de la Direction du renseignement militaire de Tsahal, qui ont évolué au fil des ans.
Ces enquêtes, menées par chaque unité de la Direction du renseignement militaire, ont été présentées au Times of Israel ainsi qu’à d’autres organes de presse.
Elles ont révélé trois défaillances majeures qui ont permis au Hamas de mener son attaque meurtrière le 7 octobre, au cours de laquelle les terroristes du groupe ont assassiné plus de 1 200 personnes en Israël, pour la plupart des civils, et kidnappé 251 personnes pour les emmener en otages dans la bande de Gaza.
- Un décalage profond et structurel entre la compréhension qu’avait la Direction du renseignement militaire du Hamas et la réalité sur le terrain. Ce fossé s’est creusé au fil des ans, notamment après la guerre de Gaza en 2021. Il s’agit notamment d’interprétations et d’évaluations erronées de la stratégie, des aspirations, des plans et des capacités militaires du Hamas.
- L’absence totale de mise en garde avant l’invasion surprise du Hamas du 7 octobre dans les jours qui l’ont précédée. La Direction du renseignement n’a ni détecté la décision du Hamas de mener l’attaque, ni les préparatifs du groupe terroriste. Aucun avertissement n’a été n’a été émis sur une possible offensive imminente contre Israël.
- Le recours limité de la Direction du renseignement à la surveillance pour obtenir des informations cruciales sur le Hamas. Au fil des ans, malgré l’existence de données pertinentes, la Direction du renseignement militaire n’a pas recueilli suffisamment d’informations sur les intentions stratégiques du Hamas et son processus décisionnel.

L’enquête a révélé que la Direction du renseignement militaire s’appuyait sur plusieurs évaluations avant le conflit, dont beaucoup se sont révélées totalement inexactes. Voici certaines de ces évaluations erronées :
- Malgré leur objectif déclaré de détruire Israël, le Hamas et son chef à Gaza, Yahya Sinwar, étaient considérés comme « pragmatiques ». Le groupe terroriste voyait son contrôle civil sur Gaza comme un atout stratégique et cherchait à conserver cette position en négociant avec Israël.
- Le Hamas préférait maintenir des périodes de calme avec Israël tout en consolidant son influence en Cisjordanie.
- Le Hamas avait constaté qu’une guerre avec Israël était trop coûteuse et en avait été dissuadé. Le Hamas a évité les guerres avec Israël pendant une longue période, notamment en restant à l’écart des combats entre le Jihad islamique palestinien et Israël. Une guerre avec le Hamas n’aurait eu lieu qu’en cas d’erreur de calcul de l’une ou l’autre des parties, ou suite à un événement déclencheur.
- La guerre à Gaza en 2021 aurait été un échec pour le Hamas, en raison d’une erreur stratégique de Sinwar, qui aurait ordonné des tirs sur Israël. L’aile militaire du Hamas avait été sévèrement affaiblie par ces combats, ce qui l’aurait dissuadée d’engager un nouveau conflit.
- Le Hamas consacrait l’essentiel de ses efforts au développement de ses capacités de tirs de roquettes. Les préparatifs d’infiltrations et d’attaques de drones étaient jugés minimes et principalement destinés à la propagande. Les tunnels d’attaque restaient un élément de sa stratégie, mais leur usage était limité à des opérations de harcèlement ponctuelles, et non à une offensive d’ampleur.
- Le pire scénario envisagé par les services de renseignement prévoyait 70 terroristes franchissant la barrière de Gaza en deux, ou maximum, huit points différents.
- 2023 pourrait être une année marquee par une escalade non coordonnée sur plusieurs fronts, Israël étant perçu comme affaibli par ses divisions politiques internes. Le Hamas, quant à lui, était censé maintenir le calme à Gaza tout en renforçant ses actions en Cisjordanie.

L’enquête a permis de retracer la genèse et la progression du plan du Hamas jusqu’au 7 octobre en s’appuyant sur des renseignements existants ainsi que sur de nouvelles découvertes issues des interrogatoires de terroristes capturés en Israël lors du pogrom et lors de l’offensive terrestre dans la bande de Gaza. Elle a révélé plusieurs étapes clés dans la préparation de l’attaque.
