Israël en guerre - Jour 561

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L’ex-otage Keith Siegel dit avoir été forcé d’assister à l’agression sexuelle de captives

L'Israélo-américain Keith a appelé l'administration Trump, le gouvernement israélien et les parties médiatrices à revenir à la table des négociations : « chaque jour qui passe ne fait qu'accroître les souffrances et les risques de mort et de dévastation psychologique »

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Keith Siegel est interviewé dans l'émission 60 Minutes de CBS, le 30 mars 2025.(Crédit : CBS/60 Minutes)
Keith Siegel est interviewé dans l'émission 60 Minutes de CBS, le 30 mars 2025.(Crédit : CBS/60 Minutes)

Keith Siegel, l’otage récemment libéré, a déclaré qu’il avait été forcé de regarder ses codétenues être agressées sexuellement par leurs ravisseurs du Hamas pendant qu’il était détenu à Gaza.

« J’ai vu une jeune femme se faire torturer par le terroriste. Je veux dire littéralement torturer, pas seulement au sens figuré », a déclaré Siegel à l’émission « 60 Minutes » de la chaîne CBS.

Siegel, qui a été libéré des geôles du Hamas en février après 484 jours de captivité, a raconté avoir été forcé d’assister aux sévices. « J’ai vu des agressions sexuelles sur des femmes otages. »

Se souvenant du jour où il a été kidnappé par le Hamas, cet homme de 65 ans, qui possède la double nationalité américaine et israélienne, a indiqué que lui et sa femme Aviva avaient été « conduits à Gaza puis emmenés dans un tunnel – nous nous sentions en danger, menacés de mort, entourés de terroristes armés. »

Ils ont vécu sous terre dans des tunnels creusés par le Hamas où « nous étions à bout de souffle ».

Il a dit que les conditions de détention se sont considérablement détériorées après la fin du premier bref cessez-le-feu en novembre 2023, au cours duquel sa femme a été libérée.

L’ex-otage Aviva Siegel lors d’une interview à la Douzième chaine, diffusée le 16 février 2024. Siegel porte un t-shirt avec une photo de son mari Keith, toujours otage du Hamas. (Capture d’écran : Douzième chaine. Utilisé conformément à l’article 27a de la loi sur les droits d’auteur).

« Les terroristes sont devenus très méchants, très cruels et violents. Bien plus. Ils me battaient et me privaient de nourriture », a dit Siegel. « Ils mangeaient souvent devant moi et ne me donnaient rien.

Une fois par mois, les otages étaient autorisés à prendre une douche avec un seau d’eau froide et une petite tasse.

Ses ravisseurs lui ont rasé la tête et les parties intimes. « Peut-être que ça les amusait… Je me sentais humilié », a dit Siegel.

Ses ravisseurs ont réussi à briser complètement son moral.

« J’avais l’impression d’être complètement dépendant des terroristes, que ma vie dépendait d’eux – qu’ils allaient me donner à manger, m’apporter de l’eau, me protéger des foules qui allaient me lyncher », a dit Siegel.

« J’ai été laissé seul plusieurs fois, et j’avais très, très peur qu’ils ne reviennent pas et que je sois abandonné là-bas. Et qu’est-ce que j’aurais fait alors ? » s’est-il souvenu.

« Peut-être que c’était une façon pour eux de me torturer psychologiquement, de me faire réfléchir : ‘Dois-je m’échapper ? Ne dois-je pas m’échapper ? Dois-je essayer de m’échapper ?’ »

« Mais je suis presque sûr qu’ils savaient que je n’oserais pas le faire parce que j’avais besoin d’eux », a dit Siegel.

Il a affirmé que même après sa libération, il passe la majeure partie de sa journée à s’inquiéter pour les otages encore à Gaza, dont 24 seraient encore en vie.

La caméra montre Siegel effondré, pleurant amèrement, enfouissant la tête dans ses mains puis sur la table devant lui.

L’émission a également montré les retrouvailles entre les anciens otages Keith et Aviva Siegel et l’ex-otage Agam Berger.

Tous les trois ont été détenus ensemble dans un tunnel exigu du Hamas, avec quatre autres otages. Aviva a été libérée après 50 jours, en novembre 2023, et ce même jour, Keith et Agam ont également été séparés.

« On ne pouvait pas se lever. Il n’y avait pas de place pour se déplacer. Nous n’avions le droit de sortir de cette niche que pour aller aux toilettes », a décrit Keith.

« Le premier jour, ils sont restés avec nous pendant quelques heures, puis ils nous ont quittés. Nous avons dit : ‘Si nous avons besoin d’aide, que faisons-nous ?’ Et ils ont répondu : ‘Venez dans les escaliers et criez notre nom, nous viendrons’ »

Keith a dit qu’il a été soulagé lorsque Aviva a été libérée en novembre 2023, mais qu’il a vu plus tard comment elle a été prise d’assaut par des Gazaouis hostiles pendant son transfert. « Je n’étais pas sûr qu’Aviva soit rentrée vivante à la maison… C’était très stressant. »

Lorsqu’il a finalement été libéré en février, Keith a dit que ses ravisseurs lui ont dit qu’il devait saluer et remercier le Hamas lors de sa cérémonie de libération.

Des terroristes armés du Hamas escortant l’otage israélo-américain Keith Siegel avant de le remettre à une équipe de la Croix-Rouge, dans la ville de Gaza, le 1er février 2025. (Crédit : Omar aL-Qattaa/AFP)

« J’ai salué le public. Je n’ai pas dit ‘merci’ », a raconté Keith, ajoutant qu’il avait craint que quelque chose ne tourne mal à la dernière minute et qu’il ne soit pas libéré.

L’ex-captif a évoqué le lien fort qu’il a tissé avec les autres otages qui l’accompagnaient, et a déclaré qu’ils prenaient tous soin les uns des autres, physiquement et émotionnellement.

En serrant Berger dans ses bras, Aviva a dit qu’elle a gardé le sourire tout au long de leur captivité et que cela leur a donné à tous beaucoup de force. Elle a raconté qu’elle et Berger se tenaient par la main et se regardaient dans les yeux pour essayer d’atténuer leur peur commune.

Aviva a également parlé de la façon dont Berger et Liri Albag, une autre otage, ont remonté le moral de Keith pendant une période particulièrement sombre de leur captivité.

« La plupart du temps, c’était Keith qui nous remontait le moral », a souligné Berger.

« Quand l’un de nous avait du mal, tous les autres nous aidaient », a dit Keith.

« Il y a eu un bombardement très, très intense. Agam avait particulièrement peur. [Je lui ai demandé] si je pouvais lui tenir la main. Je lui ai tenu la main », s’est-il souvenu. « Elle m’a aidé, et je l’ai aidée. »

Keith a profité de l’interview pour appeler l’administration Trump, le gouvernement israélien et les parties médiatrices à revenir à la table des négociations afin de renouveler le cessez-le-feu et l’accord de libération des otages entre Israël et le Hamas.

« C’est urgent, et chaque jour qui passe ne fait qu’accroître les souffrances et les risques de mort et de dévastation psychologique », a-t-il dit.

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