Les réserves du champ de Léviathan 20 % plus petites que prévues
L’ex-ministre de la protection de l'Environnement accuse le ministère de l’Energie d’avoir caché l’information au public et au gouvernement
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
Le ministère de l’Energie a confirmé que le champ offshore du Leviathan dispose de 20 % de gaz en moins que ce qui avait été annoncé auparavant.
Le ministère a déclaré jeudi qu’il y avait 500 milliards de mètres cubes de gaz dans la réserve, alors que l’on avait indiqué 620 milliards de mètres cubes lors de précédentes estimations. Le chiffre a été publié dans un rapport qui approuve le développement plus rapide du Leviathan.
Le partenariat, Avner Pétrole et Gaz (22,67 %) Delek Forage (22,67 %), Exploration Pétrole Ratio (15 %) et Noble Energy (39,66 %) ont rejeté les conclusions, selon des articles dans des médias en hébreu.
L’ancien ministre de la protection de l’Environnement Avi Gabbay (Koulanou), qui a démissionné il y a deux semaines en signe de protestation contre l’accord coalition avec Yisrael Beytenu, a accusé samedi le ministère d’avoir délibérément caché l’information au cabinet et au public.
« Il s’est avéré que pendant deux années, le ministère savait et a caché au public et au cabinet [l’information] qu’il y avait 20 % de moins que ce qui avait été annoncé, a-t-il écrit sur Facebook. Cela signifie que la décision de diviser le gaz entre l’usage domestique (et les réserves pour Israël) et les exportations était basée sur des informations fausses, et des ‘centaines de milliards’ [de mètres cubes de gaz] ne sont pas en réserve ».
« Il ne s’agit plus d’un sujet de droite ou de gauche, de ceux qui sont en faveur ou de ceux qui sont contre l’accord de [gaz], mais plutôt de savoir comment le gouvernement gère ces questions », a ajouté Gabbay.
En mai, le ministre de l’Energie Yuval Steinitz a annoncé que le gouvernement avait ajouté une nouvelle clause dans son accord, à gros enjeux, avec les deux entreprises d’énergie qui a été validé en mars par la Haute Cour de Justice. La nouvelle clause de l’accord autorise les futurs gouvernements à changer l’accord sur gaz naturel si cela s’avérait nécessaire.
La nouvelle clause est survenue en réponse à la décision de la Haute Cour de Justice en mars qu’un accord polémique d’extraction du gaz naturel de champs offshore de grande envergure serait annulé d’ici un an à moins que la clause de stabilité, qui empêchait des futurs gouvernements de modifier l’accord, ne soit changé.
La décision a constitué un frein majeur aux efforts de l’état d’approuver l’accord avec un consortium Israélo-Américain et de dépasser l’opposition par le régulateur de l’état, mettant un coup d’arrêt à un accord vanté par le gouvernement comme ayant le potentiel de rapporter des centaines de millions dans les coffres de l’état et de transformer le pays en une puissance énergétique régionale.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fait de l’accord du gaz un élément central de son programme, déclarant que la découverte de larges réserves apporterait une indépendance énergétique et des milliards de dollars de revenus de taxes. Mais les critiques ont affirmé que l’accord donnait des conditions excessivement favorables aux partenaires commerciaux du gouvernement.