- Avant même son élection en 2017 à la tête du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar considérait la « libération de la Palestine » comme un objectif majeur, réaliste et réalisable. Au fil des ans, le lancement d’une offensive militaire à grande échelle contre Israël est devenue la principale stratégie du Hamas. Les accords conclus avec Israël étaient perçus par le Hamas comme des mesures temporaires, destinées à soulager la population civile de Gaza, mais n’altérant pas son objectif final.
- Après la guerre de 2014, le Hamas s’est lancé dans un renforcement massif de ses capacités militaires, notamment en mettant en place un quasi-état-major structurant ses forces armées.
- En 2016, alors qu’Israël poursuivait la construction de sa barrière de sécurité renforcée à la frontière de Gaza, le chef des opérations du Hamas, Raad Saad, a commencé à concevoir un plan visant à briser les défenses israéliennes et à attaquer la division de Gaza de Tsahal.
- La Direction du renseignement militaire a obtenu en 2018 une première version du plan, qui indiquait que « les forces de cinq compagnies de la force Nukhba devaient attaquer et détruire les postes militaires israéliens de la Division de Gaza… L’opération devait se dérouler uniquement en surface … avec des tirs [de roquettes massifs] … Des infiltrations dans les kibboutzim visaient à capturer des otages… se concentrer sur des infrastructures stratégiques… Des diffusions en direct des combats à partir des positions capturées ».
L’idée d’une attaque de grande ampleur a été progressivement validée en interne jusqu’à son approbation officielle en 2019 par le Hamas. - Avant le déclenchement de la guerre de mai 2021, le Hamas a conclu que ses préparatifs militaires n’étaient pas encore suffisants pour une telle offensive.
- Après la guerre de Gaza de 2021, le Hamas a estimé qu’il avait remporté une victoire stratégique contre Israël. La guerre de 2021 a renforcé la confiance du Hamas en ses capacités militaires, et alimenté son grand plan de libération de la Palestine et de destruction d’Israël, dans un effort coordonné à travers un effort coordonné avec l’axe dirigé par l’Iran.
- En mai 2022, la Direction du renseignement militaire a mis la main sur une nouvelle version du plan d’attaque du Hamas, datant d’août 2021, rassemblé dans un document connu sous le nom de « Murs de Jéricho ». Ce document détaille une offensive impliquant un grand nombre de membres de la Force de la Nukhba perçant les lignes de défense de la Division de Gaza, et atteignant les villes israéliennes dans le sud du pays. Ce document a été présenté aux plus hauts responsables militaires israéliens, notamment au chef de la Direction du renseignement de l’époque, le général de division Aharon Haliva, au responsable du renseignement de la division de Gaza, au chef du commandement du Sud de l’époque, le général de division Eliezer Toledano, et au chef de la division des opérations de l’époque et actuel chef du commandement du Sud, le général de division Yaron Finkelman. Ces responsables ont jugé que le plan était irréaliste. Lors d’une session de formation en novembre 2022, le plan Murs de Jéricho a été présenté en dernier, parmi les scénarios de conflit envisageables.
- En avril 2022, le Hamas a décidé de lancer son attaque contre Israël dans un avenir proche. En septembre 2022, le Hamas était prêt à 85 % à mettre en œuvre ce plan.
- Le Hamas a envisagé au moins deux fois d’activer son grand plan avant l’attaque du 7 octobre, d’abord en septembre 2022, pendant les fêtes de Souccot – presque exactement un an avant le pogrom selon le calendrier hébraïque – et une deuxième fois en mai 2023, pendant Pessah. Les raisons pour lesquelles ces attaques n’ont pas été déclenchées à ces moments restent inconnues. En mai 2023, le Hamas adopte une stratégie de dissimulation, feignant un intérêt pour la stabilité et les accords avec Israël tout en finalisant ses préparatifs.
- En mai 2023, le Hamas adopte une stratégie de non-retour avec la doctrine « agir ou renoncer ». La date du 7 octobre est choisie, pour coïncider avec la fin de Souccot, une période de festivités en Israël.
- L’enquête ne trouve aucune preuve que les tensions internes en Israël, notamment autour de la réforme judiciaire, aient influencé la planification du Hamas. L’assaut avait été prévu un an plus tôt, indépendamment du climat politique israélien.
- Des semaines avant le pogrom du 7 octobre, le Hamas a organisé des manifestations à la frontière de Gaza. Ces manifestations ont pris fin une semaine avant l’attaque, probablement pour endormir la vigilance d’Israël.
