L’Hapoel déclare forfait contre le Maccabi après les mesures prises dues aux échauffourées
Suite aux problèmes en marge du match cette semaine, les supporters ont été priés de venir 3 heures avant le coup d'envoi ce jeudi munis d'une pièce d'identité
L’équipe de football Hapoel Tel Aviv a déclaré forfait pour son match de jeudi soir contre son rival, le Maccabi Tel Aviv, en signe de mécontentement suite aux mesures de sécurité mises en place par la police après les violences qui ont émaillé la dernière rencontre.
Mardi, avant le match entre les deux équipes au stade Bloomfield de Tel Aviv, la police a interpellé pas moins de 120 personnes qui s’étaient battues avec d’autres supporters et s’en étaient prises à la police, sans parler de la détention d’objets de contrebande.
La police a confisqué de nombreuses armes et feux d’artifice découverts dans un espace de stockage appartenant au fan club de l’Hapoel. Deux policiers ont été blessés par des jets d’objets, a fait savoir la police, et des supporters ont reproché aux policiers d’avoir fait preuve d’une force excessive.
Pour éviter de nouveaux troubles à l’ordre public, la police a demandé aux supporters de l’Hapoel Tel Aviv d’arriver au stade Bloomfield pour le match de jeudi à 18h, soit trois heures avant le coup d’envoi. Des milliers de supporters ont tenu compte de ces instructions, mais l’équipe chargée de la sécurité à l’entrée est, elle, arrivée avec 45 minutes de retard, ce qui a suscité la colère de ceux qui attendaient, a rapporté Haaretz.
Lorsque les portes se sont finalement ouvertes, les supporters ont été invités à présenter leur carte d’identité, quel que soit leur âge. Ceux qui n’en avaient pas n’ont pas pu entrer dans le stade.
Informé de ce qui se passait, le propriétaire de l’Hapoel a décidé de déclarer forfait pour ce match de derby dit de Tel Aviv entre les équipes de la ville.
מהומות לפני הדרבי התל אביבי: 90 אוהדים נעצרו, אלפים מחכים בכניסה לאצטדיון בלומפילד; שריקת הפתיחה נדחתה בחצי שעה@yossefriss @YoniZilberman_ @AnnaPines_ pic.twitter.com/bdti5DF37t
— גלצ (@GLZRadio) September 26, 2023
« Les supporters ne sont pas des criminels », a déclaré l’équipe dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. « Dès le matin, nous avons commencé à recevoir des messages qui nous ont fait comprendre que la police israélienne traitait le match comme une guerre dans laquelle tous les supporters, de 8 à 80 ans, femmes, enfants, tous étaient considérés comme des criminels en puissance. »
« Compte tenu de la façon dont ils ont traité les supporters à l’entrée du stade, nous avons décidé qu’il serait inutile de jouer ce soir-là. Le sport est fait pour les supporters ! », peut-on lire dans le communiqué.
Le ministre de la Culture et des Sports, Miki Zohar, a déploré le forfait, écrivant sur X qu’il ne s’agissait de « rien de moins qu’un soutien à la poursuite des violences ».
« La conduite de la police envers les supporters n’est pas gratuite. Des mesures sont prises sur la base de renseignements montrant un danger tangible. Au lieu de se ranger du côté de l’ordre public, l’Hapoël Tel Aviv choisit de montrer sa crainte des supporters les plus violents », a ajouté Zohar.
Le propriétaire de l’Hapoel Tel Aviv, Ofer Yanai, a répondu à Zohar en disant : « Je n’ai peur de personne. Ce que je ne tolère pas en revanche, ce sont des pouvoirs publics payés pour maintenir l’ordre et qui diffusent la peur. Regardez la vidéo et dites-moi pourquoi un garçon de cinq ans venu voir un match avec son père devrait vivre quelque chose comme ça ? »
Yanai a joint une vidéo des bagarres de mardi, donnant à voir un officier de la police montée en train de frapper un supporter avec une matraque, semble-t-il sans motif.
https://twitter.com/YannayOfer/status/1707455039143285111