L’exposition d’art abstrait du Musée d’Israël révèle de gigantesques œuvres cachées
Fields of Abstraction présente des pièces immenses d'après-guerre, notamment des œuvres jamais exposées auparavant et provenant de la collection du musée de Jérusalem

« Fields of Abstraction« , une nouvelle exposition d’art abstrait au Musée d’Israël, suscite une sensation intense de couleur et d’espace, à travers les œuvres de la collection du musée, dont certaines n’ont jamais été exposées auparavant.
L’exposition, qui a débuté le 3 février et se terminera le 15 octobre, présente 43 œuvres abstraites de grand format couvrant sept décennies, offrant ainsi une expérience immersive de la deuxième vague de l’art abstrait.
Elle a été désignée par Christie’s comme l’une des meilleures expositions de 2022 en Asie-Pacifique, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud.
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Les salles de l’exposition organisée par Adina Kamien sont remplies d’énormes toiles et de couleurs, puisées dans la collection du musée de 1949 à nos jours.
Kamien a déclaré qu’environ soixante pour cent des œuvres d’art n’avaient jamais été exposées en raison de leurs dimensions gigantesques.
Elle a eu l’idée d’organiser l’exposition après avoir visité une réserve naturelle de Jérusalem remplie de lupins violets au début de la pandémie, lorsque l’air libre et l’espace offraient un sentiment d’élévation qu’elle a voulu recréer avec les œuvres grand format de l’exposition.
Travaillant avec des œuvres d’artistes nord-américains, européens et israéliens connus de l’après-guerre, Kamien a divisé les galeries de l’exposition en trois zones, intitulées Contemplative Expanses (étendues contemplatives), Energetic Surfaces (surfaces énergétiques) et Geometric Balance (équilibre géométrique).

« Il s’agit de l’effet que les artistes ont voulu créer et de la façon dont le spectateur le perçoit », a déclaré Kamien.
Chacun des artistes exposés s’est efforcé d’élargir l’expérience de son art en explorant les matériaux, les gestes et les surfaces, a déclaré Kamien, qui a inclus des œuvres de Helen Frankenthaler, Jackson Pollock, Pierre Soulages et Tsibi Geva, entre autres.

L’une des œuvres de Energetic Surfaces est « Horizontal Composition, » 1949 de Jackson Pollack, une œuvre étroite et horizontale qui pourrait avoir été réduite par rapport à sa taille originale, ainsi que les toiles verticales, blanc sur blanc, de Yehiel Krize et les couleurs exubérantes de l’œuvre « Untitled » de Sam Francis, 1973.
L’exposition comprend des vidéos de certains artistes en train de peindre, dont Pollack, qui lève les mains pour éclabousser la toile.
Contemplative Expanses présente les couleurs vives, audacieuses et modernes et les rayures de « Iota » de Morris Louis ; l’application et le retrait de couches de peinture à la raclette dans « Abstract Painting » de Gerhard Richter, œuvre de 20 millions de dollars réalisée en 1994 ; et « Grand Tour », 1983 de Frankenthaler, l’œuvre qui a « tout déclenché » pour Kamien, qui met en scène la technique « soak-stain » (« tache de trempé ») de l’artiste, inspirée du dripping de Pollack

« Grand Tour » offre un paysage d’apparence naturelle, les couleurs brunes, taupes et bleues se fondant les unes dans les autres, imitant les grandes étendues de terre, d’eau et de ciel qui débordent de la toile elle-même.
L’exposition se penche sur la deuxième génération du mouvement abstrait, lorsque le vent tourne et que des noms moins connus font leur apparition.

Kamien consacre l’une des salles de Energetic Surfaces à la calligraphie japonaise, qui a été l’une des influences de la génération de l’après-guerre, comme en témoignent des œuvres telles que « Noir et blanc », 1959, de Willem de Kooning, dont la lithographie exposée reflète son propre contact avec le dessin à l’encre japonaise dans les années 1970.
Geometric Balance est centrée sur « Turf Ring« , 1991, de Richard Long, un cercle de briques de gazon artificiel disposé sur le sol, qui s’inspire du folklore britannique et de son travail continu sur le land art.

Kamien y présente aussi l’œuvre unicolore « Orange Stain » de Lea Nikel, une artiste israélienne d’origine ukrainienne dont les œuvres étaient considérées comme trop abstraites pour ses instructeurs israéliens, et « Plowing Under the Snow« , une peinture à plusieurs couches de Jean Paul Riopelle, connu pour presser la peinture directement du tube et l’appliquer généreusement avec un couteau à palette pour créer des œuvres ressemblant à des mosaïques.
Les internautes peuvent découvrir l’exposition sur le site web de l’exposition, qui guide le visiteur à travers les différentes périodes de l’art abstrait, artiste par artiste. Notons qu’il est plus facile de faire défiler les images vers l’avant que vers l’arrière.
Lors des visites au musée, les visiteurs peuvent scanner des codes QR dans les différentes salles et accéder au site web du musée avec les images, les analyses des œuvres et les liens vers des documents écrits, visuels et auditifs sur le monde de l’art abstrait.
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