- Le Hamas a imposé un niveau de secret extrême concernant l’heure exacte de l’attaque, afin d’éviter toute fuite vers Israël.

L’enquête a également révélé qu’au fil des ans, une dizaine d’événements auraient pu remettre en question les évaluations erronées de la Direction du renseignement militaire concernant le Hamas. Si ces événements avaient été analysés de manière plus critique, ils auraient potentiellement pu invalider les hypothèses israéliennes sur la stratégie du Hamas. Or, ces éléments ont été interprétés à tort comme confortant la « conception » stratégique d’Israël, selon l’enquête.
Parmi ces événements, on peut citer la montée en puissance du Jihad islamique palestinien en 2017, et le fait que la bande de Gaza est devenu le centre de gravité du Hamas ; les premières informations obtenues sur les plans d’attaque du Hamas en 2018 ; la guerre de Gaza de 2021, qui a donné au Hamas un sentiment de puissance ; le rapport « Les murs de Jéricho » de 2022, détaillant une offensive terrestre massive ; le refus du Hamas de participer aux combats menés par le Jihad islamique contre Israël ; des renseignements israéliens mi-2022 signalant que le Hamas aspire à une guerre sur plusieurs fronts ; et la nuit du 6 octobre.
Murs de Jéricho
L’enquête a mis en évidence que depuis 2018, la Direction du renseignement militaire disposait d’informations sur les plans du Hamas visant à mener une invasion terrestre à grande échelle en Israël, avec pour objectif de vaincre la Division de Gaza de Tsahal. Les premiers éléments du plan remontent à 2016, mais au fil des années, ces renseignements ont été mal interprétés comme une ambition à long terme, et non comme un projet réalisable à court terme.
En 2022, la Direction du renseignement a obtenu des informations du Hamas datées d’août 2021 qui décrivaient une invasion terrestre à grande échelle des communautés frontalières israéliennes et des postes de l’armée israélienne. Ces informations ont été intégrées dans un rapport appelé « Murs de Jéricho ».
Ces informations ont été analysées et identifiées par l’unité de renseignement de la division de Gaza comme étant sérieuses, et ont donc été présentées à un groupe d’officiers. Seulement, elles sont interprétées comme une vision stratégique à long terme du Hamas, et non comme un plan opérationnel imminent.
L’enquête a mis en évidence un manque de mise en relation entre les différentes sources de renseignement, ce qui a conduit à ignorer des signaux d’alerte majeurs concernant l’attaque du Hamas. Les responsables du renseignement n’ont pas établi de lien entre le document « Murs de Jéricho », reçu en 2022, et les renseignements obtenus en 2016, qui portaient pourtant sur les mêmes plans du Hamas. Par conséquent, la version la plus récente du plan, obtenue en 2022, n’a pas été considérée comme une évolution d’un projet existant, mais simplement comme une initiative inaboutie.
Résultat, les plans détaillés dans « Murs de Jéricho » sont restés lettre morte et n’ont pas fait l’objet de mesures spéciales ; aucune alerte particulière n’a été déclenchée, aucune mesure préventive n’a été prise ; l’armée israélienne ne s’est pas préparée à une attaque imminente.
Dans les mois précédant le 7 octobre, la Direction du renseignement militaire a pourtant reçu des informations sur des entraînements menés par le Hamas, suggérant une préparation active à une invasion. Cette évolution a éveillé des soupçons au sein de l’Unité 8200, l’unité israélienne spécialisée dans l’interception des communications. Certains analystes de l’Unité 8200 ont commencé à penser que les plans d’invasion du Hamas n’étaient plus de simples ambitions, mais un projet militaire concret et réalisable.

L’Unité 8200 n’a pas pu préciser de date d’attaque, mais elle a prévenu que le Hamas préparait une offensive surprise. Cette évaluation a été transmise par emails et lors de réunions, aux officiers de renseignement du commandement du Sud, ainsi qu’aux officiers régionaux de l’unité 8200 stationnés dans le sud d’Israël. L’information n’est toutefois parvenue à aucun haut gradé, ni même à aucun officier de renseignement de haut niveau.
Dans les semaines et les mois précédant le 7 octobre, l’unité de renseignement de la division de Gaza a reconsidéré certaines évaluations des analystes de l’Unité 8200 et à réévaluer son analyse sur les plans du Hamas. Ce processus d’examen était encore en cours lors de l’invasion, et les conclusions finales n’ont jamais pu être tirées à temps.
