Les rôles juifs de Robert De Niro : une très courte liste
L’acteur oscarisé, qui joue Bernard Madoff dans un téléfilm de HBO, est plus connu pour ses rôles emblématiques dans ses origines italiennes
JTA – Oui, De Niro, c’est à toi que je parle. Que se passe-t-il avec ta courte liste de rôles juifs ?
Bien sûr, Robert De Niro n’est pas juif. L’acteur, deux fois oscarisé, est surtout connu pour la reprise de ses propres origines italiennes dans beaucoup de ses rôles emblématiques, du boxeur Jake LaMotta de « Raging Bull » au mafioso Vito Corleone dans « Le Parrain II ».
L’incarnation par De Niro du célèbre escroc financier Bernard Madoff devrait cependant être sur tous les écrans avec le téléfilm de HBO « Le magicien des mensonges », qui sera diffusé le 20 mai. Madoff, qui purge une peine de 150 ans de prison pour l’une des plus grandes arnaques dites de Ponzi jamais découverte, était juif, comme beaucoup de victimes de sa fraude massive.
De Niro est aussi connu pour son jeu intense et ses recherches obsessives sur ses personnages, mais même pour lui, jouer Madoff a été un défi.
« Ce qu’il a fait dépasse ma compréhension. Il y a donc une déconnexion : j’ai joué du mieux que j’ai pu, mais je n’ai pas compris », a-t-il dit la semaine dernière à The Straits Times.
En l’honneur de ce rôle si demandeur, voici la liste des autres personnages juifs joués par De Niro.
Sam ‘Ace’ Rothstein dans « Casino » (1995)
« Il y a trois manières de faire les choses par ici : la bonne manière, la mauvaise manière, et la manière dont je le fais. » C’est l’une des répliques célèbres du personnage joué par De Niro dans « Casino » de Martin Scorsese, un drame sur un gangster de Las Vegas où jouent également Joe Pesci et Sharon Stone.
‘Ace’ Rothstein, aussi voyou que les personnages italiens joués par De Niro dans d’autres films de Scorsese, est inspiré de Frank Rosenthal, bookmaker et cadre de casino qui a finalement été interdit de Vegas pour ses relations avec le crime organisé.
David ‘Noodles’ Aaronson dans « Il était une fois en Amérique » (1984)
Dans l’un des plus célèbres films de gangsters juifs de l’histoire d’Hollywood, De Niro joue un personnage dont le surnom est celui d’un ingrédient d’une soupe populaire. « Il était une fois en Amérique », le dernier film de Sergio Leone, essentiellement connu pour ses westerns comme « Le Bon, la Brute et le Truand », est basé sur The Hoods, les mémoires d’Harry Grey, né Herschel Goldberg, membre de la mafia juive de la première moitié du 20e siècle à New York. A noter : la version américaine de ce film épique dure un peu plus de deux heures, mais la version européenne presque quatre.
Rupert Pupkin dans « La valse des pantins » (1982)
Selon IMDB, Martin Scorsese a affirmé que l’incarnation par De Niro d’un jeune comédien dérangé est la meilleure de tous les films sur lesquels ils ont travaillé ensemble. Il n’est jamais dit explicitement que Rupert Pupkin est juif, contrairement à d’autres personnages du film, comme Jerry Langford, joué par Jerry Lewis, et Masha, jouée par Sandra Bernhard, mais de multiples auteurs ont commenté la judaïté du personnage.
L’une des choses qui compliquent cette catégorisation est une étrange histoire survenue pendant la réalisation du film : De Niro, qui restait dans son personnage de Pupkin sur le plateau, hurlait des insultes antisémites à Jerry Lewis avant les scènes tendues pour l’énerver.
Jon Rubin dans « Greetings » et « Hi, Mom! » (1968 et 1970)
Dans deux des premiers films du célèbre réalisateur Brian De Palma, (avant « Carrie », « Scarface » et « Les Incorruptibles », entre autres classiques), De Niro joue un Tom voyeur et original qui cherche à éviter d’être enrôlé pour la guerre du Vietnam. Son rôle dans « Greetings » en 1968 est souvent cité comme son premier grand rôle à l’écran.
https://youtu.be/G_Vilpop2HM