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L’ex-ministre de la Justice quitte le parti HaIsraelim

Alors que la formation tente de s'unir avec les Travaillistes, Avi Nissenkorn a indiqué avoir besoin de prendre "une pause" pour permettre la fusion du centre-gauche

Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël

Avi Nissenkorn, dirigeant de la Histadrut, assiste à une audience devant le tribunal national du travail à Jérusalem le 5 décembre 2017. (Yonatan Sindel/Flash90)
Avi Nissenkorn, dirigeant de la Histadrut, assiste à une audience devant le tribunal national du travail à Jérusalem le 5 décembre 2017. (Yonatan Sindel/Flash90)

L’ex-ministre de la Justice Avi Nissenkorn a annoncé, dimanche matin, qu’il allait prendre « une pause » dans sa carrière politique et qu’il ne se présenterait pas au scrutin du mois de mars aux côtés de la formation HaIsraelim, moins d’un mois après avoir été recruté comme numéro deux de ce nouveau mouvement.

Cette initiative, qui survient quelques jours avant la date-limite de dépôt des listes des partis devant la commission centrale électorale, permettra de mettre un place une union possible entre HaIsraelim et le parti Travailliste, qui tous deux sont à la recherche d’une fusion qui doperait leurs chances de franchir le seuil électoral de représentation à la Knesset. C’est la nouvelle responsable Travailliste tout juste élue, Merav Michaeli, qui aurait fait du départ de Nissenkorn une condition préalable à la fusion.

Dans un post publié sur Facebook, Nissenkorn a indiqué avoir rejoint HaIsraelim en raison de sa « certitude idéologique » que la nouvelle faction veillerait à « protéger l’Etat de droit… tout en luttant contre les discriminations et le racisme » et qu’il œuvrerait à prôner « l’égalité des sexes, les droits de la communauté LGBT et l’égalité parmi tous les citoyens israéliens ».

Mais l’ancien député de Kakhol lavan – il avait quitté le parti centriste au début du mois de janvier – a toutefois reconnu qu’il devait se mettre à l’écart pour permettre à des alliances de se tisser entre HaIsraelim et d’autres formations.

« Alors que le camp doit fusionner pour survivre, et qu’il y a de multiples partis et candidats, c’est une bonne chose de savoir prendre ses distances et de savoir prendre une pause. Et c’est ce que je fais aujourd’hui », a-t-il écrit.

Le maire de Tel Aviv Ron Huldai (à gauche) et le ministre de la Justice Avi Nissenkorn (à droite), le 29 décembre 2020. (Capture d’écran : YouTube)

« Cela fait longtemps maintenant que je suis une personnalité publique. Dans toutes mes fonctions publiques, j’ai respecté mes valeurs et je me suis battu pour elles », a déclaré l’ancien président du syndicat de la Histadrout.

Répondant à l’annonce faite par Nissenkorn, le chef de HaIsraelim, Ron Huldai, qui est aussi le maire de Tel Aviv, a remercié son ancien numéro deux pour sa décision de quitter la formation et pour l’avoir « rejoint » sur son chemin.

En écho aux informations qui avaient laissé entendre que Michaeli avait demandé le départ de Nissenkorn, Huldaï a ajouté qu’il apparaissait « clairement à tous que la seule force significative, nous ne pourrons l’obtenir qu’ensemble » et que « chacun devra faire des concessions ».

« Le public réclame aujourd’hui et à juste titre l’unification et je me concentre là-dessus », a-t-il ajouté.

Les élections – c’est le quatrième scrutin en l’espace de deux ans – se sont imposées, le mois dernier, après l’incapacité du gouvernement d’unité formé entre le Likud et Kakhol lavan de s’accorder sur un budget avant la date-limite pour ce faire, le 23 décembre.

Les Israéliens retourneront donc aux urnes le 23 mars.

La nouvelle dirigeante du Meretz Merav Michaeli prononce un discours après avoir remporté les primaires à la présidence du parti, le 24 janvier 2021. (Capture d’écran : Facebook)

Si Huldai avait initialement semblé mieux placé pour prendre la tête d’une liste réunissant les factions de centre-gauche, des sondages récents ont indiqué qu’il ne franchirait pas le seuil électoral. Le parti Travailliste, pour sa part, a grimpé dans les enquêtes d’opinion de manière significative depuis l’élection de Michaeli à sa tête, la semaine dernière. Il devrait pouvoir entrer à la Knesset avec au moins quatre sièges.

Michaeli a expliqué être ouverte à des fusions avec des « alliés politiques » mais elle a, jusqu’à présent, refusé de commenter publiquement d’éventuelles négociations ou initiatives possibles jusqu’au lendemain des Primaires sur sa liste électorale, qui auront lieu lundi.

A LIRE : Résurrection ? Merav Michaeli a deux mois pour sauver le parti travailliste

Dimanche également, une députée du Kakhol lavan, Hilay Shay Vazan, a annoncé qu’elle quittait la formation de Benny Gantz – qui semble incapable de venir à bout de l’hémorragie entraînée par les départs de ses députés – pour rejoindre les rangs de Tikva Hadasha, la formation fondée et dirigée par l’ancien vétéran du Likud Gideon Saar.

La députée du parti Kakhol lavan, Hila Shay Vazan, à Jérusalem, le 9 novembre 2020. (Hadas Parush/Flash90)

Shay Vazan a écrit dans un message posté sur les réseaux sociaux, qu’en « cette période marquée par l’une des crises politique, sanitaire, économique et sociale les plus difficiles jamais connues par l’Etat d’Israël, Gideon Saar est le seul à avoir l’expérience et la capacité de ramener de la stabilité et d’occuper le poste de Premier ministre pour guérir les divisions dans la population et pour enfin amener les changements que les citoyens israéliens attendent depuis si longtemps ».

Saluant la décision prise par Shay Vazan, qui démissionnera dimanche de la Knesset après avoir été députée pendant seulement six mois, Saar a indiqué dans un communiqué qu’elle était « une parlementaire énergique qui a réussi en peu de temps à faire avancer de nombreuses problématiques chères au public à la Knesset ».

Tikva Hadasha devrait remporter 15 à 17 sièges, selon les sondages récents. La formation devrait être le principal adversaire du parti du Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Saar, ex-ministre du Likud, a affirmé qu’il n’intégrera jamais un gouvernement placé sous l’autorité de Netanyahu.

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