Pourquoi le renseignement a-t-il échoué ?
L’ensemble de ces éléments illustre un problème structurel majeur dans la manière dont les renseignements ont été analysés et relayés.
- Une série de défaillances systémiques, à la fois culturelles, méthodologiques et opérationnelles au sein de la Direction du renseignement militaire, où les responsables étaient convaincus de tout savoir sur l’ennemi et de posséder une supériorité totale en matière de renseignement. Un manque de remise en question, et un rejet de l’hypothèse d’une attaque surprise majeure, jugée hautement improbable. La recherche de failles dans ses propres analyses était quasiment absente. L’accès à de vastes quantités de données a donné aux analystes l’illusion d’une transparence totale du Hamas.
- Un processus de travail insuffisamment critique, ne mettant pas l’accent sur la détection des signaux précurseurs, des contradictions et n’étant ni assez actif, ni assez curieux dans l’analyse des informations.
- Des capacités de surveillance insuffisantes dans la bande de Gaza.
Malgré les tentatives d’amélioration, la Direction du renseignement militaire disposait, avant le 7 octobre, de sources limitées dans Gaza. L’unité 504, spécialisée dans le renseignement humain (HUMINT), avait cessé d’opérer dans la bande de Gaza en 2010. Tsahal avait dissous son unité OSINT (Open Source Intelligence) il y a plusieurs années, réduisant ainsi l’analyse des sources ouvertes. L’interception des communications radio du Hamas en direct avait été abandonnée, et les enregistrements n’étaient analysés qu’a posteriori, ce qui réduisait les capacités d’alerte immédiate. - Des défaillances professionnelles dans l’analyse quotidienne du renseignement, notamment dans le traitement des évaluations, la construction de scénarios potentiels, et la mise en place de programmes de surveillance efficaces.
- Des failles dans la gestion des données, compliquant l’agrégation et l’analyse des informations, et entravant la construction d’une image stratégique cohérente.
- Un déséquilibre dans les priorités de la Direction du renseignement militaire.
Initialement conçue comme une institution d’analyse stratégique, elle a progressivement glissé vers un rôle plus offensif, s’éloignant de sa mission première de clarification des menaces et d’alerte précoce. - Un déséquilibre entre la technologie et l’analyse humaine au sein de la Direction du renseignement. Au fil des ans, la technologie est devenue le principal centre d’attention, reléguant au second plan l’analyse stratégique et la recherche.
- Une organisation cloisonnée et une répartition déséquilibrée des responsabilités. L’accent était principalement mis sur la bande de Gaza, mais sans coordination efficace entre les unités concernées. Aucune analyse croisée entre différentes cellules, ce qui aurait permis une meilleure compréhension globale et une évaluation plus nuancée.
- L’optimisation des processus internes a favorisé la rapidité et la synchronisation, mais au prix d’une vigilance réduite face à des menaces émergentes.
À la lumière des conclusions de l’enquête, le général de division Shlomi Binder, nouveau chef de la Direction du renseignement militaire, a défini une vision stratégique renouvelée qui orientera ses activités dans les années à venir.

À court terme, le général Binder a pris les décisions suivantes :
- Appliquer les leçons tirées des enquêtes du 7 octobre
- Modifier la mission officielle du renseignement militaire pour inclure explicitement : « La Direction du renseignement militaire doit avertir de toute guerre, activité hostile, menace ou développement pouvant mettre en danger l’État d’Israël et ses citoyens. » Cette phrase figurait auparavant plus bas dans le texte officiel et est désormais placée au premier plan.
- Corriger les défauts structurels de la culture du renseignement,
- Augmenter la diversité des sources de renseignement,
- Renforcer le professionnalisme des analystes,
- Améliorer la gestion et le partage des données,
- Réformer la sécurité opérationnelle de Tsahal, notamment en réduisant la transparence des informations militaires vis-à-vis des ennemis.
Le général de division Aharon Haliva, chef de la Direction du renseignement militaire au moment de l’attaque du 7 octobre, a annoncé sa démission en avril et quitté ses fonctions en août 2024. Le chef du commandement du Sud, le général de division Yaron Finkelman, a annoncé sa démissionnéle mois dernier.