Les tags antisémites prolifèrent sur l’ensemble du territoire français
1 518 actes et propos antisémites ont été recensés en France depuis le 7 octobre et 330 enquêtes ont été ouvertes pour actes antisémites et apologie du terrorisme
L’antisémitisme est en forte hausse à travers le monde depuis l’assaut terroriste du groupe terroriste islamiste du Hamas contre Israël le 7 octobre. En France, 1 518 actes et propos antisémites ont été recensés depuis cette date et 330 enquêtes ont été ouvertes pour actes antisémites et apologie du terrorisme, a indiqué mardi le ministère de l’Intérieur.
Le Times of Israël est déjà revenu en détails à plusieurs reprises sur un certain nombre de ces actes, impossible à tous lister. Nous avons notamment rapporté que des graffitis antisémites avaient notamment été constatés à Paris, Strasbourg, Lyon, Besançon, Lille, Carcassonne, Tarbes et dans de plus petites communes telles le Petit-Quevilly (Seine-Maritime), Saint-Denis-les-Sens (Yonne), le Relecq-Kerhuon (Finistère) ou encore Châtellerault (Vienne).
Parmi les derniers tags antisémites constatés en France ces derniers jours et rapportés dans la presse locale : une croix celtique, un symbole néo-fasciste antisémite, a été découverte sur la façade du musée national Marc Chagall – artiste juif orthodoxe – à Nice le 1er novembre. Une plainte a été déposée.
À Sète, un tag SS a été retrouvé le 6 novembre sur une plaque commémorant les martyrs de la Résistance. La mairie a déposé plainte.
Au Port (La Réunion), une croix gammée a été découverte peinte sur le mur d’un immeuble le 6 novembre.
À Bourg-en-Bresse (Ain), un tag de quatre mètres de long contre Israël, qualifié de « dégradation en raison de l’appartenance à une nation ou une religion » par la police, a été constaté le 8 novembre.
À Cavaillon (Vaucluse), dans la nuit du 9 au 10 novembre, une étoile de David peinte en blanc a été découverte sur un wagon. Les élus locaux ont fermement condamné l’incident antisémite.
Aux lâches qui ont tagué des étoiles de David, à Cavaillon jeudi soir : vous ne nous faites pas peur.
À quelques heures des #MarcheContrelAntisémitisme, cette photo est insupportable et nous ramène aux heures les plus sombres de notre histoire.
La République doit se battre ! pic.twitter.com/6r7PNi2aQb
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) November 12, 2023
À Grenoble, un tag « Mort au juif » a été découvert le 14 novembre dans les parties communes d’un immeuble. Une plainte a été déposée par le syndicat des copropriétaires.
Enfin, le 9 novembre, les hôpitaux de Paris ont annoncé avoir porté plainte après la découverte de « tags à caractère antisémite » et anti-Israël sur un mur de l’hôpital Bichat, jouxtant la faculté de médecine. « Décolonisons la médecine » et « Fuck antisémitisme – Free Palestine – Fuck apartheid » ont notamment été inscrits. Une croix gammée avait aussi été constatée peu avant à proximité. Une enquête a été ouverte.
Si les municipalités et les autorités françaises dénoncent et condamnent largement ces faits antisémites, le conflit Israël-Hamas ne cesse d’être importé en France, notamment par La France insoumise et l’extrême gauche, qui encouragent les actions contre Israël, nuisant à la tranquillité et à la sécurité des Juifs de France et à la cohésion nationale et creusant un peu plus les divisions.
Ailleurs en Europe, les communautés juives expriment elles-aussi leur inquiétude face à la montée de l’antisémitisme, notamment en Espagne et en Angleterre.