Les tags sur la sculpture d’Anish Kapoor vandalisée vont être effacés
La sculpture a été dégradée le 6 septembre par de nombreuses inscriptions à la peinture blanche, dont certaines étaient antisémites
Les inscriptions, pour certaines à caractère antisémite, sur la sculpture polémique de l’artiste britannique Anish Kapoor installée dans le parc du château de Versailles, près de Paris, vont être effacées « sous le contrôle de l’artiste », a annoncé vendredi la direction du château.
Surnommée le « vagin de la reine », la sculpture monumentale « Dirty Corner », une trompe d’acier de 60 m de long à la connotation sexuelle évidente, a été vandalisée trois fois depuis juin, dont deux ces dernières semaines. L’artiste avait demandé dans un premier temps à ce que les insultes antisémites ne soient pas retirées, estimant que désormais « ces mots infamants faisaient partie » de l’œuvre.
Venu constater les dégâts, Anish Kapoor avait ensuite nuancé son propos, estimant qu’il « avait besoin de temps pour décider ». Il avait fait part de sa « grande tristesse » et évoqué un « enterrement de la culture ».
Dans son communiqué, l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles annonce que l’oeuvre « fera l’objet dans les tout prochains jours d’une intervention, sous le contrôle de l’artiste, pour en dissimuler les dégradations ».
La sculpture a été dégradée le 6 septembre par de nombreuses grandes inscriptions à la peinture blanche: « La reine sacrifiée, deux fois outragée », « SS Sacrifice Sanglant », « le deuxième VIOL de la Nation par l’activisme JUIF DEVIANT ». Ou encore « Juifs tradis et Kabbalistes: ce taré vous met en danger ».
Quatre jours plus tard, malgré les mesures de surveillance mies en place, la phrase « Respect Art as U trust God » (« Respecte l’art comme tu crois en Dieu ») a été inscrite en grandes lettres à la peinture rose sur la partie inférieure de « Dirty Corner ».